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| | Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 | |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 5 Sep - 11:34 | |
| Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021
Mercredi 1 septembre 2021 - Saint GillesL'ÉVANGILE DU JOUR« Il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle » (Lc 4, 38-44) En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui. Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs. Lire les lectures du jour MÉDITER AVEC LES CARMESTrois petites scènes, très courtes, très simples, mais qui nous font entrer dans l'intimité de Jésus. Après l'office de la synagogue, Jésus se rend chez Simon, pour y passer la journée. Mais la maison est désorganisée, comme toute maison de malade. La belle-mère de Simon, couchée, ne peut pas le recevoir. Elle n'a même plus la force de demander quoi que ce soit : ce sont les autres qui implorent Jésus en sa faveur. Et voilà que Jésus, d'un mot, commande à la fièvre, comme il chasse, aujourd'hui encore, toute fièvre de nos vies, fièvre aiguë de l'action désordonnée, fièvre lente de ceux qui ont perdu la fraîcheur du premier don. Jésus guérit d'un mot cette femme, à cause de la foi de ses proches ; et aussitôt, sans un mot, elle se remet à servir. C'est sa réponse à la prévenance du Seigneur : assumer de nouveau par amour son existence quotidienne. Au coucher du soleil, quand la chaleur est retombée et qu'on peut transporter les malades, Jésus guérit tous ceux qu'on lui amène, les malades physiques et les malades mentaux, des hommes, des femmes, des vieillards, des jeunes, lassés de souffrir ou en proie à leurs démons quotidiens. Autour de Jésus, des centaines de personnes appellent, réclament, s'impatientent ; et lui, dans la foule, trouve le temps d'aimer chacun, de regarder chacun, d'imposer les mains à chacun comme s'il était l'unique. Enfin, dernière scène et dernière leçon : très tôt le matin, Jésus cherche la solitude. Il n'a pas boudé l'action ; il s'est dévoué tout au long de la journée, il a guéri jusqu'à la tombée de la nuit, mais il a besoin de la prière, et il s'en donne les moyens. La foule le rejoint et voudrait le retenir, et c'est bien là aussi notre réflexe, quand nous avons rencontré le Seigneur. Nous voudrions prolonger à volonté ces moments de paix, ces instants où enfin nous avons été vrais devant Dieu, ces heures où vraiment le Christ a été en nous le grand vivant. Or le Christ nous renvoie à notre mission, à sa propre mission qui est universelle : "Aux autres villes aussi il me faut annoncer la bonne nouvelle du Règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé." Le seul moyen de ne pas perdre le contact avec le Maître, c'est de repartir sans cesse avec lui. DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 15 mai 27 Lieu Capharnaüm, dans la maison de Pierre Livre Tome 1 - ch 60.3 1ère année vie publique (…) Conduisez-moi auprès d’elle. – Rabbi… Rabbi… je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n’ose pas lui dire : “ Je vais t’amener le Rabbi. ” » Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : « C’est à toi d’agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m’as-tu dit. Va. » Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce et, à travers la porte fermée derrière lui, je l’entends parler avec une femme. Il sort la tête et une main et dit : « Viens, Maître, fais vite » et il ajoute plus bas, à peine intelligiblement : « Avant qu’elle ne change d’idée. » Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, il dit sa douce et solennelle salutation : « Que la paix soit avec toi. » Il entre, bien qu’on n’ait pas répondu, et se dirige vers une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé. Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille : « Tu as mal ? – Je meurs ! – Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je peux te guérir ? – Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas. – Grâce à Simon, qui m’en a prié… et aussi pour toi, pour donner à ton âme le temps de voir et d’aimer la Lumière. – Simon ? Il ferait mieux de… Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ? – C’est qu’il est meilleur que tu ne le crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l’exaucer. – Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ? – Non, femme, pour l’instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en moi ? – Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir ! » Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie : « Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi ! » Et il lâche la main de la femme. Elle retombe sans que la petite vieille se plaigne, alors qu’auparavant, quand Jésus la lui avait prise, bien que ce fût avec une grande délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade. Un bref temps de silence. Puis la femme s’écrie à haute voix : « Oh ! Dieu de nos pères ! Mais je n’ai plus rien ! Mais je suis guérie ! Venez, venez ! » Les belles-filles accourent. « Regardez donc, dit la femme, je bouge et ne sens plus de douleur ! Et je n’ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Mon cœur ne me donne plus l’impression d’être le marteau du forgeron. Ah ! Je ne meurs plus ! » Pas un seul mot pour le Seigneur. Mais Jésus ne s'en formalise pas. Il dit à la plus âgée des belles-filles : « Habillez-la pour qu’elle se lève. Elle le peut. » Et il s’écarte pour sortir. Confus, Simon se tourne vers sa belle-mère : « Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ? – Bien sûr que si ! Je n’y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ? – Etre bonne, très bonne, car l’Eternel a été bon avec toi. Et, si cela ne t’ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui chez toi. J’ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l’aube, ce matin. Je suis fatigué. – Certainement, certainement ! Reste donc si cela t’arrange. » Mais il y a peu d’enthousiasme dans ses mots. Jésus va s’asseoir dans le jardin en compagnie de Pierre, André, Jacques et Jean. « Maître !… – Mon Pierre ? – Je suis confus. » Jésus fait un geste, comme pour dire : « Laisse donc ! » Puis il dit : « Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’on ne me remercie pas tout de suite. Mais je ne cherche pas la reconnaissance. Il me suffit de donner aux âmes le moyen de se sauver. Je fais mon devoir. A elles de faire le leur. – Ah ! Y en a-t-il eu d’autres comme celle-là ? Où ? – Simon, tu es bien curieux ! Mais je veux te contenter, bien que je n’aime pas les curiosités inutiles. C’était à Nazareth. Tu te rappelles la maman de Sarah ? Elle était très malade quand nous sommes arrivés à Nazareth et on nous a dit que la petite fille pleurait. Pour ne pas faire d’elle, qui est bonne et douce, une orpheline et plus tard la fille d’un second mariage, je suis allé trouver la femme… Je voulais la guérir… mais je n’avais pas encore posé le pied sur le seuil que son mari et un frère me chassèrent en disant : “ Va-t’en, va-t’en ! Nous ne voulons pas d’ennuis avec la synagogue. ” Pour eux, pour trop de gens, je suis déjà un rebelle… Je l’ai guérie tout de même… à cause de ses enfants. Et j’ai dit à Sarah, qui était dans le jardin, en la caressant : “ Je guéris ta mère. Rentre à la maison. Ne pleure plus. ” A l’instant même la femme fut guérie et la petite fille lui a tout raconté, ainsi qu’à son père et à son oncle… Mais on l’a punie pour m’avoir parlé. Je le sais, car l’enfant a couru derrière moi pendant que je quittais le village… Mais peu importe. – Moi, je l’aurais fait redevenir malade ! – Pierre ! » Jésus est sévère. « C’est cela que je vous ai enseigné, à toi et aux autres ? Qu’as-tu entendu sur mes lèvres, la première fois que je t’ai parlé ? Quelle condition première ai-je toujours demandée pour être mes vrais disciples ? – C’est vrai, Maître. Je suis vraiment bête. Pardonne-moi. Mais… je ne peux supporter qu’on ne t’aime pas ! – Ah ! Pierre, tu verras bien d’autres animosités ! Tu auras tant de surprises, Pierre ! Des personnes que les gens soi-disant “ saints ” méprisent comme des publicains et qui seront au contraire un exemple pour le monde, un exemple que ne suivront pas ceux qui les dédaignent. Des païens qui compteront parmi les plus grands fidèles, des prostituées qui deviendront pures à force de volonté et de pénitence, des pécheurs qui se corrigeront… – Ecoute : qu’un pécheur se convertisse… passe encore. Mais une prostituée et un publicain ! – Tu ne le crois pas ? – Moi, non. – Tu es dans l’erreur, Simon (…) Lire le récit complet sur Valtorta.fr Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 5 Sep - 11:36 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Sois sans crainte » (Lc 5, 1-11)En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
MÉDITER AVEC LES CARMES La rencontre commence, ce matin-là, d'une manière presque banale. Jésus demande à Simon un tout petit service : l'éloigner un peu du rivage pour que sa voix porte mieux et que tout le monde entende. Cela ne coûte pas grand-chose, et Simon accepte de bonne grâce. Mais notons un détail qui sans doute ne lui a pas échappé, pas plus qu'aux autres pêcheurs : Jésus se met au travail au moment où eux viennent de terminer, au moment où ils ont renoncé et rangent leur matériel, pensant qu'il est maintenant trop tard pour prendre quoi que ce soit, et que l'échec est définitif ce jour-là. Même quand il est trop tard pour les réussites humaines, il n'est jamais trop tard pour Dieu, et Dieu nous demande souvent, aux moments de fatigue ou de découragement, ce petit geste qui n'a l'air de rien, mais qui déjà nous met en marche vers lui. Cependant Simon n'est encore qu'au début de ses surprises. Quand Jésus a fini de parler, il l'envoie pêcher, loin du rivage, en eau profonde. Simon est persuadé que c'est inutile, après une longue nuit infructueuse, mais il y a la parole de Jésus, plus forte que toutes ses évidences, plus sûre que ses doutes, plus impérieuse que son découragement. Et parce que, par la foi, ou du moins par sa confiance au "rabbi", il a su dépasser les limites de son bon sens trop humain, la pêche va dépasser ses espérances, et la disproportion même de la prise soulignera que c'est l'œuvre de Dieu. Quand Dieu agit dans une vie, tout devient royal ; mais le plus difficile est de lui laisser les mains libres. Première réaction de Simon et de ses compagnons : la stupeur et la crainte : "Éloigne-toi de moi, Seigneur !" Tout à l'heure, après avoir entendu Jésus parler aux foules, Simon lui disait : rabbi". Maintenant, après avoir vu sa puissance, il l'appelle Seigneur. Il a bien perçu la majesté de Dieu en Jésus, mais c'est encore, pour lui, une majesté qui éloigne ; elle éveille l'adoration, mais pas encore l'amour : "Éloigne-toi de moi car je suis un pécheur !" Simon imagine qu'il faut mettre une distance entre l'homme indigne et Dieu qui fait merveille. Mais Dieu qui est le tout autre veut être aussi le tout proche. Non seulement il est le tout-puissant, mais il veut être le tout aimé. C'est pourquoi Jésus écarte la peur : "Rassure-toi !". Et comment rassure-t-il le disciple ? En lui confiant une mission et en l'appelant à collaborer avec lui : "désormais ce sont des hommes que tu prendras." Simon prendra des hommes dans son filet comme il a pris ce jour-là des poissons : à l'heure où il s'y attendra le moins, et uniquement sur la parole de Jésus. Souvent ce qui freine notre amour, c'est la peur. Peur de ce que le Christ peut faire pour nous, en nous, par nous ; peur de gagner le large une fois pour toutes ; peur de rencontrer un Dieu qui nous dépasse ; peur de jeter le filet dans notre vie sur la seule parole de Jésus. Or "l'amour parfait bannit la peur", et c'est à la fois pour nous guérir de la peur et pour réveiller notre amour que le Christ nous fait entendre de nouveau son appel, son ordre, sa promesse : "tu pêcheras des hommes, tu entreras avec moi dans l'œuvre du salut". L'essentiel est de laisser le Christ nous conduire en haute mer jusqu'où il veut, nous aimer autant qu'il veut nous aimer. La pêche suivra, à l'heure de Dieu.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 19 mai 27 Lieu Capharnaüm Livre Tome 1 - ch 65.2 1ère année vie publique (…) Jésus dit à Simon : « Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet. – Maître, j’ai les bras rompus d’avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est tout au fond, qui sait où. – Fais ce que je te dis, Pierre. Ecoute toujours celui qui t’aime. – Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole. » Il appelle à haute voix les employés, ainsi que Jacques et Jean. « Nous sortons pêcher. C’est le Maître qui le veut. » Et pendant qu’ils s’éloignent, il dit à Jésus : « Pourtant, Maître, je t’assure que ce n’est pas l’heure favorable. A cette heure-ci, qui sait où les poissons se reposent !… » Jésus assis à la proue sourit et se tait. Ils font un arc de cercle sur le lac puis jettent le filet. Après quelques minutes d’attente, la barque est secouée étrangement, étant donné que, sous le soleil déjà haut sur l’horizon, le lac est lisse comme du verre fondu. « Mais ce sont les poissons, Maître ! » dit Pierre, les yeux écarquillés. Jésus sourit et se tait. « Hissez ! Hissez ! » ordonne Pierre aux employés. Mais la barque penche du côté du filet. « Ohé ! Jacques ! Jean ! Vite ! Venez ! Avec les rames ! Vite ! » Ils accourent et les efforts réunis des deux équipages parviennent à hisser le filet sans abîmer leur prise. Les barques accostent. Elles sont vraiment l’une contre l’autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d’une prise stupéfiante et d’innombrables poissons frétillent encore dans le filet : c’est de l’argent et du bronze vivants qui s’agitent pour échapper à la mort. Il n’y a donc plus qu’une solution : renverser ce qui reste dans le filet au fond de la barque. On le fait et c’est alors tout un frémissement de vies qui agonisent. Les équipages ont les pieds dans cette surabondance jusqu’au-dessus de la cheville, et les barques s’enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive. « A terre ! Virez ! Faites force de voiles ! Attention au fond ! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids ! » Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais une fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé. « Maître Seigneur ! Eloigne-toi de moi ! Je suis un homme pécheur. Je ne suis pas digne d’être auprès de toi ! » Il est à genoux sur la grève humide. Jésus le regarde et sourit. « Lève-toi ! Suis-moi ! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d’hommes ainsi que tes compagnons que voici. Ne craignez plus rien. Je vous appelle. Venez ! – Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Partons, tous pour toi, Jésus ! Que l’Eternel soit béni pour ce choix. » Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 5 Sep - 11:37 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? » (Lc 5, 33-39)En ce temps-là, les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! » Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. » Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »
MÉDITER AVEC LES CARMES Les choses vieillissent plus ou moins bien, et la sagesse, souvent, consiste à s'en accommoder. C'est cette sagesse que Jésus ressaisit et transpose, dans ses deux paraboles, pour ouvrir le cœur des disciples à la nouveauté de son Evangile. Les vêtements vieillissent mal. Même si l'on en prend soin, vient le moment où ils se lustrent, se trouent, puis s'effilochent. On ne peut que les repriser plusieurs fois, puis, quand on les a usés raisonnablement, on en change, veste pour veste, pull pour pull, sans faire de détail. Il serait désastreux de tailler des pièces dans un vêtement neuf pour les recoudre sur un vieux : à la première lessive, les déchirures seraient irrémédiables. C'est pourquoi ni Jésus ni sa communauté n'ont tenté de découper des morceaux d'évangile pour rajeunir et sauver des interprétations de la Loi totalement incompatibles avec l'alliance nouvelle. De même il ne peut être question, dans les communautés chrétiennes, de sacrifier des forces de renouveau pour prolonger artificiellement des expériences qui ont fait leur temps ou des formules d'action que la vie a désertées ; sinon les communautés iront de tensions en déchirures, et l'on aura hypothéqué gravement l'avenir de la mission. La même sagesse spirituelle doit prévaloir dans la vie spirituelle de chacun. Il faut savoir jeter, éliminer, remplacer des réflexes qui nous sclérosent, des options qui nous fixent sur la médiocrité, des structures mentales qui nous détournent de l'Évangile, car dans ces domaines les compromis arrachent toujours le tissu de la fidélité. Le vin lui, vieillit bien, s'il est de qualité. Plus il est vieux, meilleur il est. On sait toujours quoi faire du vin vieux, et le conserver n'est pas un problème. Les problèmes apparaissent, au contraire, tous les ans, avec le vin nouveau. Les vieilles outres ne résisteraient pas à la pression : si l'on veut garder du vin nouveau, il faut investir dans des outres nouvelles. Et quand on a à la fois vin nouveau et outres neuves, on n'a encore qu'une espérance de bon vin, car c'est le vin vieux qui est bon, et il y faut du temps, de la patience et de l'amour. Une double sagesse est donc requise du vigneron : ne pas minimiser la force du vin nouveau ; savoir attendre qu'il tienne ses promesses. Quant à nous, qui recueillons directement de Jésus le vin nouveau de l'Evangile, un discernement plus délicat encore nous est demandé. Quelles outres allons-nous présenter au Seigneur ? Si les outres de nos vendanges passées ont pris de l'âge, n'est-ce pas lui seul qui pourra nous fournir des outres nouvelles, dignes de son vin ? Et maintenant que le Christ nous donne à la fois son Evangile et un cœur nouveau, rajeuni par sa miséricorde, saurons-nous, comme Dieu, travailler avec le temps ? Certes l'Évangile, depuis le premier jour, est "force de salut pour tout croyant" (Rm 1,16) ; mais le bon vin, au goût de Dieu, c'est l'Évangile qui a vieilli dans un cœur.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 24 janvier 28 Lieu Gerghesa Livre Tome 2 - ch 159.5 2ème année vie publique (…) Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu ne dois pas manger. Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu, tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand que lui. Mais eux… – Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. Il y a des personnes qui ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux. D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et puisqu’ils me disent : “ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître ”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. Et puisque souvent au moins une des âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux. Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ? Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes. A temps nouveaux, nouvelles méthodes. Jusqu’à hier, auprès de Jean-Baptiste, c’était la cendre de la Pénitence. Aujourd’hui, dans mon aujourd’hui, c’est la douce manne de la Rédemption, de la Miséricorde, de l’Amour. Les méthodes anciennes ne pourraient se greffer sur mon action, comme mes méthodes n’auraient pu être mises en œuvre alors, ne serait-ce qu’hier, puisque la Miséricorde n’était pas encore sur la terre. Maintenant, elle y est. Ce n’est plus le prophète, mais le Messie qui est sur la terre, lui à qui tout a été remis par Dieu. A chaque temps correspond ce qui lui est utile. Personne ne coud un morceau d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, parce que autrement – et surtout au moment du lavage – l’étoffe neuve rétrécit et déchire l’ancienne étoffe, si bien que la déchirure s’élargit encore. De la même façon, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres parce que autrement le vin fait éclater les outres incapables de supporter le bouillonnement du vin nouveau, si bien que celui-ci se répand hors des outres qu’il a crevées. Mais on met le vin vieux qui a déjà travaillé dans de vieilles outres, et le vin nouveau dans des outres neuves. Car une force doit être équilibrée par une autre qui doit lui être égale. Il en est ainsi maintenant. La force de la nouvelle doctrine impose des méthodes nouvelles pour sa diffusion. Et moi, qui sais, je les emploie. Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 5 Sep - 11:39 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » (Lc 6, 1-5)Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Dans le temple de Jérusalem on déposait, chaque sabbat, douze pains de fleur de farine, en deux rangées de six, sur la table d'or, devant Yahweh. Seuls les prêtres, fils d'Aaron, pouvaient les manger, chaque semaine, dans un lieu sacré (Dt 24,9). David, poussé par la nécessité, n'avait pas craint de prendre ces pains et de les distribuer à ses compagnons. Quant aux épis, objet de la critique des Pharisiens, la Loi à leur propos n'était pas exigeante. Le Deutéronome stipulait seulement : "Si tu traverses les moissons de ton prochain, tu pourras arracher des épis avec la main, mais tu ne porteras pas la faucille sur la moisson de ton prochain" (Dt 23,26). L'unique tort des disciples était donc de faire le jour du sabbat ce qui était permis en semaine. Seuls, d'ailleurs, les Pharisiens y trouvaient à redire, parce que, à leurs yeux, froisser des épis était un travail répréhensible le jour du sabbat. Jésus ne pouvait admettre le pouvoir que s'arrogeaient les Pharisiens de faire la loi sous couleur de la commenter. C'est pourquoi il répond lui-même à la question posée aux disciples. Dans un premier temps, il fait mine de s'abriter derrière le précédent de David : on ne fait pas grief au roi d'avoir mangé les douze pains de la maison de Dieu ; pourquoi reprocher aux disciples les quelques grains qu'ils ont mastiqués ? Puis Jésus prend de la hauteur et répond sur le fond des choses: David s'était senti libre par rapport à une règle édictée par les prêtres ; le Fils de l'Homme se déclare libre devant le sabbat, institué par Dieu mais réglementé par les hommes. Libre, non pas pour l'abolir, mais pour l'équilibrer et l'intérioriser dans le sens voulu par Dieu. Le Fils de l'Homme est maître du sabbat, du repos sacré des hommes, parce qu'il sait ce qu'est le repos sacré de Dieu. Plus largement encore, c'est lui, le Fils fait homme, qui nous transmet désormais toute la volonté de Dieu et qui nous montre comment le Père veut être écouté, obéi, servi et célébré. Plus grand que David, plus libre encore que lui dans la maison du Père, c'est Jésus qui nous fera entrer dans le grand repos de Dieu , c'est lui qui nous le fait anticiper dès ici-bas : "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous donnerai le repos" (Mt 11,28). Si déjà le repos que l'homme prend ou respecte lui fait partager la joie de Dieu à l'achèvement de l'univers, combien plus le repos que Jésus donne nous fera-t-il entrer dans la joie du Père devant son œuvre de recréation. Désormais c'est le Christ, notre maître, qui rythme, par son Esprit, les travaux et les jours de notre vie de foi. C'est lui qui nous dit, de temps à autre, comme aux premiers disciples : "Reposez-vous un moment, à l'écart", et qui nous donne toujours quelques grains à froisser lorsque la route est longue et l'étape lointaine.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 6 mai 28 Lieu Près d'Ashqelôn Livre Tome 3 - ch 217.3 2ème année vie publique (...) Mais en attendant, toi qui te prétends saint, pourquoi permets-tu certaines choses ? Toi qui te dis Maître, pourquoi n’instruis-tu pas tes apôtres, avant les autres ? Regarde-les, derrière toi ! Les voilà, avec encore l’instrument du péché dans leurs mains ! Tu les vois ? Ils ont cueilli des épis, or c’est le sabbat. Ils ont cueilli des épis qui ne leur appartenaient pas. Ils ont violé le sabbat et ils ont volé. » Pierre répond : « Nous avions faim. Nous avons demandé logement et nourriture au village où nous sommes arrivés hier soir. Ils nous ont chassés. Seule une petite vieille nous a donné de son pain et une poignée d’olives. Que Dieu le lui rende au centuple, car elle a donné tout ce qu’elle avait et s’est contentée de demander une bénédiction. Nous avons marché pendant un mille, puis nous nous sommes arrêtés, comme la Loi le prescrit, et nous avons bu l’eau d’un ruisseau. Plus tard, au crépuscule, nous sommes allés à cette maison… Ils nous ont repoussés. Tu vois que nous avions la volonté d’obéir à la Loi. – Mais vous ne l’avez pas fait. Il n’est pas permis, pendant le sabbat, de faire des travaux manuels et il n’est jamais permis de prendre ce qui appartient à autrui. Mes amis et moi, nous en sommes scandalisés. – Moi, au contraire, je ne le suis pas, dit Jésus. N’avez-vous jamais lu comment David, à Nob, prit les pains consacrés pour se nourrir, lui et ses compagnons ? Les pains consacrés appartenaient à Dieu, dans sa maison, réservés par un ordre éternel aux prêtres. Il est dit : “ Ils appartiendront à Aaron et à ses fils qui les mangeront en un lieu sacré, car c’est une chose très sainte. ” Néanmoins, David les prit pour lui et ses compagnons parce qu’ils avaient faim. Or si le saint roi entra dans la maison de Dieu et mangea les pains consacrés le jour du sabbat, lui à qui il n’était pas permis de s’en nourrir – pourtant la chose ne lui fut pas comptée comme péché puisque Dieu continua encore après cela de lui garder son amour –, comment peux-tu dire que nous sommes pécheurs si nous cueillons sur le sol de Dieu les épis qui ont poussé et mûri par sa volonté, les épis qui appartiennent aussi aux oiseaux ? et tu refuses que les hommes s’en nourrissent, eux qui sont les enfants du Père ? – Il avait demandé ces pains. Il ne les avait pas pris sans les demander. Et cela change tout ! Et puis, ce n’est pas vrai que Dieu n’a pas compté à David cet acte comme péché. Dieu l’a frappé durement ! – Mais pas pour cette raison. Pour sa luxure, pour son recensement, pas pour…, rétorque Jude. – Oh ! Assez ! Ce n’est pas permis, voilà tout. Vous n’avez pas le droit de le faire, et vous ne le ferez pas. Allez-vous-en ! Nous ne voulons pas de vous sur nos terres. Nous n’avons pas besoin de vous. Nous ne savons que faire de vous. – Nous allons partir, dit Jésus en empêchant ses disciples de répliquer. – Et pour toujours, souviens-t’en. Que jamais plus Jonathas, fils d’Uziel, ne te trouve sur son chemin. Va-t’en ! – Oui, nous partons. Toutefois, nous nous retrouverons. Cette fois, ce sera Jonathas qui voudra me voir pour répéter ma condamnation et délivrer pour toujours le monde de moi. Mais ce sera alors le Ciel qui te dira : “ Il ne t’est pas permis de faire cela ”, et cette parole “ il ne t’est pas permis ” résonnera dans ton cœur comme une sonnerie de trompette pendant toute ta vie et au-delà. De même que, le jour du sabbat, les prêtres violent au Temple le repos sabbatique sans pécher, nous aussi, les serviteurs du Seigneur, nous pouvons recevoir amour et secours du Père très saint sans pour autant commettre de faute, puisque l’homme nous refuse l’amour. Il y a ici quelqu’un de bien plus grand que le Temple et qui peut prendre ce qu’il veut de la création, car Dieu a disposé toutes choses pour servir d’escabeau à la Parole. Et moi, je prends et je donne. Il en est ainsi des épis du Père servis sur l’immense table qu’est la terre, comme de la Parole. Je prends et je donne. Aux bons comme aux mauvais, car je suis la Miséricorde. Mais vous ignorez ce qu’est la miséricorde. Si vous saviez ce que cela signifie, vous comprendriez aussi que je ne veux qu’elle. Si vous saviez ce qu’est la miséricorde, vous n’auriez pas condamné des innocents. Mais vous l’ignorez. Vous ne savez pas non plus que je ne vous condamne pas, vous ne savez pas que je vous pardonnerai et que je demanderai même au Père de vous pardonner. Car c’est la miséricorde que je veux, et non le châtiment. Mais vous, vous ne le savez pas. Vous ne voulez pas le savoir. C’est là un péché plus grand que celui que vous m’imputez, que celui que, selon vous, ces innocents ont commis. Du reste, sachez que le sabbat est fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat, et que le Fils de l’homme est le maître même du sabbat. Adieu (...) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 5 Sep - 11:40 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ouvre-toi ! » (Mc 7, 31-37)En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Un style de reporter : des phrases courtes, des détails vivants, des paroles percutantes : tout cela est bien dans la manière de l'évangéliste saint Marc, qui travaille à partir des souvenirs de Pierre. Vingt siècles après, nous risquerions d'achopper sur les détails, justement : Jésus qui met deux doigts dans les oreilles du sourd et qui lui touche la langue avec un doigt humecté de salive. Mais ces gestes un peu étranges étaient assez courants dans la médecine populaire au temps de Jésus, non seulement en Israël, mais dans tout le monde gréco-romain. D'ailleurs l'essentiel n'est pas là, mais dans ce qui suit. Jésus regarde longuement le ciel, pour bien signifier à ce pauvre homme d'où va venir la guérison : c'est la puissance de Dieu qui va se manifester. Jésus soupire… non pas qu'il soit déjà fatigué d'opérer des miracles en réponse à la foi des petites gens, mais pour reprendre à son compte le gémissement de l'humanité souffrante, la longue plainte des malades chroniques et des handicapés, accomplissant ainsi la prophétie d'Isaïe sur le Serviteur de Dieu : "C'était nos maladies qu'il portait". Puis vient la parole, une seule parole, qui accomplit la guérison, une parole si mystérieuse que Marc l'a conservée telle quelle dans l'araméen populaire que parlait Jésus : "Effata !" Ouvre-toi : c'est un ordre et un programme de vie. Car cette unique parole de Jésus agit à un double niveau : elle guérit le corps, ouvre les oreilles et délie la langue ; mais surtout elle interpelle l'homme ; c'est lui qui doit lire sur les lèvres de Jésus cette consigne qui va bouleverser sa vie (et la nôtre) : "ouvre-toi !" Ouvre-toi, toi qui t'enfermes dans ta solitude et qui portes toute souffrance comme une rancœur. Ouvre-toi, toi qui es clos sur ton passé et qui traînes à longueur de vie le fardeau de tes souvenirs. Ouvre-toi, toi qui attends toujours d'être aimé pour te mettre en route vers l'autre. Ouvre-toi à cet homme, à cette femme, à cet ami(e), qui est encore plus seul(e) que toi, plus muet(te), et qui ne veut plus rien entendre parce que tu l'as trop souvent déçu(e). Ouvre-toi à la nouveauté que Jésus te propose. Ouvre-toi surtout à la parole de ton Dieu, qui vient te donner la force et la liberté, et qui agrandit chaque jour, si tu le veux, l'espace de ton espérance. "Effata", dit Jésus à l'homme handicapé. "Aussitôt ses oreilles s'ouvrirent, sa langue se délia, et il parlait correctement". Jésus guérit donc à la fois la surdité de l'homme et sa langue embarrassée. Les deux maux sont liés, en effet : souvent les muets sont muets parce qu'ils sont sourds ; ils ne peuvent rien dire parce qu'ils n'ont jamais rien entendu, parce qu'ils ont grandi et vieilli dans un monde sans paroles ni sons. Ainsi en va-t-il de nous-mêmes devant Dieu dans la prière ; souvent c'est notre surdité qui nous rend muets et timides. Faute d'entendre la parole de Dieu, nous ne trouvons plus de mots pour lui parler ou pour parler de lui. Que l'Évangile aujourd'hui soit notre guérison. Qu'un seul ordre de Jésus nous rende perméables à sa parole et ardents pour la louange et le témoignage.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 6 février 29 Lieu vers Cédès Livre Tome 5 - ch 341.4 3ème année vie publique (…) – C’est presque le soir, arrêtez-vous chez moi. C’est une maison de pauvres, mais de gens honnêtes. Je peux vous donner du lait dès que mes fils reviendront avec les brebis. Mon mari vous accueillera volontiers. – Merci, femme. Si le Maître le veut, nous resterons ici. » La femme part vaquer à ses occupations pendant que les apôtres demandent à Jésus ce qu’ils doivent faire. « Oui, c’est bien. Demain, nous irons à Cédès, puis vers Panéade. J’ai réfléchi, Barthélemy. Il convient de faire comme tu dis. Tu m’as donné un bon conseil. J’espère trouver ainsi d’autres disciples et les envoyer devant moi à Capharnaüm. Je sais qu’à Cédès il doit y en avoir maintenant quelques-uns, parmi lesquels les trois bergers libanais. » La femme revient et demande : « Alors ? – Oui, brave femme, nous restons ici pour la nuit. – Et pour le dîner. Oh ! Acceptez ! Cela ne me pèse pas. D’ailleurs, la miséricorde nous a été enseignée par certains qui sont disciples de ce Jésus de Galilée, appelé le Messie, qui fait tant de miracles et qui prêche le Royaume de Dieu. Mais ici, il n’est jamais venu, peut-être parce que nous sommes à la frontière syro-phénicienne. Mais ses disciples sont venus, et c’est déjà beaucoup. Pour la Pâque, nous, les villageois, nous voulons aller tous en Judée pour voir si nous trouvons ce Jésus, car nous avons des malades ; les disciples en ont guéri quelques-uns, mais pas tous. Et parmi eux, il y a un jeune homme, fils d’un frère de la femme de mon beau-frère. – Qu’a-t-il ? demande Jésus en souriant. – Il est… Il ne parle pas et n’entend pas. Il est né comme ça. Peut-être un démon est-il entré dans le sein de la mère pour la faire désespérer et souffrir. Mais il est bon, comme s’il n’était pas possédé. Les disciples ont dit que, pour lui, il faut Jésus de Nazareth parce qu’il doit y avoir quelque chose qui lui manque, et seul ce Jésus… Ah ! Voici mes enfants et mon époux ! Melchias, j’ai accueilli ces pèlerins au nom du Seigneur et j’étais en train de parler de Lévi… Sarah, va vite traire le lait et toi, Samuel, descends prendre du vin et de l’huile dans la grotte et apporte des pommes du grenier. Dépêche-toi, Sarah, nous allons préparer les lits dans les chambres du haut. – Ne te fatigue pas, femme. Nous serons bien n’importe où. Pourrais-je voir l’homme dont tu parlais ? – Oui… Mais… Oh ! Seigneur ! Mais tu es peut-être le Nazaréen ? – C’est moi. » La femme s’écroule à genoux en s’écriant : « Melchias, Sarah, Samuel ! Venez adorer le Messie ! Quelle journée ! Quelle journée ! Et moi, je l’ai dans ma maison ! Et je lui parle comme ça ! Et je lui ai apporté de l’eau pour laver sa blessure… Oh !… » Elle s’étrangle d’émotion. Mais ensuite elle court à la bassine et la voit vide : « Pourquoi avez-vous jeté cette eau ? Elle était sainte ! Oh ! Melchias ! Le Messie chez nous… – Oui. Mais sois bonne, femme, et n’en parle à personne. Va plutôt chercher le pauvre graçon et amène-le moi ici… » dit Jésus en souriant… Melchias revient promptement avec le jeune sourd-muet et ses parents, ainsi qu’avec la moitié du village au moins… La mère du malheureux adore Jésus et le supplie. « Oui, ce sera comme tu veux. » Il prend par la main le sourd-muet, l’éloigne un peu de la foule qui se presse et que les apôtres, par pitié pour la main blessée de Jésus, s’efforcent d’écarter. Jésus attire tout près de lui le handicapé, lui met ses index dans les oreilles et la langue sur les lèvres entrouvertes puis, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit, il lui souffle sur le visage et crie d’une voix forte : “ Ouvrez-vous ! ”, puis il se recule. Le jeune homme le regarde un moment tandis que la foule chuchote. Il est surprenant de voir le changement du visage du sourd-muet, d’abord apathique et triste, puis surpris et souriant. Il porte les mains à ses oreilles, il les presse, les écarte… Il se convainc qu’il entend vraiment et ouvre la bouche en disant : « Maman ! J’entends ! Oh ! Seigneur, je t’adore ! » La foule est prise par l’enthousiasme habituel, et elle l’est d’autant plus qu’elle se demande : « Mais comment peut-il déjà savoir parler s’il n’a jamais entendu un mot depuis qu’il est né ? Un miracle dans le miracle ! Il lui a délié la langue et ouvert les oreilles et, en même temps, il lui a appris à parler. Vive Jésus de Nazareth ! Hosanna au Saint, au Messie ! » Et ils se pressent contre lui, qui lève sa main blessée pour bénir, pendant que quelques-uns, avertis par la femme de la maison, se lavent le visage et les mains avec les gouttes restées dans la bassine. Jésus les voit et s’écrie : « En raison de votre foi, soyez tous guéris. Rentrez chez vous. Soyez bons, honnêtes. Croyez à la parole de l’Evangile et gardez pour vous ce que vous savez jusqu’à ce que vienne l’heure de le proclamer sur les places et sur les routes de la terre. Que ma paix soit avec vous. » Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 5 Sep - 11:42 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? » (Lc 6, 6-11)Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
MÉDITER AVEC LES CARMES Dans les trois évangiles synoptiques ce récit de miracle est stylisé au maximum : deux personnages (Jésus et l'handicapé) et, en toile de fond, l'assemblée, hostile ou indifférente. C'est le jour du sabbat, en pleine synagogue, devant toute la communauté du village ; et de plus les Pharisiens et les spécialistes de la Torah se sont donné le mot pour essayer de prendre Jésus en faute ; donc le moindre geste peut être pour lui compromettant. L'homme à la main paralysée ne dit rien, d'un bout à l'autre du récit. Sa main inerte parle pour lui : il est là comme témoin de l'humanité souffrante et impuissante. Il n'a rien demandé, ni à Jésus ni aux autres. Il est là, surpris que son infirmité tout d'un coup intéresse tant de monde. Jésus le fait lever devant tous les autres assis pour l'homélie. Pour une fois on fait attention à l'handicapé ; pour une fois il a l'impression qu'on a besoin de lui. Mais les Pharisiens ne se soucient pas de cet homme. Pour eux il n'est qu'un prétexte, un moyen de faire échec à Jésus. Peu leur importe la guérison d'un infirme ; ce qu'ils veulent, c'est sauver la Loi, un précepte de la Loi, entendu selon leur tradition. L'homme à la main "sèche" n'est qu'une pièce à conviction dans le procès qu'on intentera à Jésus. Jésus, lui, sent bien venir le coup ; et Luc souligne de trois manières son autorité de Messie. Tout d'abord Jésus sait leurs raisonnements et leurs intentions ; et pour bien le leur montrer il énonce tout haut ce qu'ils pensent tout bas ; il pose lui-même la question qu'on voulait lui poser. Ce faisant, Jésus prend l'initiative, pour révéler le fond des cœurs. Avant même de guérir, il demande : "Est-ce permis ?". Mieux encore : par sa question Jésus dévoile le péché de ces hommes : "Qu'est-ce qu'il vaut mieux faire, un jour de sabbat : guérir un homme, comme j'en ai le pouvoir, ou attenter à la liberté des hommes, comme vous en avez l'habitude ?" Ainsi l'accusé se fait accusateur. Jésus, qu'on voulait prendre au piège, prend l'attitude du juge. De plus, après sa question, il attend ; il les regarde tous, l'un après l'autre, les Pharisiens et les intellectuels, qui guettent son faux pas, puis les hommes du pays, dont certains sans doute n'ont pour lui que de l'admiration. Mais personne ne parle, personne ne prend position. Les braves gens se taisent parce qu'ils ont peur des représailles ; les Pharisiens se taisent parce qu'ils sont démasqués. Il y a des moments où le silence est coupable, surtout quand c'est Jésus qui pose les questions. Alors, tout comme Jésus a été seul à parler, il sera seul à agir. "Étends ta main !", dit-il à l'homme. La main se dénoue : elle est guérie ! L'homme a été guéri en faisant un geste tout simple sur l'ordre de Jésus. Il a cru suffisamment en Jésus pour commencer ce geste impossible. Il n'avait rien demandé, mais il a suivi sans réticence l'initiative du prophète de Nazareth. Tout seul devant la foule, il a fait confiance à Jésus, qui était encore plus seul que lui. Saurons-nous, à notre tour, sur la parole de Jésus, déplier notre main ? Saurons-nous faire, de toutes nos paralysies, un bel acte de foi ?
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 8 juillet 28 Lieu Capharnaüm Livre Tome 4 - ch 263.4 2ème année vie publique (…) Mais le pharisien Joachim découvre un homme dans la foule et lui indique par des signes et le regard de venir au premier rang. C’est un homme d’environ cinquante ans ; il a un bras atrophié devenu beaucoup plus petit que l’autre, y compris la main, car l’atrophie a détruit les muscles. Jésus l’aperçoit et voit tout ce qu’on a combiné pour le lui montrer. Une expression de dégoût et de compassion passe sur son visage comme un éclair – mais elle est bien visible –. Néanmoins, il ne dévie pas le coup. Au contraire, il fait face à la situation avec fermeté. « Viens ici, au milieu » ordonne-t-il à l’homme. Quand il l’a devant lui, il se tourne vers les pharisiens et leur dit : « Pourquoi me tentez-vous ? N’ai-je pas tout juste fini de parler contre les pièges et la haine ? Et vous, ne venez-vous pas de dire : “ Nous ne commettons pas ce péché ” ? Vous ne répondez rien ? Répondez au moins à ceci : est-il permis de faire du bien ou du mal le jour du sabbat ? Est-il permis de sauver ou d’ôter la vie ? Vous ne répondez pas ? Moi, je vais répondre pour vous, et en présence de tout le peuple qui jugera mieux que vous, parce qu’il est simple et sans haine ni orgueil. Il n’est permis de faire aucun travail le sabbat. Mais, tout comme il est permis de prier, de même il est permis de faire du bien, car le bien est une prière plus grande encore que les hymnes et les psaumes que nous avons chantés. En revanche, ni le sabbat, ni un autre jour, il n’est permis de faire le mal. Or vous, vous l’avez fait, en manœuvrant pour avoir ici cet homme qui n’est même pas de Capharnaüm et que vous avez fait venir depuis deux jours, car vous saviez que j’étais à Bethsaïde et vous deviniez que j’allais venir dans ma ville. Et vous l’avez fait pour essayer de me mettre en accusation. Vous commettez ainsi le péché de tuer votre âme au lieu de la sauver. Mais, en ce qui me concerne, je vous pardonne et je ne décevrai pas la foi de cet homme que vous avez fait venir en lui affirmant que j’allais le guérir, alors que vous vouliez me tendre un piège. Lui, il n’est pas coupable, car il est venu sans autre intention que celle de guérir. Donc, que cela soit. Homme, étends ta main et va en paix. » L’homme obéit et sa main redevient saine, comme l’autre. Il s’en sert tout aussitôt pour attraper un pan du manteau de Jésus et le baiser en lui disant : « Tu sais que je ne connaissais pas leur véritable intention. Si je l’avais sue, je ne serais pas venu : j’aurais préféré garder ma main morte plutôt que de m’en servir contre toi. Ne m’en veux donc pas. – Va en paix, homme. Je sais la vérité, et je n’ai que bienveillance à ton égard. » La foule sort en faisant des commentaires et Jésus sort en dernier avec les onze apôtres. Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 14:35 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Une force sortait de lui » (Lc 6, 12-19)En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.
MÉDITER AVEC LES CARMES Jésus aimait la montagne. Après la cohue de ses journées de prédication et de guérisons, il aimait monter pour trouver la solitude, c'est-à-dire pour fêter dans le silence de son cœur d'homme la présence du Père qui ne le laissait jamais seul. Cette fois-là, Jésus passa toute la nuit "à prier Dieu ". Ce qu'il nous appelle à vivre, Jésus l'a vécu ; et la prière de Jésus, la prière telle que Jésus la vivait, a toujours fasciné les chrétiens. En un sens elle est le modèle de notre propre prière ; mais elle est beaucoup plus encore : par l'Esprit Saint, la prière de Jésus devient le lieu de notre prière, et cela, non parce que nous y entrons, mais parce que Jésus lui-même, par son Esprit, nous y introduit. Nous aimerions connaître sa prière de cette nuit-là, sur la montagne. En réalité nous avons encore mieux : sa prière éternelle, qui devient pour nous prière de chaque jour, parce qu'il nous y fait entrer, "tout éveillés dans notre foi". Si nous n'avions que notre prière pour prier, notre louange demeurerait toujours décevante et balbutiante, marquée qu'elle est de "notre faiblesse", comme dit saint Paul ; ce serait toujours la prière de ceux qui ne savent pas prier "comme il faut", comme il faudrait (Rm 8,26). Mais l'Esprit de Jésus vient en aide à notre faiblesse, et il gémit à l'intime de nous-mêmes par des gémissements au-delà de toute parole, des gémissements qui sont en nous l'écho de la prière filiale de Jésus : "Abba, Père !" Nous sommes chaque jour sur la montagne, puisque, dans l'Esprit, Jésus redit en nous sa prière. Jésus est toujours là où nous sommes, quand, par l'amour, nous le rejoignons là où il est, tout éveillés dans notre foi.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 13 février 28 Lieu Gorges d'Arbel Livre Tome 3 - ch 165.3 2ème année vie publique (…) « Maintenant, allons réveiller mes autres enfants » dit Jésus. Comme sa grotte est la plus élevée, il descend et, passant d’une grotte à l’autre, il appelle par leur nom les douze dormeurs. Simon, Barthélemy, Philippe, Jacques et André répondent aussitôt. Matthieu, Pierre et Thomas sont plus lents. Et alors que Jude vient à la rencontre de Jésus dès qu’il le voit sur le seuil, déjà prêt et bien éveillé, l’autre cousin, Judas et Jean dorment à poings fermés, à tel point que Jésus doit les secouer sur leur lit de feuillage pour les réveiller. Jean, appelé le dernier, dort si profondément qu’il ne reconnaît pas celui qui l’appelle. Dans les brumes de son sommeil à demi interrompu, il marmonne : « Oui, maman, j’arrive tout de suite… », puis il se retourne. Jésus sourit, s’assied sur la couche de feuilles ramassées dans les bois, et se penche pour déposer un baiser sur la joue de son Jean, qui ouvre les yeux et reste un instant ébahi de voir Jésus. Il s’assied d’un seul coup et dit : « Tu as besoin de moi ? Me voici. – Non, je t’ai réveillé comme tous les autres. Mais tu m’as pris pour ta mère, alors je t’ai donné un baiser, comme une mère. » Jean ne porte que ses sous-vêtements car il a mis son habit et son manteau comme couvertures. Il saisit Jésus par le cou, se réfugie contre lui, la tête entre l’épaule et la joue et s’exclame : « Oh, pour moi tu es bien plus qu’elle ! Je l’ai quittée pour toi, mais toi, je ne te quitterais pas pour elle ! Elle m’a enfanté sur la terre, mais toi tu m’enfantes au Ciel. Ah ! Je le sais bien ! – Que sais-tu de plus que les autres ? – Ce que le Seigneur m’a dit dans cette grotte. Tu vois, je ne suis jamais venu te trouver et je suppose que mes compagnons t’auront dit que c’était par indifférence et orgueil. Mais ce qu’ils pensent ne m’intéresse guère. Je sais que tu connais la vérité. Je ne suis pas venu à Jésus Christ, le Fils de Dieu incarné, mais à ce que tu es au sein du Feu qu’est l’Amour éternel de la très sainte Trinité, sa nature, son essence, sa véritable essence, je suis venu à ce que tu es, toi la deuxième Personne de l’ineffable Mystère qui est Dieu et que je pénètre, car il m’a aspiré à lui, je l’ai toujours eu avec moi… Ah ! Je ne saurais redire tout ce que j’ai compris dans cette grotte sombre, noire, qui est devenue pour moi pleine de lumières, dans cette froide caverne où j’ai été brûlé d’un feu invisible, mais qui est descendu au plus profond de mon être et l’a enflammé d’un doux martyre, dans cet antre silencieux qui m’a chanté des vérités célestes. Tous mes désirs, toutes mes larmes, toutes mes demandes, je les ai déversés sur ton sein divin, à toi le Verbe de Dieu. De tout ce que j’ai pu entendre de ta part, jamais aucune parole n’a été aussi vaste que celle que tu m’as dite ici, toi le Fils de Dieu, qui es Dieu comme le Père et Dieu comme l’Esprit Saint, toi qui es le pivot de la Trinité… Ah ! Je blasphème peut-être, mais c’est ce qu’il me semble, car si tu n’existais pas, toi, l’Amour venu du Père et qui retourne au Père, il manquerait l’Amour, l’Amour divin, et la Divinité ne serait plus trine, il y manquerait l’attribut le plus essentiel de Dieu : son amour ! Ah, j’ai tant ici ! Mais c’est comme de l’eau qui bouillonne contre une écluse et ne peut sortir… j’ai l’impression de mourir tant est violent et sublime le tumulte qui m’est descendu dans le cœur à partir du moment où je t’ai compris… mais pour rien au monde je ne voudrais en être libéré… Fais-moi mourir de cet amour, mon doux Dieu ! » Jean sourit et pleure, haletant, enflammé d’amour, et il s’abandonne sur la poitrine de Jésus comme si cette flamme l’épuisait. Jésus, brûlant d’amour à son tour, le caresse. Jean se ressaisit sous un flot d’humilité qui le fait supplier : « Ne répète pas aux autres ce que je t’ai dit. Eux aussi ont certainement su vivre de Dieu comme je l’ai fait ces jours-ci. Mais pose sur mon secret la pierre du silence. – Sois tranquille, Jean, personne ne saura rien de tes noces avec l’Amour. Habille-toi, et viens. Nous devons partir. » Jésus sort sur le sentier où les autres se trouvent déjà. Leurs visages paraissent plus vénérables, plus recueillis. Les plus âgés ressemblent à des patriarches ; les jeunes ont quelque chose de plus mûr, de plus digne, ce qu’auparavant leur jeunesse dissimulait. Judas regarde Jésus avec un timide sourire sur un visage marqué par les larmes. En passant, Jésus lui fait une caresse. Pierre… ne parle pas. C’est si étrange chez lui que cela étonne plus que tout autre changement. Il regarde attentivement Jésus, mais avec une dignité nouvelle qui paraît lui agrandir le front aux tempes, un peu dégarnies, et rendre plus sévère son regard où jusqu’alors brillait toujours une lueur de malice. Jésus l’appelle à venir auprès de lui et le tient tout proche en attendant Jean, qui sort finalement. Je ne saurais dire si son visage est plus pâle ou plus rouge, mais toujours est-il qu’il y brille une flamme qui n’en change pas la couleur, mais est pourtant visible. Tous le regardent. « Viens ici près de moi, mon Jean, et toi aussi, André, et toi, Jacques, fils de Zébédée. Puis toi aussi, Simon, et Barthélemy, Philippe, et vous, mes frères, et puis Matthieu. Judas, viens là, face à moi. Thomas, viens ici. Asseyez-vous. J’ai à vous parler. » (…) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 14:37 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR Jésus naîtra de Marie (Mt 1, 18-24)Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.
MÉDITER AVEC LES CARMES Dieu a fait en elle "de grandes choses", les choses les plus merveilleuses qui puissent enrichir une créature humaine : enfanter le Fils de Dieu, donner ses traits à Celui qui est au-delà de tout visage, et pourtant cette grâce immense a tous les dehors d'un drame. Marie ne peut faire comprendre ce que Dieu seul a fait ; elle ne peut, à elle seule, introduire Joseph dans le plan de Dieu, et elle se réfugie dans le silence, un silence qui la condamne parce Dieu seul pourrait le lever. Or Dieu répond à la détresse de Marie en envoyant son Messager à Joseph : "Ne crains pas ! Tout ce que tu constates et qui te paraît un non-sens est l'œuvre mystérieuse de ton Dieu. Accepte ce bébé et nomme-le Jésus, car par lui Dieu sauvera son peuple de ses péchés et le délivrera en une fois de ce poids qu'il traîne au long des siècles comme une chape de malheur." Ainsi les voies de Dieu déroutent l'homme, mais pour le mettre sur le chemin de la joie, du don parfait et de la totale obéissance. Les espérances terrestres perdent de leur éclat, parce que Dieu réserve à l'homme un trésor dans le ciel, qui sera manifesté quand le Ressuscité se manifestera, mais qui surpassera toutes les attentes de ce monde. Ce qui n'était pas monté au cœur de l'homme et ne pouvait pas y monter, Dieu le réalisera au jour de la gloire par des chemins connus de lui seul, mais qui sont autant d'inventions de son amour de Père. Dieu se plaît à surprendre, et toute son oeuvre porte la marque du paradoxe : du plus petit des clans de Juda doit sortir celui qui gouvernera Israël ; Celui qui paraîtra parmi les hommes remonte à l'aube des siècles, une Vierge va enfanter, son Enfant sera à lui seul la paix, et sa puissance s'étendra jusqu'au bout de la terre. La même disproportion se fait jour dans la vie de toutes celles que le Seigneur appelle : d'une humble femme aux pieds meurtris par les cahots du chemin, Dieu fait une reine et lui fait épouser son dessein, qui est de réconcilier avec lui tous les hommes ; d'une baptisée qui chaque jour doit se convertir il fait une ouvrière de son plan de salut ; d'une pauvre enfouie dans le silence d'un Carmel il tire des trésors de bonté, de pardon et de joie. Tel est le parti pris de Dieu, tel est son style qui nous dépayse et nous prend en porte-à-faux, nous qui avons l'habitude de tout calculer selon ce qui se voit. La seule chose qu'une jubilaire ait envie de célébrer, c'est la fidélité de son Dieu qui l'a guidée si longtemps par des sentiers inconnus et imprévisibles, mais qui se sont tous révélés des chemins de son amour. Dieu a le secret de faire de chaque vie une oeuvre irremplaçable et de tout peser au seul poids de la charité. Face à ces choix divins, nos réussites humaines pâlissent, et le plus sûr, le plus apaisant et le plus décisif, est de laisser à Dieu tout bilan de notre vie. C'est la grâce mariale du grand âge, que la Mère de Dieu ne refuse jamais à celles qui lui font confiance. Nous n'avons pas d'autre chose à chanter que le regard de Dieu qui s'est posé sur nous. Nous n'avons pas d'autre joie, au fond du cœur, que celle de lui appartenir pour toujours parce qu'il a daigné se souvenir de notre humilité. Aucune autre ambition ne nous habite que de rejoindre le Fils de Dieu pour le grand repos qu'il nous prépare, pour le jubilé du ciel qui durera l'éternité, avec tous ceux que notre amour aura rapprochés de lui. La Vierge Marie nous y attend, elle que nous n'aurons cessé ici-bas de regarder, de chanter et de servir.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 13 août -5 Lieu Jérusalem Livre Tome 1 - ch 25.9 Naissance et vie cachée Marie dit : (…) Mon Joseph a lui aussi connu sa Passion. Elle a débuté à Jérusalem quand il s’est rendu compte de mon état. Comme pour Jésus et pour moi, elle a duré plusieurs jours. Spirituellement, elle ne lui a pas été moins douloureuse. C’est uniquement en raison de la sainteté de mon époux qu’elle a été contenue sous une forme tellement digne et secrète qu’elle est restée peu connue au fil des siècles. Ah, notre première Passion ! Qui pourrait en décrire l’intensité intime et silencieuse, ou ma souffrance de constater que le Ciel ne m’exauçait pas encore en révélant à Joseph le fond du mystère ? Il m’avait suffi, pour le comprendre, de le voir aussi respectueux à mon égard que d’ordinaire. S’il avait su que je portais en moi le Verbe de Dieu, il aurait adoré ce Verbe en mon sein par les gestes de vénération dus à Dieu ; il n’aurait pas manqué de les faire, tout comme je n’aurais pas refusé de les recevoir, non pas pour moi, mais pour celui qui était en moi et que je portais de la même manière que l’Arche d’alliance portait les tables de la Loi et le vase de la manne. Qui pourrait décrire mon combat contre le découragement qui tendait à me submerger pour me faire croire que j’avais espéré en vain dans le Seigneur ? Ah, quelle rage Satan a dû éprouver, je suppose ! Je sentais le doute me saisir aux épaules et allonger ses tentacules glacés pour emprisonner mon âme et l’empêcher de prier. Le doute est terriblement dangereux pour une âme ; il est même mortel, car c’est le premier agent de cette maladie mortelle nommée “ désespoir ” contre laquelle il faut réagir de toutes ses forces pour ne pas voir périr son âme et perdre Dieu. Qui pourrait décrire dans sa pleine réalité la souffrance de Joseph, ses pensées, le trouble de ses affections ? Tel une petite barque prise dans une grande tempête, il était entraîné dans un tourbillon d’idées opposées, dans une foule de réflexions plus cruelles et plus pénibles les unes que les autres. En apparence, c’était un homme trahi par sa femme. Il voyait s’écrouler tout à la fois sa bonne renommée et l’estime du monde, il se voyait déjà montré du doigt et objet de la pitié du village à cause d’elle, il voyait l’amour et le respect qu’il me portait succomber à l’évidence des faits. A ce point, sa sainteté resplendit encore plus que la mienne. J’en témoigne avec mon amour d’épouse, car je désire que vous aimiez mon Joseph, cet homme sage et prudent, patient et bon qui, loin d’être étranger au mystère de la Rédemption, lui est intimement lié : c’est en effet pour elle qu’il offrit sa souffrance et qu’il s’offrit lui-même, sauvant ainsi le Sauveur au prix de son propre sacrifice et par sa sainteté. S’il avait été moins saint, il aurait agi de manière humaine : il m’aurait dénoncée comme adultère pour que je sois lapidée et que le fils de mon péché périsse avec moi. S’il avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas donné la lumière pour le guider dans cette épreuve. Mais Joseph était saint, et son âme pure vivait en Dieu. Sa charité était vive et ardente. Par sa charité, il vous sauva le Sauveur, aussi bien en ne m’accusant pas devant les anciens que lorsqu’il abandonna tout avec une prompte obéissance pour emmener Jésus en Egypte et le sauver. Si ces trois jours de la passion de Joseph ont été courts, ils n’en furent pas moins d’une intensité terrible, tout comme pour moi ceux de cette première passion. Car je comprenais sa souffrance et ne pouvais la soulager d’aucune manière par obéissance au décret de Dieu qui m’avait dit : “ Tais-toi ! ” A notre arrivée à Nazareth, lorsque je le vis partir sur une salutation laconique, courbé et comme vieilli en peu de temps, quand je ne le vis pas venir à moi le soir comme à l’accoutumée, je vous assure, mes enfants, que mon cœur éploré souffrait cruellement. Enfermée dans ma maison, seule dans cette maison où tout me rappelait l’Annonciation et l’Incarnation, où tout me ramenait au cœur le souvenir de Joseph uni à moi dans une virginité sans tache, il m’a fallu résister au découragement, aux insinuations de Satan et espérer, toujours espérer. Prier sans cesse. Pardonner encore et toujours à Joseph son soupçon, son bouleversement de juste indignation. Mes enfants, il faut espérer, prier et pardonner pour obtenir de Dieu qu’il intervienne en notre faveur. Vous avez vous aussi à vivre votre passion. Vos fautes l’ont mérité. Je vous enseigne comment la surmonter et la changer en joie. Espérez sans mesure, priez sans perdre confiance, pardonnez pour être pardonnés. Mes enfants, le pardon de Dieu sera la paix à laquelle vous aspirez. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 14:38 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Soyez miséricordieux » (Lc 6, 27-38)En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Dans son Discours sur la Montagne, aussitôt après les Béatitudes Jésus nous livre tout un enseignement sur l'amour-charité, et spécialement sur l'amour des ennemis : ennemis personnels ou ennemis du groupe auquel on appartient. Et il précise ce qu'il entend par aimer ses ennemis. Cela va très loin, et pourtant cela tient en trois mots : Faire du bien à ceux qui nous haïssent, souhaiter du bien à ceux qui nous maudissent, prier pour ceux qui nous maltraitent, c'est-à-dire parler d'eux avec Dieu qui les aime eux aussi, qui a pour eux des trésors de patience et toujours un petit bout de soleil. Puis Jésus, après ces consignes sur l'amour sans frontières, en vient à parler de la non-violence, de la joue qu'il faut tendre, du manteau qu'il faut laisser prendre et des deux mille pas qu'il faut faire, c'est-à-dire du quart d'heure qu'il faut accepter de perdre avec un homme dans la joie ou la peine, avec ses frères en communauté, sous le regard de Jésus. Là les difficultés redoublent. Volontiers nous dirions : "Ce n'est pas réaliste !", et nous sommes tentés de repasser après Jésus pour préciser, mettre en place ou relativiser son message paradoxal. Instinctivement nous nuançons : "Cela dépend des circonstances... Il faut voir dans chaque cas !". Et c'est vrai en un sens ; mais Jésus ne vend pas son Évangile au détail ni au rabais : c'est un nouveau style de vie qu'il veut inculquer, un nouveau regard sur la vie, les événements, les personnes et sur Dieu même. Il s'agit en effet d'inverser nos réflexes ordinaires : réflexe du talion, qui nous fait rendre le mal pour le mal, la violence pour un oubli, l'agressivité pour un manque d'égards ; réflexe de l'égalitarisme, du donnant-donnant, du "rien pour rien", qui nous fait guetter en tout la récompense immédiate et mesurable. Face au précepte que nous a laissé le Seigneur, nous prenons conscience du peu de place que tient dans notre cœur la gratuité, la vraie, celle qui ne sera connue de personne hormis Dieu. L'amour vrai consiste à faire vivre. C'est toujours une initiative, un amour qui commence le premier. Et c'est bien ainsi d'ailleurs que procède l'amour de Dieu, comme le souligne Jésus : "Aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour. Votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants". Jésus ose parler de récompense. Mais où est, alors, la gratuité ? La gratuité demeure entière, car la récompense dont parle Jésus n'est pas un nouvel avoir, mais un supplément d'être. Nous ne pouvons pas ne pas la vouloir de toutes nos forces, car elle consiste à "êtres fils du Très-Haut". Plus nous aimons Dieu pour lui-même, et plus nous sommes confortés dans notre autonomie de fils. Plus nous aimons nos frères pour eux-mêmes, plus grandit en nous la ressemblance à notre Père. Cette ressemblance n'est pas une récompense à laquelle nous pourrions renoncer, mais le sens et le but de notre vie sur terre. C'est même l'amorce en nous de la vie éternelle.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 14 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 170.10 2ème année vie publique “ Bienheureux serai-je si je suis miséricordieux. ” Quel homme pourrait dire : “ Je n’ai pas besoin de miséricorde ” ? Personne. Or, s’il est dit dans l’ancienne Loi : “ Œil pour œil et dent pour dent ”, pourquoi ne devrait-on pas dire dans la nouvelle : “ Qui aura été miséricordieux obtiendra miséricorde ” ? Tous ont besoin de pardon. Eh bien, ce n’est pas la formule et la forme d’un rite qui obtiennent le pardon, car ce ne sont que des symboles extérieurs accordés à l’esprit humain opaque. Mais c’est le rite intérieur de l’amour, ou encore de la miséricorde. Car si l’on a imposé le sacrifice d’un bouc ou d’un agneau et l’offrande de quelques pièces de monnaie, c’était dû au fait qu’à la base de tout mal on trouve toujours deux racines : la cupidité et l’orgueil. La cupidité est punie par la dépense qu’il faut faire pour l’offrande, l’orgueil par la confession publique du rite : “ Je célèbre ce sacrifice parce que j’ai péché. ” Et cela se fait aussi pour annoncer les temps et les signes des temps, et le sang répandu est la figure du Sang qui sera répandu pour effacer les péchés des hommes. Bienheureux donc celui qui sait être miséricordieux à l’égard de ceux qui sont affamés, nus, sans toit, et de ces personnes encore plus misérables dont le mauvais caractère fait souffrir à la fois elles-mêmes et ceux qui vivent avec elles. Faites preuve de miséricorde. Pardonnez, compatissez, secourez, instruisez, soutenez. Ne vous enfermez pas dans une tour de cristal en disant : “ Moi, je suis pur, et je ne descends pas parmi les pécheurs. ” Ne dites pas : “ Je suis riche et heureux et je ne veux pas entendre parler des misères d’autrui. ” Pensez que, plus vite que de la fumée dispersée par un grand vent, votre richesse, votre santé ou votre aisance familiale peuvent se dissiper. Et rappelez-vous que le cristal fait office de loupe et que ce qui serait passé inaperçu en vous mêlant à la foule, vous ne pourrez plus le tenir caché si vous vous établissez dans une tour de cristal, seuls, à l’écart, éclairés de tous côtés. Miséricorde pour accomplir un sacrifice d’expiation secret, continuel, saint, et obtenir miséricorde. Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 14:41 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Enlève d’abord la poutre de ton œil » (Lc 6, 39-42)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Jésus vise trois sortes d'aveuglement, et des trois il faut nous méfier. D'abord l'aveuglement total de ceux qui n'ont jamais vu ou qui ne verront plus jamais. Nos frères qui sont physiquement aveugles connaissent bien leur handicap ; et même s'ils mettent leur point d'honneur à ne pas demander d'aide, ils ne se risqueraient pas à guider un autre non-voyant. C'est bien pourtant ce qui arrive en cas d'aveuglement spirituel : plus un homme ignore qu'il ne voit pas et plus il met en danger ceux qui l'entourent et lui font confiance. C'est cette illusion redoutable que Jésus, dans saint Matthieu, reproche par deux fois aux Pharisiens : "Malheureux êtes-vous, guides aveugles !" (23,16.19); et il met ses disciples en garde contre leurs prétentions : "Laissez-les: ce sont des aveugles qui guident des aveugles" (15,14), ce sont des plants que mon Père n'a pas plantés : il n'a donné à ces hommes aucun mandat, aucune autorité, aucune lumière spéciale. Paul, à son tour, se montrera sévère pour la suffisance des faux maîtres : "Toi qui te reposes sur la Loi et qui mets ton orgueil en ton Dieu, toi qui connais sa volonté, toi qui, instruit par la Loi, discerne l'essentiel, toi qui es convaincu d'être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, toi qui enseignes autrui, tu ne t'enseignes pas toi-même !" (Rm 2,17-21). Ne pas voir la vérité n'est pas forcément une faute ; mais ce qui fausse la conscience, c'est de se croire détenteur de la lumière. C'est ainsi que Jésus répliquait à ses adversaires Pharisiens : "Si vous étiez des aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais à présent vous dites : 'Nous voyons', et votre péché demeure"(Jn 9,41). Cet aveuglement volontaire, qui mène aux ténèbres du refus, Jésus le stigmatise au moment où l'aveugle-né, guéri, se prosterne devant lui : "Je suis venu en ce monde pour un discernement (krisis), afin que ceux qui ne voyaient pas voient et que ceux qui voyaient deviennent aveugles !" (Jn 9,39). Nous connaissons, nous aussi, cette cécité coupable, l'aveuglement par refus de la lumière. Nous en faisons l'expérience avec tristesse lorsque nous occultons en nous des zones de la pensée ou du senti profond que nous n'avons pas envie d'éclairer ni de convertir, lorsque nous nous fermons à des dialogues qui seraient libérateurs, lorsque, tournant le dos au bien communautaire et à toute réciprocité, nous défendons des privilèges, des coins d'ombre, ou des manières de voir gratifiantes. Après le péché des aveugles, le péché des aveuglés. Ils voient bien d'un œil, mais l'autre est aveuglé par un "corps étranger", comme on dit. S'ils acceptaient de l'aide, on les plaindrait volontiers et l'on s'affairerait autour d'eux. Au lieu de cela, ils ont l'audace, eux qui voient tout trouble de leur œil larmoyant, de se proposer pour un travail tout de finesse et de précision : enlever un fétu de l'œil d'un voisin. Ces gens-là sont peut-être inconscients; en tout cas ils sont dangereux. Ce sont les partisans d'une correction fraternelle intrépide, sans nuances ni discernement, les réformateurs impatients de leur communauté en fonction de leurs allergies ou de leurs idées fixes, ou les censeurs de l'Église, coupable à leurs yeux de toutes les lenteurs et de toutes les étroitesses, ou de certains compromis qu'ils ont eux-mêmes prétendument dépassés. Ils ne se demandent jamais : "D'où vient que mon œil pleure et m'aveugle ? Quel est ce corps étranger qui trouble ma vue ?" Et Jésus de nous mettre en garde contre un troisième type d'aveuglement: l'aveuglement intellectuel du disciple qui veut en remontrer à son maître, qui ne s'estime pas heureux de rejoindre humblement sa pensée, et qui voudrait récrire l'Évangile ou préciser à ses frères chrétiens ce qu'ils peuvent retenir du Credo. Lorsque nous sentons monter en nous la tentation de reprendre à nous seuls les rênes de notre vie, de nous appuyer de nouveau sur nos évidences et de tout construire sur notre propre senti, quel est le bon réflexe, quel est le raccourci vers la guérison, sinon de nous approcher avec confiance de Jésus lumière du monde, de recevoir avec humilité la boue qu'il met sur nos yeux, et d'aller nous laver à la piscine de l'Envoyé, le Siloé de la miséricorde ?
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 8 novembre 28 Lieu Endor Livre Tome 5 - ch 301.4 2ème année vie publique (...) « Mais… Sais-tu, Maître, que ces pharisiens, après avoir entendu tes paroles, sont partis scandalisés ? A la sortie, ils le disaient en me bousculant… Tu as été très tranchant » observe Barthélemy. Jésus réplique : « C’est bien vrai. Ce n’est pas ma faute mais la leur si je dois dire certaines vérités. Et c’est encore charité de ma part de les le faire. Toute plante qui n’est pas semée par mon Père céleste sera arrachée. Or elle n’a pas été semée par lui, l’inutile broussaille des plantes parasites, envahissantes, épineuses, qui étouffent la semence de la Vérité sainte. C’est charité d’extirper les traditions et les préceptes qui surchargent le Décalogue, le défigurent, le rendent inerte et impossible à observer. C’est charité pour les âmes honnêtes de le faire. En ce qui concerne ceux-ci, arrogants, têtus et fermés à toute influence et à tout conseil de l’Amour, laissez-les faire, et que ceux qui leur ressemblent par leur esprit et leurs tendances les suivent. Ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Si un aveugle en guide un autre, ils ne pourront que tomber tous les deux dans la fosse. Laissez-les se nourrir de leurs contaminations auxquelles ils donnent le nom de “ pureté ”. Elles ne peuvent les contaminer davantage parce qu’elles ne font que s’adapter à la matrice d’où elles proviennent. – Ce que tu dis maintenant se rattache à ce dont tu as parlé chez Daniel, n’est-ce pas ? Ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le corrompt, mais ce qui sort de lui, demande pensivement Simon le Zélote. – Oui » répond brièvement Jésus (...) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 14:43 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Lc 6, 43-49)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »
MÉDITER AVEC LES CARMES L'Évangile d'aujourd'hui associe deux paroles assez différentes de Jésus. L'une concerne l'authenticité du chrétien, l'autre la stabilité de sa vie spirituelle. Chaque arbre se reconnaît à ses fruits : il y a là une sorte de logique nécessaire que personne ne peut enfreindre. Les fruits ne s'improvisent pas. De cette vérité de tous les jours le Christ tire une leçon pour ses disciples, car il dépend de nous d'être un arbre sain ou un arbre parasité. On peut changer ses propres fruits, mais seulement si l'on devient un arbre nouveau ; et par ailleurs il est impossible de changer les fruits un par un au bout des branches : c'est le bois et la sève qu'il faut convertir. On peut aussi choisir d'être ronce plutôt que vigne, mais il faut savoir qu'alors le Christ ne viendra plus chercher de raisin, et s'il a besoin de figues, il ne viendra pas du côté de nos épines. Opter pour une qualité d'arbre, pour une qualité de vie, c'est opter pour une qualité de relations avec le Christ. Jésus souligne donc, par sa parabole, le sérieux de nos choix. Et il y insiste encore lorsqu'il parle en clair de l'homme bon et de l'homme mauvais : de même que l'arbre conditionne les fruits, de même le cœur conditionne les paroles, et le trésor du cœur tout ce que l'homme y puise. Mais le Christ ne pose jamais une exigence sans y joindre un encouragement. C'est pourquoi il a commencé par affirmer : "Jamais un arbre mauvais ne donne de bons fruits". Si donc on trouve des grappes, sûrement c'est un pied de vigne ! Ce n'est peut-être pas du muscat, mais à coup sûr ce ne sont pas des épines. Dès lors, si nous doutons de la valeur de notre existence, même quelques pauvres fruits peuvent nous rassurer : si les fruits sont authentiques, c'est que la souche est bonne. Jésus passe ensuite au thème de la stabilité, grâce à l'image de la maison. Pour bâtir solide, il faut aller profond et rejoindre le roc. Ainsi fait celui qui ne se contente pas d'écouter la parole du Seigneur, mais qui donne de la profondeur à sa vie et se laisse transformer par le message reçu. Les velléités ne suffisent pas, non plus qu'une prière où la volonté ne parvient pas à s'affermir. Qui dit enracinement et stabilité dit à la fois écoute et engagement concret au service du Maître qui parle. La Madre Teresa appelait cela "être déterminée", et elle y voyait pour ses filles un signe de vocation. Le Seigneur a besoin de maisons qui tiennent, surtout en cette période de la vie de l'Église où le moindre orage fait bondir les torrents hors de leurs berges, comme les oueds de Palestine. En un instant l'eau se répand, à l'aveugle, dans toute une contrée, dans tout un secteur de l'Église, bousculant les constructions, ravinant les sols, noyant tout ce qui vit ; et pour longtemps parfois tout ce secteur va offrir un spectacle de désolation. À ces moments-là rien ne demeure intact, rien n'échappe à l'inondation: c'est une question de niveau, et il faut attendre que l'eau se retire. Alors demeurent debout, pour accueillir tous les sauvés, les maisons bâties sur le roc, les croyants qui ont fait fond sur Dieu, et les communautés "enracinées, fondées sur l'amour". Et quand bien même les superstructures auraient à souffrir, il faut à tout prix assurer le soubassement, selon la consigne que la grande Thérèse a laissée aux sœurs et aux frères du Carmel : "Si l'on voit l'Ordre perdre quelque chose de sa ferveur primitive, on doit travailler à être comme une pierre de fondation sur laquelle sera rebâti l'édifice, et le Seigneur donnera son secours pour nous amener à réussir"
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 18 août 28 Lieu Chorazeïn Livre Tome 4 - ch 269.8 2ème année vie publique (...) – Explique-nous ce que tu veux dire par ces mots : “ Père du siècle à venir ”, demande un scribe. “ Crois-tu vivre jusqu’au nouveau siècle et, plus sottement encore, penses-tu créer le temps ? Toi, un pauvre homme ? Le temps appartient à Dieu. ” – C’est toi, scribe, qui me le demandes ? Ne sais-tu donc pas qu’il y aura un siècle qui aura un commencement, mais qui n’aura pas de fin, et qui sera le mien ? C’est en lui que je triompherai, en rassemblant autour de moi ceux qui sont ses fils ; et ils vivront éternellement, comme ce siècle que j’aurai créé. Je suis déjà en train de le créer en mettant l’esprit en valeur, au-dessus de la chair, au-dessus du monde et au-dessus des enfers que je chasse. Car je peux tout. C’est pourquoi, je vous le dis : qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui ne rassemble pas avec moi, disperse. Car je suis Celui qui suis. Et quiconque ne croit pas à cela, alors que c’est déjà prophétisé, pèche contre l’Esprit Saint dont la parole a été annoncée par les prophètes : elle n’est ni mensonge ni erreur, et doit être crue sans résistance. Car je vous le dis : tout sera pardonné aux hommes, tout péché et tout blasphème, parce que Dieu sait que l’homme n’est pas seulement esprit mais chair, et chair tentée qui est soumise à des faiblesses imprévues. Mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné. Qui aura parlé contre le Fils de l’homme sera encore pardonné parce que la pesanteur de la chair qui enveloppe ma Personne et enveloppe l’homme qui parle contre moi, peut encore induire en erreur. Mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint ne sera pas pardonné, ni dans cette vie ni dans la vie future, car la vérité est ce qu’elle est : nette, sainte, indéniable et exprimée à l’esprit d’une manière qui ne conduit pas à l’erreur. C’est le contraire chez ceux qui veulent volontairement l’erreur. Nier la vérité dite par l’Esprit Saint, c’est nier la Parole de Dieu et l’Amour que cette parole a donné par amour pour les hommes. Et le péché contre l’Amour n’est pas pardonné. Mais chacun produit les fruits de son arbre. Vous donnez les vôtres et ce ne sont pas de bons fruits. Si vous donnez un arbre bon pour qu’il soit planté dans le verger, il produira de bons fruits, mais si vous donnez un arbre mauvais, le fruit qu’on cueillera sur lui sera mauvais, et tout le monde dira : “ Cet arbre n’est pas bon. ” Car c’est à ses fruits que l’on reconnaît l’arbre. Et vous, qui êtes mauvais, comment croyez-vous pouvoir bien parler ? Car la bouche parle de ce qui remplit le cœur. C’est de la surabondance de ce que nous avons en nous que proviennent nos actes et nos paroles. L’homme bon tire de son bon trésor des choses bonnes ; l’homme mauvais tire de son mauvais trésor des choses mauvaises. Il parle et il agit d’après ce qu’il est intérieurement. Et en vérité, je vous dis que la paresse est une faute. Mais mieux vaut ne rien faire que d’agir mal. J’ajoute qu’il vaut mieux se taire que de tenir des propos oiseux et méchants. Même si le silence est oisiveté, pratiquez-le plutôt que de pécher par la langue. Je vous assure qu’on demandera aux hommes de se justifier au jour du Jugement de toute parole superflue. Je vous assure, de même, que les hommes seront justifiés par les paroles qu’ils auront dites et que c’est par leurs paroles mêmes qu’ils seront condamnés. Faites donc attention, vous qui en dites tant qui sont plus qu’oiseuses, car non seulement elles sont perfides, mais elles font du mal, qui plus est dans le but d’éloigner les cœurs de la Vérité qui vous parle. » Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 14:46 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Pour vous, qui suis-je ? » (Mc 8, 27-35)En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Les gens de Galilée et de Judée voyaient en Jésus un prophète puissant en actes, comme Élie, puissant par la parole, comme Jean le Baptiste. Pierre et les autres disciples avaient un pas de plus : ils reconnaissaient en Jésus le Messie de Dieu. Et pourtant Jésus leur demande aussitôt, et avec force, de ne pas parler de lui en termes de Messie. Pourquoi ? – parce que les gens risquaient de faire erreur sur sa mission. En Israël, tous les croyants attendaient le Messie, pour la rénovation des cœurs, certes, mais surtout pour une restauration nationale ; Or Jésus ne voulait pas qu'on se servît de lui ni pour une prospérité matérielle, ni pour un dessein politique, ni même pour le prestige de la nation. Ces trois tentations, Jésus les avait repoussées pour lui-même dans le désert, et il ne voulait pas qu'elles pussent s'installer dans le cœur des disciples. "Alors il commença à leur enseigner" ce qu'allait être son destin : la souffrance, le rejet, la mort, puis la résurrection le troisième jour. Pierre s'étonne et se révolte. Il se croit même le devoir de faire des reproches à Jésus : Messie, oui ! mais pas comme cela ! Messie, oui ! mais pas à travers cette souffrance et cette mort ! Jésus à son tour se montre sévère pour son ami, car l'enjeu est trop grave : "Tu es pour moi un adversaire, un satana, si tu te mets en travers de ma route. Laisse-moi avancer, et passe derrière moi, pour me suivre, en vrai disciple, par le chemin où je vais, ce chemin où les hommes me préparent la souffrance. Quant à nous, frères et sœurs, nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas nous mettre en travers de la route de Jésus, et nous savons qu'il est passé, par amour pour nous, par la souffrance et la mort. Mais nous pouvons faire erreur sur notre propre destin, sur le chemin à prendre pour rejoindre Jésus. Nous voudrions que notre amour du Christ ou notre vie consacrée aillent toujours dans le sens de notre prestige, de notre réussite personnelle, familiale ou communautaire. Nous aimerions que l'amitié de Jésus nous dispense d'une conversion courageuse, ou de l'effort quotidien pour prendre en mains, comme des adultes, notre vie de louange, de service et d'obéissance. Mais Jésus nous redit de loin en loin, et par amour : "Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes". Oui, notre Messie est un Messie qui a été crucifié. Nous le suivrons jusqu'à la gloire, et c'est là notre espérance, qui nous donne de vivre chaque jour "plus haut que ce qui meurt"(Elisabeth) ; mais la route de notre gloire passe par notre croix. Porter notre croix, c'est Jésus lui-même qui en parle, et en ces termes. Cela ne signifie nullement se précipiter tête baissée vers la souffrance, car cela, Jésus ne l'a pas fait, ni ordonné ; mais assumer au quotidien, dans la foi, les conséquences de notre fidélité. Et c'est pourquoi, unis à Jésus Messie, nous voulons faire bon visage à la souffrance ou à l'épreuve, obéir jusqu'à la mort, et accepter toutes les petites morts de l'obéissance ; mais surtout faire œuvre de vie, par les mille petits héroïsmes de la charité. Sur cette route-là, la route montante des Béatitudes, la joie de Jésus nous attend, que personne jamais ne pourra nous ravir.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 13 février 29 Lieu Panéade Livre Tome 5 - ch 343.4 3ème année vie publique (…) – Mais les gens, vous qui les approchez si familièrement plus que moi, et sans la timidité que je peux susciter, que disent-ils que je suis ? Et comment définissent-ils le Fils de l’homme ? – Certains disent que tu es Jésus, c’est-à-dire le Christ, et ce sont les meilleurs. D’autres te qualifient de prophète, d’autres seulement de rabbi, et d’autres, tu le sais, te disent fou et possédé. – Quelques-uns pourtant se servent pour toi du nom que tu te donnes et ils t’appellent : “ Fils de l’homme ”. – Et certains aussi disent que c’est impossible, parce que le Fils de l’homme, c’est bien différent. Et cela n’est pas toujours une négation car, au fond, ils admettent que tu es plus que Fils de l’homme : tu es le Fils de Dieu. D’autres, au contraire, prétendent que tu n’es même pas le Fils de l’homme, mais un pauvre homme que Satan agite ou que la démence bouleverse. Tu vois que les opinions sont nombreuses et toutes différentes, dit Barthélemy. – Mais pour les gens, qu’est-ce donc que le Fils de l’homme ? – C’est un homme en qui se retrouvent toutes les plus belles vertus de l’homme, un homme qui réunit en lui-même toutes les qualités requises d’intelligence, de sagesse, de grâce, dont nous pensons qu’elles étaient en Adam ; certains ajoutent même à ces qualités celle de ne pas mourir. Tu sais que la rumeur circule déjà que Jean-Baptiste n’est pas mort, mais seulement transporté ailleurs par les anges et qu’Hérode, pour ne pas se dire vaincu par Dieu – et plus encore Hérodiade –, ont tué un serviteur et, après l’avoir décapité, ont présenté son corps mutilé comme le cadavre de Jean-Baptiste. Les gens racontent tant de choses ! Ainsi plusieurs pensent que le Fils de l’homme est Jérémie ou bien Elie, ou l’un des prophètes, et même Jean-Baptiste en personne, en qui étaient grâce et sagesse et qui se disait le précurseur du Christ. Le Christ est l’Oint de Dieu. Le Fils de l’homme est un grand homme né de l’homme. Un grand nombre ne peut admettre, ou ne veut pas admettre, que Dieu ait pu envoyer son Fils sur la terre. Tu l’as dit hier : “ Seuls ceux qui sont convaincus de l’infinie bonté de Dieu croiront. ” Israël croit davantage à la rigueur de Dieu qu’à sa bonté…, dit encore Barthélemy. – Oui. En effet, ils se sentent si indignes qu’ils jugent impossible que Dieu soit assez bon pour envoyer son Verbe pour les sauver. Ce qui fait obstacle à leur foi, c’est la dégradation de leurs âmes » confirme Simon le Zélote, avant d’ajouter : « Tu dis que tu es le Fils de Dieu et de l’homme. En effet, en toi, se trouvent toute grâce et toute sagesse comme homme. Et je crois réellement que quelqu’un qui serait né d’Adam en état de grâce t’aurait ressemblé pour ce qui est de la beauté, de l’intelligence et de toute autre qualité. Et Dieu brille en toi pour ce qui est de la puissance. Mais qui peut le croire parmi ceux qui se croient dieux et qui, dans leur orgueil démesuré, mesurent Dieu à l’aune de ce qu’ils sont ? Eux, les cruels, les haineux, les rapaces, les impurs, ne peuvent certainement pas penser que Dieu ait poussé sa douceur jusqu’à se donner lui-même pour les racheter, avec son amour pour les sauver, sa générosité pour se livrer à l’homme, sa pureté pour se sacrifier parmi nous. Non, ils ne le peuvent pas, eux qui sont si impitoyables et pointilleux pour rechercher et punir les fautes (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 14:48 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
MÉDITER AVEC LES CARMES C'était vraiment un Romain pas ordinaire : un occupant qui se souciait de bâtir une synagogue, un officier malheureux de voir souffrir un esclave ! Et comme c'est le cas souvent pour les hommes au cœur droit, c'est sa charité qui l'a mis sur le chemin de la foi. Sa première idée a été d'amener Jésus jusqu'au malade. L'Évangile le dit clairement : "Il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir afin de sauver l'esclave". Puis, dans un deuxième temps, alors que Jésus déjà s'approche de la maison, le centurion s'effraie de l'honneur que Jésus va lui faire, et il envoie des amis, cette fois, pour dire à Jésus : "Ne prends pas cette peine !". Ce qui revient à dire : "Sauve-le sans venir ; sauve-le de là-bas où tu es !" Quelle lutte magnifique dans le cœur de cet homme : il veut voir Jésus et il a besoin de lui, mais il se sent indigne, et par loyauté il se dérobe. Il fait venir Jésus, et il prend de la distance, comme s'il ne pouvait rencontrer le Sauveur que par notables ou amis interposés. Mais cette distance que crée son humilité n'arrêtera pas le pouvoir de Jésus ni son amour. Le centurion le sait, il le croit de toutes ses forces, et il le fait dire à Jésus par ses amis : "Tu n'as qu'à parler, et la maladie va t'obéir ! Dis seulement un mot, et ce sera un ordre de guérison : seulement un mot, et ce sera fait !" La réponse de Jésus est une merveille de délicatesse. D'abord il ne fait pas un pas de plus. Il n'ira pas chez ce Romain dont pourtant il admire la foi, justement pour laisser à la foi toute sa grandeur et pour respecter l'humilité du centurion. Et non seulement Jésus n'avance pas vers la maison, mais il ne prononce même pas la parole attendue ; il ne dit même pas : "La foi de cet homme a sauvé le garçon", parce que le centurion n'est pas là pour entendre lui-même la parole qui sauve. Jésus n'avance plus ; il se retourne même vers la foule, pour lui dire, à elle, ce qu'il aurait aimé dire à cet homme : "Même en Israël je n'ai pas trouvé une telle foi !" Même au Carmel Jésus ne trouve pas toujours cette audace dans la foi. Il rencontre souvent en nous des réflexes d'humilité, la certitude que nous ne valons pas son dérangement, mais pas toujours la certitude heureuse, joyeuse, qu'il peut tout faire en nous sans même se déranger, et que pour lui "il n'y a pas de distance" (Élisabeth de la Trinité). De là où il est, de la gloire qu'il habite, il peut nous guérir et veut nous sauver. Il lui suffit d'un mot, mais ce mot, que nous n'entendons pas, nous avons à croire qu'il le dit. Le centurion était certain que Jésus le dirait. Les envoyés ne l'ont pas entendu, mais Jésus, à l'insu de tous, a bien donné son ordre puisque, "de retour à la maison, les envoyés ont trouvé l'esclave en bonne santé". Il suffit au Seigneur d'une parole, d'une parole créatrice, pour sauver chacun de ceux que nous portons dans le cœur. Mais le malade, c'est nous aussi ; et l'Église, toujours réaliste dans sa liturgie, retourne pour une fois la parole de Jésus et nous fait dire pour nous-mêmes, à chaque Eucharistie, comme un acte de foi plein de douceur : "Dis seulement une parole et je serai guéri !"
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 20 février 28 Lieu Capharnaüm Livre Tome 3 - ch 177.1 2ème année vie publique (…) J’ai un serviteur malade, Seigneur. Il gît dans ma maison sur son lit, paralysé par une maladie osseuse, et il souffre terriblement. Nos médecins ne le guérissent pas. J’ai invité les vôtres à venir, car ce sont des maladies qui viennent de l’air corrompu de ces régions et vous savez les soigner par les herbes du sol fiévreux de la rive où stagnent les eaux avant d’être absorbées par le sable de la mer. Ils ont refusé de venir. Cela me fait beaucoup de peine, parce que c’est un serviteur fidèle. – Je viendrai et te le guérirai. – Non, Seigneur. Je ne t’en demande pas tant. Je suis païen, une ordure pour vous. Si les médecins juifs craignent de se contaminer en mettant les pieds dans ma maison, à plus forte raison ce serait contamination pour toi qui es divin. Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Mais si, d’ici, tu dis un seul mot, mon serviteur guérira car tu commandes à tout ce qui existe. Moi, je suis un homme soumis à de nombreuses autorités, dont la première est César, pour lesquelles je dois faire, penser, agir comme on me l’ordonne, et je peux, à mon tour, donner des ordres aux soldats que j’ai sous mes ordres ; et si je dis à l’un : “ Va ”, à l’autre : “ Viens ”, et au serviteur : “ Fais ceci ”, le premier va où je l’envoie, le second vient parce que je l’appelle, le troisième fait ce que je dis. Toi qui es Celui qui est, tu seras immédiatement obéi par la maladie et elle s’en ira. – La maladie n’est pas un homme…, objecte Jésus. – Toi non plus, tu n’es pas un homme, tu es l’Homme. Tu peux donc même commander aux éléments et aux fièvres, car tout est soumis à ton pouvoir. » Des notables de Capharnaüm prennent Jésus à part et lui disent : « C’est un romain, certes, mais écoute-le, car c’est un homme de bien qui nous respecte et nous rend service. Pense que c’est lui qui a fait construire la synagogue et qu’il tient en respect ses soldats pour qu’ils ne se moquent pas de nous pendant le sabbat. Accorde-lui donc cette grâce par amour pour ta ville, pour qu’il ne soit pas déçu et fâché, et pour que son affection pour nous ne se tourne pas en haine. » Jésus, après les avoir tous écoutés, se tourne en souriant vers le centurion : « Pars en avant, j’arrive. » Mais le centurion répète : « Non, Seigneur, je te l’ai dit : ce serait un grand honneur pour moi si tu entrais sous mon toit, mais je ne mérite pas tant. Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. – Qu’il en soit donc ainsi. Va avec foi. En cet instant même, la fièvre le quitte et la vie revient dans ses membres. Fais en sorte qu’à ton âme aussi vienne la Vie. Va. » Le centurion salue militairement, s’incline et part. Jésus le regarde s’éloigner, puis il se tourne vers l’assistance : « En vérité, je vous dis que jamais je n’ai trouvé autant de foi en Israël. Ah ! C’est pourtant vrai ! (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:24 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Dieu a envoyé son Fils pour que le monde soit sauvé. » (Jn 3, 13-17)En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
MÉDITER AVEC LES CARMES Celui qui est monté au ciel, c'est aussi le seul qui en soit descendu, c'est le Fils unique que Dieu a donné, dans son amour fou pour le monde à sauver. Nous fêtons aujourd'hui le triomphe de la Croix, et nous avons l'audace de fêter le triple abaissement du Fils de Dieu : Le premier fut de prendre sur lui notre condition de servitude en se faisant homme parmi les hommes, en se perdant pendant trente ans dans l'anonymat de l'humanité, lui qui venait révéler le nom du Père ! Son second abaissement fut d'obéir jusqu'à accepter la mort, en pleine force de l'âge, lui qui aimait tant la vie, et qui la faisait si belle autour de lui ; Sa suprême humiliation fut de mourir condamné, renié, bafoué, lui qui ne venait pas condamner le monde, mais le sauver. Après cet abaissement, le Fils de Dieu a connu une double élévation. La première fut encore notre œuvre, notre crime : nous avons élevé Jésus en croix ! Ce fut le refus suprême de l'homme, mais le commencement d'une surenchère de l'amour de Dieu. Puisque nous élevions le Christ, entre terre et ciel, le Père lui-même a terminé notre geste, "il a élevé son fils plus haut que tout et lui a donné le nom qui surpasse tous les noms" (Ph 2,9), ce nom de Seigneur qui n'appartient qu'à Dieu ; il a élevé son Fils afin que tout homme le voie, signe d'espérance levé sur le désert du monde, afin que tout vivant tombe à genoux et que tout homme qui croit ait en lui la vie, pour toujours. Mais celui qui veut vivre de cette vie du Fils doit entrer dans son destin et reproduire l'image du Premier-né, image souffrante, image glorieuse (Rm 8,29) ; et chacun de nous, pour rejoindre la gloire, est convié aux abaissements du Fils de l'homme. Devenir semblable aux hommes, nous l'acceptons encore, et nous souffrons parfois d'avoir perdu le contact avec eux ou que notre témoignage ne les rejoigne plus. Mais le vrai partage de la condition des hommes nous conduit tout droit à mourir à nous-mêmes et à mourir pour eux, un peu tous les jours. Alors nous prenons peur, nous perdons courage, et nous "récriminons contre Dieu et contre son Christ" (Ps 2,2) : "pourquoi nous avoir appelés à cette marche dans le désert de la vie, dans le désert de la foi, où il n'y a ni pain ni eau ? Pourquoi tous les jours cette nourriture méprisable, cette manne de l'existence quotidienne, toujours la même, qui a tous les goûts et n'en a aucun ? Alors viennent les "morsures brûlantes", bien connues de ceux et de celles qui traversent le désert : morsures du doute, morsures de la lassitude ou de l'impatience, morsures du manque de confiance en soi-même, dans les autres et en Dieu, morsures de l'imagination, qui se met à rêver et lâche le présent. C'est alors aussi que le Père, qui ne se lasse jamais, nous fait signe, en nous montrant, entre ciel et terre, Jésus crucifié entrant dans la gloire : "Regarde-le ! Tu vivras."
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 4 novembre 27 Lieu Gethsémani Livre Tome 2 - ch 116.9 2ème année vie publique (…) Chacun a sa méthode pour parvenir au port. N’importe quel vent convient pour celui qui sait se servir de la voile. Vous entendez souffler le vent, et vous pouvez vous baser sur sa direction pour diriger la manœuvre. Mais vous ne pouvez dire d’où il vient, ni appeler celui qu’il vous faut. L’Esprit aussi appelle, il arrive en appelant et il passe. Mais seul celui qui est attentif peut le suivre. Comme un fils connaît la voix de son père, l’âme engendrée par l’Esprit connaît sa voix. – Comment cela peut-il se faire ? – Toi qui es maître en Israël, tu me le demandes ? Tu ignores ces choses ? On parle et on rend témoignage de ce qu’on sait et de ce qu’on a vu. Or je parle et je témoigne de ce que je sais. Comment pourras-tu jamais accepter ce que tu n’as pas vues, si tu n’acceptes pas le témoignage que je t’apporte ? Comment pourras-tu croire à l’Esprit, si tu ne crois pas à la Parole incarnée ? Je suis descendu pour remonter et entraîner à ma suite ceux qui sont ici-bas. Un seul est descendu du Ciel : le Fils de l’Homme. Et un seul montera au ciel avec le pouvoir de l’ouvrir : moi, le Fils de l’Homme. Rappelle-toi Moïse. Il a élevé un serpent dans le désert pour guérir ceux qui étaient malades en Israël. Quand je serai élevé, ceux que maintenant la fièvre de la faute rend aveugles, sourds, muets, fous, lépreux, malades, seront guéris et quiconque croira en moi aura la vie éternelle. Même ceux qui auront cru en moi auront cette heureuse vie. Ne baisse pas la tête, Nicodème. Je suis venu pour sauver, pas pour perdre. Dieu n’a pas envoyé son Fils unique dans le monde pour que ses habitants soient condamnés, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Dans le monde, j’ai trouvé tous les péchés, toutes les hérésies, toutes les idolâtries. Mais l’hirondelle qui vole rapidement au-dessus de la poussière peut-elle souiller son plumage ? Non. Elle n’apporte sur les tristes chemins de la terre qu’une virgule d’azur, une odeur de ciel. Elle lance un appel pour secouer les hommes, pour élever leur regard au-dessus de la boue et leur faire suivre son vol qui revient vers le ciel. Il en est ainsi de moi. Je viens pour vous emmener avec moi. Venez !… Celui qui croit au Fils unique n’est pas jugé. Il est déjà sauvé, car ce Fils parle au Père et dit : “ Celui-ci m’aime. ” Mais celui qui ne croit pas, il est inutile qu’il fasse des œuvres saintes. Il est déjà jugé car il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:27 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Femme, voici ton fils » (Jn 19, 25-27)Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
MÉDITER AVEC LES CARMES Pour fêter la Vierge Marie, Reine du Carmel, la liturgie ne manquait pas de textes riants, qui chantaient la joie de sa maternité envers le Fils de Dieu et envers les hommes. Pourtant elle est allée, poussée par une sorte d'instinct théologique, vers ce récit des derniers moments de Jésus, où la Mère et le Fils se retrouvent devant le plus grand mystère que Dieu leur ait donné à vivre, devant la mort du Bien-Aimé hors de sa vigne, qui marque aussi le sommet de l'existence de Marie, Mère de la Vie et Mère des Vivants. Toutes les mères le savent : jamais on n'est plus mère, que lorsque l'enfant souffre. La mère voudrait prendre sur elle la détresse de l'enfant ; et l'âge n'y fait rien. Elle voudrait, si c'était possible souffrir et mourir à la place de l'enfant. Depuis des mois, Marie sentait se resserrer sur son Fils l'étau de la haine. Lui qui était passé partout en semant le bien ne recueillait qu'hostilité et ingratitude ; lui qui avait guéri tant de fois jusqu'à la nuit tombée n'entendait plus que des cris de haine et de mort, et ces cris pénétraient comme autant d'épées dans son cœur de mère. La grande consolation de l'homme Jésus a été de n'être pas seul dans ce passage à travers la souffrance : une femme était au rendez-vous, sa maman de Nazareth, elle qui avait porté dans le silence toutes les joies et les peines de son ministère, elle qui avait compris peu à peu les choix et le destin de son Fils, elle qui savait porter en silence ce qui restait de mystérieux pour elle dans desseins de Dieu ! Voyant si forte et si soumise, si grande dans sa douleur, celle qu'il aimait plus que tout au monde, Jésus dit : "Femme, voici ton fils". Puis il dit au disciple : "Voici ta mère". C'était à la fois son testament de fils et le don d'une nouvelle mission à celle qui l'avait suivi jusqu'au bout dans les douleurs de sa compassion. Désormais l'humble femme de Nazareth, sans se départir de sa pauvreté, voyait sa maternité s'agrandir aux dimensions du monde entier. Désormais la Mère de Jésus recevait pour fils et pour filles tous ceux qui accepteraient d'être vivifiés par la mort de son grand Fils. Désormais ces hommes et ces femmes, quelles que soient leurs joies ou leurs épreuves, sauraient, et par une promesse solennelle de Jésus, que la propre Mère du Messie serait là et se pencherait sur eux. Si nous prenons résolument "chez nous" Celle que Jésus nous a laissée en s'enfonçant dans la mort pour surgir à une vie nouvelle, aucune de nos peines, aucun de nos enthousiasmes ne restera hors de son sens éternel ; et si loin que nous allions dans la faiblesse ou la déréliction, la présence de la Mère de Jésus nous accompagnera, pour que nous fassions de chacun de nos instants une offrande éternelle. N'allons pas croire qu'en plaçant notre vie sous le rayonnement de la Croix, nous nous condamnions à une vie triste, en quelque sorte en sursis de la mort. C'est au contraire l'assurance d'une vie en Christ pleine et totale où ceux que nous aimons sur la terre seront constamment ramenés à Lui. Daigne la Mère de Jésus à son tour nous prendre chez elle, pour que chez elle, dans le quotidien de notre Nazareth, nous apprenions, comme elle l'a appris, le chemin des Béatitudes.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 5 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 10 - ch 609.15 Passion et mort de Jésus (...) Le ciel devient toujours plus sombre. Il est désormais rare que les nuages s’entrouvrent pour laisser passer le soleil. Ils s’amoncellent au contraire en couches de plus en plus épaisses, blanches, verdâtres, ils se surmontent, se démêlent selon les caprices d’un vent froid qui parcourt le ciel par intervalles, puis descend sur la terre, puis se tait de nouveau ; l’air est presque plus sinistre quand il se tait, étouffant et mort, que quand il siffle, coupant et rapide. La lumière, d’abord vive outre mesure, est en train de devenir blafarde. Les visages prennent des teintes bizarres. Les soldats, sous leurs casques et dans leurs cuirasses d’abord brillantes, mais dorénavant enveloppées dans une lumière glauque sous un ciel de cendre, présentent des profils durs comme s’ils étaient sculptés. Les juifs, en majorité bruns de peau, de cheveux et de barbe, ont l’air de noyés tant leurs visages deviennent terreux. Les femmes ressemblent à des statues de neige bleutée à cause de leur pâleur exsangue que la lumière accentue. Jésus paraît devenir sinistrement livide, comme s’il commençait à se décomposer, comme s’il était déjà mort. Sa tête commence à retomber sur la poitrine. Les forces lui manquent rapidement. Il tremble malgré la fièvre qui le brûle. Et dans sa faiblesse, il murmure le nom qu’il ne prononçait jusqu’ici qu’au fond de son cœur : « Maman ! Maman ! » Il le murmure doucement, comme dans un soupir, comme s’il éprouvait déjà un léger délire qui l’empêche de se retenir autant que sa volonté le voudrait. Et Marie, chaque fois, ne peut s’empêcher de lui tendre les bras comme pour le secourir. Les gens cruels rient de ce spasme du Mourant et de celle qui le partage. Prêtres et scribes montent de nouveau par derrière les bergers, qui cependant se tiennent sur la plateforme basse. Comme les soldats voudraient les repousser, ils réagissent : « Ces Galiléens n’y sont-ils pas ? C’est aussi notre place, car il nous faut vérifier que justice est faite complètement, or nous ne pouvons pas voir de loin dans cette lumière étrange. » En fait, beaucoup commencent à être impressionnés par la lueur qui est en train d’envelopper le monde ; certains même ont peur. Les soldats eux aussi regardent le ciel, car une sorte de cône qui semble de l’ardoise tant il est sombre, s’élève comme un pin derrière un sommet. On pourrait croire à une trombe marine. Il s’élève, s’élève et produit des nuages de plus en plus noirs, comme si c’était un volcan vomissant de la fumée et de la lave. C’est dans cette lumière crépusculaire et effrayante que Jésus donne Jean à Marie et Marie à Jean. Il penche la tête, car la Mère, pour mieux voir, s’est mise plus près sous la croix, et il lui dit : « Femme, voici ton fils. Fils, voici ta Mère. » Marie a le visage encore plus bouleversé après cette parole, le testament de son Jésus, qui n’a rien à donner à sa Mère sinon un homme, lui qui, par amour de l’homme, la prive de l’Homme-Dieu né d’elle. Mais elle, la pauvre Marie s’efforce de ne pleurer que silencieusement, car elle ne peut pas, elle ne peut pas s’en empêcher… Ses larmes coulent malgré les efforts qu’elle fait pour les retenir, bien que sa bouche garde un sourire déchirant qu’elle fixe sur ses lèvres pour lui, pour le réconforter lui… Les souffrances ne cessent d’augmenter et la lumière ne cesse de décroître. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:28 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » (Lc 7, 36-50)En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
MÉDITER AVEC LES CARMES Curieuse invitation que celle du Pharisien : il a convié Jésus à son repas, mais il a évité soigneusement de trop se compromettre ; et Jésus a bien senti la nuance : pas d'eau sur les pieds, pas de parfum de joyeux avènement ; l'accueil est correct, sans plus. La femme, elle, va se montrer incorrecte, surtout si l'on se réfère aux usages du temps. Or Jésus va louer son audace. Il en fallait beaucoup pour braver le mépris du Pharisien, mais ce jour-là la Galiléenne était prête à tous les risques. En entrant, elle ne voit plus que Jésus, celui qui guérit, celui qui pardonne; elle va droit à lui, et son amour de convertie lui donne la force d'agir comme si elle était seule et de livrer au Christ, en une seule fois, non seulement ses cheveux et son parfum, c'est-à-dire tout ce qu'elle avait pour se faire belle et plaire au monde, mais ses larmes, c'est-à-dire sa détresse, sa lassitude de l'esclavage, son immense solitude dans le plaisir, son espérance d'être enfin comprise et accueillie pour le meilleur d'elle-même. Elle qui a perdu l'honneur selon le monde et qui n'existe plus pour personne comme une personne, a pressenti qu'elle pouvait encore donner quelque chose à Jésus. Elle le donne maladroitement, avec fougue et réserve à la fois ; mais elle n'a que faire des nuances, qu'elle a désapprises depuis longtemps. Venir pleurer sur les pieds de Jésus, les couvrir de parfum et de baisers, personne n'en aurait l'idée ; mais elle, la pécheresse, l'ancienne pécheresse, par ce langage du corps, va réussir à dire au Christ en même temps son amour et son respect. La réponse de Jésus à Simon apparemment est limpide : "Ses péchés, ses nombreux péchés, ont été pardonnés parce qu'elle a montré beaucoup d'amour". Mais qu'est-ce qui est le premier dans le temps : le pardon, ou l'amour ? le pardon de Jésus ou l'amour de cette femme ? Ici on pourrait comprendre de deux manières la pensée de Jésus. Ou bien Jésus veut dire : "Puisqu'elle a montré tant d'amour, je lui pardonne ses péchés" ; et dans ce cas le pardon vient après, pour sceller la rencontre. Ou bien Jésus renverse la perspective : "Si elle parvient à montrer tant d'amour, c'est qu'elle a fait d'abord l'expérience de mon pardon" ; et dans ce cas le pardon est au point de départ d'une nouvelle qualité de l'amour. C'est dans ce dernier sens que va la petite parabole proposée par Jésus à Simon : une plus grande dette a été remise ; un plus grand amour est né. Dans le même sens aussi l'autre parole de Jésus : "Celui à qui on pardonne peu, montre peu d'amour". En réalité les deux approches coexistent dans cette page d'évangile ; et ce qui ressort avec certitude, c'est le lien direct entre l'amour et le pardon. Toute démarche d'amour pauvre et humble de notre part appelle une parole libératrice de Jésus : "Tes péchés te sont remis !" ; et toute expérience du pardon de Jésus rend notre amour pour lui plus intense, plus direct et plus audacieux : "confiant jusqu'à l'audace" (Thérèse de l'Enfant Jésus). Et c'est bien ce que nous expérimentons dans toutes nos démarches de conversion, et spécialement dans le sacrement où nous fêtons le pardon du Christ : jamais nous ne sommes plus vrais dans notre amour que lorsque nous nous approchons du Seigneur en lui disant, à vingt-cinq ans, à cinquante ou à soixante-dix : "Jésus, j'ai besoin d'être sauvé !"
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 31 mai 28 Lieu Capharnaüm Livre Tome 4 - ch 236.5 2ème année vie publique (...) Jésus me dit maintenant : « Ce qui a fait baisser la tête au pharisien et à ses amis, et ce que l’Evangile ne rapporte pas, ce sont les paroles que mon esprit, par mon regard, ont dardées et enfoncées dans cette âme sèche et avide. J’ai répondu avec beaucoup plus de force que je ne l’aurais fait par des mots, car rien ne m’était caché des pensées des hommes. Et il m’a compris dans mon langage muet qui était encore plus lourd de reproche que ne l’auraient été mes paroles. Je lui ai dit : “ Non, ne fais pas d’insinuations malveillantes pour te justifier à tes propres yeux. Moi, je n’ai pas ta passion vicieuse. Cette femme ne vient pas à moi poussée par la sensualité. Je ne suis pas comme toi et tes semblables. Elle vient à moi parce que mon regard et ma parole, entendue par pur hasard, ont éclairé son âme, là où la luxure avait installé les ténèbres. Et elle vient parce qu’elle veut vaincre la sensualité et elle comprend, la pauvre créature, qu’à elle seule, elle n’y arriverait jamais. C’est l’esprit qu’elle aime en moi, rien que l’esprit qu’elle sent surnaturellement bon. Après tout le mal qu’elle a reçu de vous tous, qui avez exploité sa faiblesse pour vos vices, en la payant ensuite par les coups de fouet du mépris, elle vient à moi parce qu’elle se rend compte qu’elle a trouvé le bien, la joie, la paix, qu’elle avait inutilement cherchés dans les magnificences du monde. Pharisien hypocrite, guéris-toi de cette lèpre de l’âme, sache avoir une juste vision des choses. Quitte l’orgueil de ton esprit et la luxure de ta chair. Ce sont des lèpres plus fétides que les lèpres corporelles. De cette dernière, mon toucher peut vous guérir parce que vous faites appel à moi pour elle, mais de la lèpre de l’esprit non : car vous ne voulez pas en guérir parce qu’elle vous plaît. Elle, elle le veut. C’est pourquoi je la purifie, je l’affranchis des chaînes de son esclavage. La pécheresse est morte. Elle est là, dans ces ornements qu’elle a honte de m’offrir pour que je les sanctifie en les consacrant à mes besoins et à ceux de mes disciples, pour les pauvres que je secours grâce au superflu d’autrui : car moi, le Maître de l’univers, je ne possède rien maintenant que je suis le Sauveur de l’homme. Elle est là, dans ce parfum répandu sur mes pieds, humilié comme ses cheveux, sur cette partie du corps que tu as négligé de rafraîchir de l’eau de ton puits après tout le chemin que j’ai fait pour t’apporter la lumière, à toi aussi. La pécheresse est morte. Et Marie est revenue à la vie, redevenue belle comme une fillette pure par sa vive douleur, par la sincérité de son amour. Elle s’est lavée dans ses larmes. En vérité je te dis, pharisien, qu’entre celui qui m’aime dans sa jeunesse pure et celle-ci qui m’aime avec le sincère regret d’un cœur qui renaît à la grâce, moi je ne fais pas de différence : je confie à la repentie comme à l’homme pur la charge de comprendre ma pensée comme nul autre, et celle de rendre à mon Corps les derniers honneurs et le premier salut (je ne compte pas le salut particulier de ma Mère) quand je serai ressuscité. ” Voilà ce que je voulais dire par mon regard au pharisien. Mais à toi, je te fais remarquer une autre chose, pour ta joie et celle d’un grand nombre. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:30 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Jésus proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle. » (Lc 8, 1-3)En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
MÉDITER AVEC LES CARMES C'est l'Évangile des femmes, et c'est l'occasion pour nous de leur restituer toute la place qu'elles avaient dans la vie et l'œuvre du Christ. Jésus nous est décrit comme un itinérant : "Il faisait route à travers villes et villages", un jour ici, un jour là, des journées surchargées ; jamais deux nuits au même endroit. De temps à autre les gens se regroupaient à plusieurs milliers, pour entendre Jésus parler du Règne de Dieu ; cependant, à le suivre tous les jours il n'y avait qu'un groupe restreint, les Douze, bien sûr - et c'est toujours à eux qu'on pense - mais aussi des femmes, itinérantes elles aussi, et données tout entières à la mission de Jésus. Saint Luc en nomme trois, pour nous faire imaginer toutes les autres. Il y avait la Marie du bourg de Magdala, au bord du lac. Jésus l'avait libérée de sept démons. Sept possessions ? sept maladies ? Les deux malheurs étaient très mêlés dans l'esprit des gens de l'époque. Ce qui est sûr, c'est que Marie de Magdala avait été une femme profondément perturbée. Or elle est la première nommée dans l'équipe des femmes, et on la retrouvera aux grands moments : au pied de la Croix et près du tombeau vide. Quelle leçon d'espérance dans le destin de cette femme ! Sans doute bien des gens la jugeaient-ils trop marquée par le malheur et irrécupérable. Jésus, lui, a fait d'elle la première de ses missionnaires! Il est vrai qu'elle s'est laissé faire. Dans le groupe on remarquait aussi Jeanne. Aisée, sans doute élégante, elle était la femme de Kouza, l'intendant d'Hérode. Une femme du monde, en quelque sorte. Or elle aussi suivait Jésus, de village en village, comme une missionnaire parmi d'autres. De la troisième, Suzanne, nous ne connaissons que le nom, mais elle aussi avait été guérie par Jésus. Beaucoup d'autres suivaient également le Maître, et "aidaient de leurs biens" la petite troupe. L'indication est précieuse : même Jésus et ses disciples ne vivaient pas de l'air du temps. Dès le début de l'Évangile il a fallu veiller à l'intendance, et Jésus a accepté très simplement l'aide de ces quelques femmes pour gérer le quotidien. Madeleine, Jeanne, Suzanne et les autres : à elles toutes, elles nous apportent un merveilleux message de confiance. Au service du Seigneur, personne n'est écarté, personne n'est disqualifié, ni par son passé, ni par son histoire, ni par sa faiblesse physique, ni par ses chutes morales, ni par sa pauvreté, ni même par sa richesse. Chacune est aimée pour elle-même, accueillie comme elle est, et irremplaçable aux yeux du Seigneur. Chacune se voit confier le service de l'Évangile. Une seule condition: suivre Jésus avec un cœur de pauvre.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 12 août 27 Lieu Cana Livre Tome 2 - ch 102.7 1ère année vie publique (...) Le trajet se fait rapidement sur ces ânes bien nourris. Dans le clair de lune, on a dépassé Cana. « Si tu permets, je pars en avant. J’arrête le char. Les secousses la font tellement souffrir ! – Vas-y. » Jonathas pousse son cheval au galop. Après un assez long parcours au clair de lune, voilà que se dessine la forme sombre d’un grand char couvert, arrêté au bord du chemin. Jésus pique son âne qui part au petit galop. Le voilà près du char. Il descend. « Le Messie ! » annonce Jonathas. La vieille nourrice se précipite du char sur la route, et de la route dans la poussière. « Oh ! Sauve-la ! Elle est en train de mourir. – Me voici. » Jésus monte sur le char où on a étendu un tas de coussins ; sur eux se trouve un corps frêle. Dans un coin, il y a une lanterne, des coupes, des amphores. A côté, une jeune servante pleure en essuyant la sueur froide de la mourante. Jonathas accourt avec une des lanternes du char. Jésus se penche sur la femme qui se laisse aller ; elle est vraiment sur le point de mourir. Il n’y a pas de différence entre la blancheur de son vêtement de lin et la pâleur légèrement bleutée des mains et du visage émaciés. Seuls d’épais sourcils et de longs cils très noirs donnent quelque couleur à ce visage de neige. Elle n’a même plus ce rouge de mauvais augure des poitrinaires sur ses pommettes décolorées. On voit une ombre rose violette, ce sont ses lèvres entrouvertes à cause de sa respiration difficile. Jésus s’agenouille à côté d’elle et l’observe. La nourrice lui prend la main et l’appelle. Mais l’âme, déjà sur le seuil de l’éternité, n’a plus aucune conscience. Les disciples et les deux jeunes gens de Nazareth sont arrivés et se pressent contre le char. Jésus met une main sur le front de la mourante qui ouvre un instant ses yeux embrumés et vagues, puis les referme. « Elle a perdu conscience » gémit la nourrice. Et elle pleure plus fort. Jésus fait un geste : « Mère, elle va entendre. Aie confiance. » Puis il appelle : « Jeanne ! Jeanne ! C’est moi ! C’est moi qui t’appelle. Je suis la Vie. Regarde-moi, Jeanne. » Avec un regard plus vivant, la mourante ouvre ses grands yeux noirs et observe le visage penché sur elle. Elle a un mouvement de joie et sourit. Elle remue doucement les lèvres pour dire un mot qui, pourtant, n’arrive pas à se faire entendre. « Oui, c’est moi. Tu es venue, et je suis venu te sauver. Peux-tu croire en moi ? » La mourante fait un signe de la tête. Toute sa vitalité se rassemble dans ses yeux, qui disent tout ce que la parole ne peut exprimer autrement. Jésus, tout en restant à genoux et la main gauche sur son front, se redresse et prend son attitude de miracle : « Eh bien, je le veux. Sois guérie ! Lève-toi. » Il retire sa main et se met debout. Une fraction de minute après, Jeanne, femme de Kouza, sans aide d’aucune sorte, s’assied, pousse un cri et se jette aux pieds de Jésus, en criant d’une voix forte, heureuse : « Oh ! T’aimer, ma Vie ! Pour toujours ! Je suis à toi ! Je suis à toi pour toujours ! Nourrice ! Jonathas ! Je suis guérie ! Ah ! Vite, courez le dire à Kouza. Qu’il vienne adorer le Seigneur ! Oh, bénis-moi, encore, encore, encore ! Oh, mon Sauveur ! » Elle pleure et rit tout à la fois en baisant les vêtements et les mains de Jésus. « Je te bénis, oui. Que veux-tu que je fasse d’autre pour toi ? – Rien, Seigneur. Seulement que tu m’aimes et me permettes de t’aimer. – Tu ne voudrais pas un bébé ? – Oh, un bébé !… Mais fais ce que tu veux, Seigneur. Je t’abandonne tout : mon passé, mon présent, mon avenir. Je te dois tout et te remets tout. Toi, donne à ta servante ce que tu sais être le meilleur. – La vie éternelle, alors. Sois heureuse. Dieu t’aime. Je m’en vais. Je te bénis et je vous bénis. – Non, Seigneur. Arrête-toi dans ma maison qui, maintenant, est réellement un rosier fleuri. Permets-moi d’y rentrer avec toi… Ah, que je suis heureuse ! (...) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:32 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ils regardent sans regarder, ils entendent sans comprendre » (Lc 8, 4-15)En ce temps-là, comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole : « Le semeur sortit pour semer la semence, et comme il semait, il en tomba au bord du chemin. Les passants la piétinèrent, et les oiseaux du ciel mangèrent tout. Il en tomba aussi dans les pierres, elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité. Il en tomba aussi au milieu des ronces, et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent. Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple. » Disant cela, il éleva la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole. Il leur déclara : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles. Ainsi, comme il est écrit : Ils regardent sans regarder, ils entendent sans comprendre. Voici ce que signifie la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu. Il y a ceux qui sont au bord du chemin : ceux-là ont entendu ; puis le diable survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés. Il y a ceux qui sont dans les pierres : lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un moment et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance. »
MÉDITER AVEC LES CARMES La semence, c'est la parole de Dieu : toujours saine, toujours adaptée au cœur de l'homme, toujours riche de promesses. Il n'y en a pas de meilleure : Dieu lui-même l'a sélectionnée. Si donc les fruits ne viennent pas, ce ne sera pas la faute de la semence, mais la faute du terrain. On pourrait objecter : "Pour le terrain, on a de la chance ou on n'en a pas ! Que voulez-vous, moi je suis de la rocaille, je n'y peux rien !" Or nous y pouvons quelque chose, et c'est justement cela que Jésus veut nous faire saisir dans sa parabole. Personne n'est victime d'un fatalisme : les terrains ne sont pas distribués à la loterie, car ce ne sont pas des terrains que nous avons, mais des terrains que nous sommes, ou que nous devenons. Quel terrain sommes-nous ? Regardons ce que produit en nous la parole de Dieu. Parfois nous l'accueillons dans la région la moins apaisée de notre être. Elle n'est alors qu'une information parmi d'autres, une curiosité parmi beaucoup d'autres encore plus attirantes. Elle tombe en nous à l'endroit où passent et repassent les impressions, les réactions superficielles, les rêves et les velléités. Négligée, piétinée, écrasée, la parole ne germera jamais, ou bien l'Ennemi, grain par grain, insensiblement, viendra nous l'ôter. Elle semblera banale, puis lassante, puis superflue, ... puis plus rien : plus un grain de parole dans le cœur, plus un réflexe évangélique dans la vie, plus un moment de véritable écoute en équipe, en foyer ou en communauté. Parfois la parole germe bien et vite. C'est le premier émerveillement devant les Psaumes, les Paraboles, le Sermon sur la montagne, c'est la découverte de saint Luc, le coup de foudre pour l'épître aux Colossiens. Mais très vite l'enthousiasme retombe, parce que sous la première couche, trompeuse, qui accueille le grain, le terrain est dur : l'intelligence regimbe, ergote, demande à voir, compare les suggestions discrètes de l'Écriture aux évidences plus faciles des autres connaissances. Ou bien c'est le cœur qui est dur, qui se raidit quand viennent l'effort ou le sacrifice, qui refuse la fidélité, la constance, l'enracinement. Après la joie du début, c'est la frustration, puis l'aigreur, l'agressivité parfois, contre cette parole qui ordonne en même temps qu'elle promet. D'autres fois notre accueil est bon et sincère, et la parole de Dieu trouve une certaine résonance au profond de nous-mêmes ; mais elle n'est pas seule à grandir en nous, et d'autres voix sont admises qui couvrent celle de Jésus. On a semé du bon blé ; on a commencé loyalement à écouter le Maître, et l'on tend l'oreille aux voix du refus. La parole devait nous rendre libres, mais elle est étouffée par les ronces qui foisonnent. Et Jésus d'énumérer nos herbes folles : Les plaisirs de la vie, qui occupent parfois tout le champ du désir ; les richesses : c'est une herbe qui repousse toujours et qui peut devenir le véritable chiendent du cœur, car on veut toujours refermer les mains sur quelque chose ou sur quelqu'un ; les soucis : c'est une graminée qui vient aussi bien dans le monde que dans les cloîtres, et qui pousse en toute saison. Souci des choses à faire, des choses qu'on rêve, de l'avenir qu'on ignore ou qu'on redoute. Souci du passé qu'il faut intégrer courageusement dans l'aujourd'hui de la mission. Si la parole de Jésus ne lève pas en nous, ne s'épanouit pas, peut-être nous résignons-nous trop vite à la laisser s'asphyxier. Il y a, heureusement, en nous de la bonne terre, retournée, convertie depuis longtemps, le bon terreau épais qui a recueilli toutes nos feuilles mortes. C'est la région de notre cœur et de notre vie qui reste sans cesse en attente de la parole, de la volonté aimante de Dieu. Et Jésus la décrit en trois mots : Droiture dans l'écoute, accueil actif de ce qui vient de Dieu, constance dans l'effort de conversion. Trois qualités d'une vie généreuse… trois secrets du bonheur.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 1er mars 28 Lieu Bethsaïde Livre Tome 3 - ch 186.6 2ème année vie publique (…) Maintenant, écoutez l’esprit de la parabole. Nous avons quatre sortes de champs : ceux qui sont fertiles, ceux qui sont infestés d’épines, ceux où abondent les pierres, ceux qui sont traversés de sentiers. Nous avons aussi quatre sortes d’âmes. Nous avons les âmes honnêtes, les âmes de bonne volonté, préparées par leur travail personnel et par celui d’un apôtre, d’un “ véritable ” apôtre – car certains en portent le nom sans en avoir l’esprit. Ceux-là sont plus meurtriers pour les volontés en formation que les oiseaux, les épines et les pierres. Par leurs intransigeances, leurs hâtes, leurs reproches, leurs menaces, ils déroutent de telle façon qu’ils éloignent pour toujours de Dieu. Il y en a d’autres, à l’opposé, qui, par un arrosage continuel de bienveillance déplacée, font pourrir la semence dans une terre trop molle. Par leur manque de virilité, ils dévirilisent les âmes dont ils s’occupent. Mais n’envisageons que les vrais apôtres, ceux qui sont de purs miroirs de Dieu. Ils sont paternels, miséricordieux, patients et en même temps forts comme l’est leur Seigneur. Les âmes préparées par eux et par leur propre volonté peuvent être comparés aux champs fertiles, sans pierres ni ronces, sans ivraie ni chiendent. En eux prospère la parole de Dieu, et toute parole – une semence – produit un germe, une herbe et des épis, en donnant ici cent pour cent, plus loin soixante, ailleurs encore trente pour cent. Y en a-t-il parmi ceux qui me suivent ? Certainement, et ils seront saints. Parmi eux, il y en a de toutes les castes, de tous les pays. Il y a même parmi eux des païens, qui donneront pourtant cent pour cent, grâce à leur bonne volonté, uniquement grâce à elle, ou bien accompagnée de celle d’un apôtre ou d’un disciple qui me les prépare. Les champs épineux sont ceux où l’incurie a laissé pénétrer les enchevêtrements des intérêts personnels qui étouffent la bonne semence. Il faut se surveiller sans cesse et ne jamais prétendre : “ Oh, désormais je suis formé, ensemencé, je puis être tranquille : je donnerai des semences de vie éternelle. ” Il faut se surveiller : le combat entre le Bien et le Mal est continuel. Avez-vous jamais observé une tribu de fourmis qui s’installent dans une maison ? Les voilà sur le foyer. La femme n’y laisse plus de nourriture et la met sur la table : elles flairent l’air et donnent assaut à la table. La femme met le repas dans la crédence : elles passent par la serrure. La femme suspend ses provisions au plafond : elles font un immense parcours le long des murs et des soliveaux, descendent le long des cordes et dévorent tout. La femme les brûle ou les empoisonne. Enfin, sûre de les avoir détruites, elle se croit tranquille. Ah ! Si elle ne veille pas, quelle surprise ! Voilà que sortent celles qui viennent de naître et tout est à recommencer. C’est ainsi tant qu’on vit. Il faut se surveiller pour extirper les mauvaises herbes dès qu’elles sortent, sinon elles forment un plafond de ronces et étouffent la graine. Les soucis mondains, la duperie des richesses créent cet enchevêtrement, asphyxient les plantes semées par Dieu et les empêchent de former l’épi. Voici maintenant les champs pleins de cailloux. Combien y en a-t-il en Israël ! Ce sont ceux qui appartiennent aux “ fils des lois ”, comme l’a relevé très justement mon frère Jude. Il ne s’y trouve pas la pierre unique du Témoignage, ni la pierre de la Loi. Mais on y trouve toute la caillasse des petites lois humaines – bien pauvres – créées par les hommes. Elles sont si nombreuses que, par leur poids, elles ont formé une carapace même à la pierre de la Loi. C’est une ruine qui empêche tout enracinement de la semence. La racine n’est plus nourrie. Il n’y a plus de terre, plus de sucs nourriciers. L’eau fait pourrir la semence parce qu’elle stagne sur les pavés des sillons. Le soleil échauffe les sillons et brûle les petites plantes. Ce sont là les âmes de ceux qui ont remplacé la simple doctrine de Dieu par des doctrines humaines compliquées. Ils reçoivent, et même avec joie, ma parole. Sur le coup, elle les ébranle et les séduit. Mais ensuite… Il faudrait de l’héroïsme pour piocher jusqu’à débarrasser le champ, l’âme et l’esprit de toute la pierraille des rhéteurs. Alors la semence s’enracinerait et formerait un germe fort. Sinon… elle ne produit rien. Il suffit de la crainte de représailles humaines, il suffit d’une réflexion : “ Mais après cela ? Que me feront les puissants ? ” et la pauvre semence s’affaiblit, sans nourriture. Il suffit que toute la caillasse s’agite au son vain des centaines de préceptes qui se sont substitués au Précepte et voilà que l’homme périt avec la semence qu’il a reçue… Israël est rempli de telles personnes. Cela explique comment le cheminement vers Dieu va en sens inverse de celui de la puissance humaine. Pour finir, les champs traversés par des sentiers, poussiéreux, nus, sont ceux des hommes du monde, égoïstes. Leur confort est leur loi, la jouissance est leur but. Ne pas se fatiguer, sommeiller, rire, manger… L’esprit du monde est roi en eux. La poussière de la mondanité recouvre le terrain, qui devient stérile. Les oiseaux, qui symbolisent la dissipation, se précipitent sur les mille sentiers qu’on a ouverts pour se faciliter la vie. L’esprit du monde – c’est-à-dire du Malin – dévore et détruit toute semence qui tombe sur ce terrain ouvert à toutes les sensualités et à toutes les légèretés. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:34 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « De quoi discutiez-vous en chemin ? » (Mc 9, 30-37)En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Jésus fait route à travers la Galilée. Il peut se faire le plus discret possible, car il a entrepris d'instruire plus personnellement ses disciples proches des projets de Dieu sur lui. Et après cette deuxième annonce de la passion, ses disciples craignent de l'interroger, comme si cette révélation de la passion prochaine était pour eux un secret impossible à porter, comme si les souffrances à venir projetaient déjà leur ombre, l'ombre de l'échec, sur leur vie quotidienne avec Jésus. Mais une fois arrivés à la maison de Capharnaüm, Jésus, lui, ne va pas craindre de leur demander : "De quoi discutiez-vous en chemin ?" ; qu'est-ce qui occupait votre esprit ? Quel est le souci que vous portiez ensemble ? Et les disciples se taisent, gênés, car, ensemble, ils avaient tourné le dos à la passion du Maître. Comme pour oublier le chemin des souffrances, ils avaient fait des projets de grandeur, et avaient commencé à se comparer entre eux. Jésus répond d'abord en rectifiant l'image qu'ils se font d'eux-mêmes : la vraie grandeur, selon l'Évangile, est de se faire le dernier de tous. Non pas d'être au-dessous de tout, mais de se placer au-dessous de tous ; non pas pour se faire remarquer par une humilité trop voyante, mais simplement en se mettant en position de servir tous ses frères. Alors, lorsque dans la famille ou la communauté, Jésus nous met ou nous laisse à la place du service, du dévouement, de la gratuité, à la dernière place, nous ne disons plus : "On me prend ma vie", mais : "C'est bien ainsi ; c'est la place qui me revient". Seul ce réflexe de l'humilité et du service, du service humble et de l'humilité active, nous permettra à longueur de vie d'accueillir chaque homme comme un frère de Jésus. Et le geste prophétique de Jésus amenant un enfant au milieu des disciples et l'entourant de ses bras, veut souligner justement ce lien entre l'humilité et la capacité d'accueil. Quand on ne se soucie plus d'être le plus grand, on s'ouvre à l'accueil, même du plus petit. Accueillir un frère au nom de Jésus, c'est lui faire place dans notre vie, en nous référant à la personne de Jésus et son œuvre, à ce que Jésus est pour ce frère et fait pour lui. Et dans la pensée de Jésus, l'enfant est une parabole vivante : on l'accueille sans regarder s'il le mérite, avant même qu'il puisse le mériter, simplement parce qu'il a besoin d'être accueilli. Tel est bien l'accueil que Jésus nous demande pour le plus petit, pour le plus insignifiant, le moins valable apparemment, des frères qu'il nous envoie. Et finalement, c'est cette idée de l'envoi qui illumine la parole de Jésus sur l'accueil. Dieu envoie Jésus, et Jésus m'envoie le frère. C'est la cascade de l'envoi, de la mission. Et c'est l'accueil qui me fera remonter la cascade jusqu'à la source, à travers le frère je remonte à Jésus, avec Jésus je remonte au Père : "Quiconque m'accueille, dit Jésus, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 24 février 29 Lieu Capharnaüm Livre Tome 5 - ch 355.7 3ème année vie publique (…) Mais le sabbat est terminé, et ceux qui veulent fuir Jésus se pressent sur la plage pour négocier leur traversée pour Tibériade. Ils se disputent avec Zébédée qui ne veut pas leur céder sa barque, déjà prête à côté de celle de Pierre, pour le départ de nuit de Jésus avec les Douze. « Je vais l’aider ! » dit Pierre, irrité. Jésus, pour éviter des heurts trop violents, le retient : « Allons-y tous, pas toi seul. » Ils s’y rendent donc ensemble… Et ils éprouvent toute l’amertume de voir que ceux qui fuient s’en vont sans même saluer, coupant net toute discussion pour s’éloigner de Jésus… Ils entendent quelques épithètes méprisantes et des conseils amers aux disciples fidèles… Jésus se détourne pour revenir à la maison après le départ de la foule hostile, et il dit au nouveau disciple : « Tu les entends ? Voilà ce qui t’attend en venant à moi. – Je le sais. C’est pour cela que je reste. Je t’avais vu, un jour de gloire, au milieu de la foule qui t’acclamait en te saluant comme “ roi ”. J’ai haussé les épaules en pensant : “ Encore un qui se fait des illusions ! Un malheur de plus pour Israël ! ” Et je ne t’ai pas suivi parce que tu me semblais être un roi : je ne pensais même plus à toi. Maintenant je te suis parce que, dans tes paroles et dans ta bonté, je vois le Messie promis. – En vérité, tu es plus juste que beaucoup d’autres. Néanmoins, je le répète : que celui qui espère trouver en moi un roi de la terre se retire. Que celui qui sent qu’il aura honte en face du monde accusateur se retire. Que celui qui se scandalisera de me voir traité de malfaiteur se retire. Je vous le dis pendant que vous pouvez encore le faire sans être compromis aux yeux du monde. Imitez ceux qui fuient sur ces barques, si vous ne vous sentez pas le courage de partager mon sort dans l’opprobre, pour pouvoir le partager ensuite dans la gloire. Car voilà ce qui va arriver : le Fils de l’homme sera accusé puis remis aux hommes, qui le tueront comme un malfaiteur et croiront l’avoir vaincu. Mais c’est inutilement qu’ils auront commis leur crime, car je ressusciterai trois jours plus tard et je triompherai. Bienheureux ceux qui sauront rester avec moi jusqu’à la fin ! » (…) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:36 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Faites attention à la manière dont vous écoutez » (Lc 8, 16-18)En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Il n'y a rien de si triste qu'une lumière qui ne brille pour personne, rien de plus insensé que de contraindre ou de masquer la lumière. Personne n'aurait la folie d'allumer une lampe pour la cacher aussitôt ; à plus forte raison le Père du ciel ne veut-il pas cacher la lumière qu'il a lui-même allumée en nous à la flamme de la parole de Jésus et qui nous donne accès aux secrets du Royaume. Il nous a placés là où nous sommes, humbles lampes de tous les jours, pour qu'en nous consumant nous fassions pauvrement reculer les ténèbres de ce monde. Là où Dieu nous a placés, notre pauvreté est irremplaçable. Et notre pauvreté devient richesse dès qu'un frère ou une sœur approche de l'entrée ; car alors notre lumière révèle son visage. Celui qui revient en pleine nuit cherche péniblement la maison et tâtonne ensuite longuement dans l'entrée, parce que personne ne l'attend. Et bien souvent, c'est l'expérience douloureuse que nous faisons dans la vie fraternelle : nous ne trouvons pas l'accès de la maison du frère, et l'entrée de son cœur n'est pas éclairée, parce qu'il ne nous attend pas ...ou n'attend plus personne. Cette difficulté de rejoindre l'autre, cette déception sans cesse renaissante dans le dialogue, doivent nous convertir nous-mêmes à l'accueil : à quelque heure qu'il se présente, le frère doit trouver en nous une lumière pour lui. D'ailleurs cette lumière ne vient pas de nous et ne nous appartient pas : elle ne marque pas l'entrée de notre maison, mais le vestibule de la maison de Dieu, car c'est Dieu qui attend mon frère ; c'est Dieu qui l'invite. Bien souvent le frère entrera sans même remarquer la lumière. Il trouvera naturel que Dieu l'ait allumée ; et ce sera bien ainsi, puisqu'il entre pour rencontrer Dieu. Et quand le frère aura trouvé Dieu, notre pauvre lumière continuera de veiller, au service d'un nouveau visage qui sortira de l'ombre à l'heure de Dieu, à l'appel de Dieu. Car il n'est rien de caché qui ne devienne un jour manifeste, en venant à la lumière de Dieu ; il n'est rien de fermé qui ne puisse s'ouvrir quand s'ouvrent les mains de Dieu ; il n'est rien de secret, ni misère ni richesse, qui doive redouter le plein jour du Verbe de Dieu. Et notre lampe, pourtant dérisoire, est un relais de cette clarté qui brille sur la Face du Christ.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 13 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 169.7 2ème année vie publique (…) J’ai dit également que vous étiez une lumière. Quand, le soir, on allume une lampe dans la maison, où la met-on ? Dans un trou, sous le four ? Dans la grotte qui sert de cave ? Ou renfermée dans un coffre ? Ou tout simplement la cache-t-on sous le boisseau ? Non, parce qu’il serait alors inutile de l’allumer. Mais on pose la lampe sur une console ou bien on l’accroche à un support élevé pour que, de là-haut, elle éclaire toute la pièce et tous ceux qui s’y trouvent. Mais puisque la lampe que l’on place en hauteur est chargée de rappeler Dieu et de donner de la lumière, elle doit être à la hauteur de son devoir. Vous qui devez rappeler le vrai Dieu, faites en sorte de ne pas avoir en vous le paganisme aux sept éléments. Autrement, vous deviendriez des hauts lieux profanes avec des bois sacrés, dédiés à tel ou tel dieu et vous entraîneriez dans votre paganisme ceux qui voient en vous des temples de Dieu. Vous devez porter la lumière de Dieu. Une lampe sale, une lampe qui n’est pas garnie d’huile, fume et ne donne pas de lumière, elle sent mauvais et n’éclaire pas. Une lampe cachée derrière un tube de quartz sale ne crée pas l’éclat gracieux, le jeu brillant de la lumière sur le minéral propre, mais elle reste faible derrière le voile de fumée noire qui rend opaque son abri cristallin. La lumière de Dieu resplendit là où se trouve une volonté diligente pour enlever chaque jour les scories que produit le travail, avec les contacts, les réactions, les déceptions. La lumière de Dieu resplendit quand la lampe est garnie d’un liquide abondant d’oraison et de charité. La lumière de Dieu se multiplie en d’infinies splendeurs quand s’y trouvent les perfections de Dieu dont chacune suscite chez le saint une vertu qui s’exerce de façon héroïque si le serviteur de Dieu tient le quartz inattaquable de son âme à l’abri de la fumée noire de toutes les mauvaises passions. Un quartz inattaquable. Inattaquable ! (A cette conclusion, la voix de Jésus se fait tonitruante, et elle résonne dans l’amphithéâtre naturel.) Dieu seul a le droit et le pouvoir de rayer ce cristal, d’y graver son Nom très saint avec le diamant de sa volonté. Alors ce Nom devient un ornement qui multiplie les facettes de beauté surnaturelle sur le quartz très pur. Mais si un indigne serviteur du Seigneur perd le contrôle de lui-même et la vue de sa mission – qui est entièrement et uniquement surnaturelle – et laisse apposer sur ce cristal de faux ornements, des égratignures et non des gravures, des chiffres mystérieux et sataniques tracés par la griffe de feu de Satan, alors la lampe admirable perd sa splendide et toujours intacte beauté : elle se lézarde et se dégrade, étouffant la flamme sous les débris du verre éclaté ou, si elle ne se lézarde pas, elle produit un amas de signes d’une nature non équivoque sur lesquels sa suie se dépose, s’insinue et corrompt. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:38 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Je veux la miséricorde, non le sacrifice » (Mt 9, 9-13)En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
MÉDITER AVEC LES CARMES "C'est l'amour que je veux, et non les holocaustes". Jésus reprend là, à l'adresse des Pharisiens, une parole prononcée au nom de Dieu par le prophète Osée. À l'époque du prophète (VIIIème siècle) comme à celle de Jésus, offrir un sacrifice, c'était se procurer un animal et se rendre au Temple pour le faire présenter au Seigneur. Et la tentation était d'en rester à la prestation matérielle, sans faire du sacrifice un acte de conversion à Dieu, et à la volonté du Dieu de l'Alliance. C'est à un dépassement du même ordre que Jésus nous invite. Il est bon de lui faire hommage des biens qu'il nous donne en gérance ; il est bon de lui sacrifier un peu de temps, de venir le prier dans son Temple, mais le moteur de tous ces efforts, ce doit être l'amour, et l'accueil de tous ceux que Dieu aime. Le mot de l'Évangile veut dire surtout "amour-miséricorde" ; celui qu'employait le prophète était encore plus large : "C'est le hésed que je veux", disait Dieu ; et le hesed recouvrait toutes les relations de l'homme à son prochain, c'est-à-dire à la fois la loyauté, la courtoisie, le fair-play, la bienveillance, l'amitié, l'amour, la miséricorde, l'amour miséricordieux. C'est cela avant tout que nous avons à offrir, ces réflexes quotidiens qui nous font ressembler à Dieu, cette générosité volontaire dont le cœur du Christ est pour nous le modèle. Jésus appelle Matthieu le percepteur, qui collaborait avec l'occupant ; Jésus s'attable avec les publicains et les pécheurs. Son appel efface toutes les barrières, surtout celles du jugement des hommes. Son sacrifice à lui, celui que nous célébrons à chaque messe, a été la preuve suprême de son amour, pour Dieu et pour les hommes ; son sang a été versé pour la multitude. Ce qu'il veut nous donner, en venant à nous, c'est un cœur universel ; non pas un cœur qui rêve à l'universel, mais un cœur prêt, chaque jour, à toutes les indulgences, à toutes les patiences, à tous les pardons. "C'est l'amour que je veux, et non les holocaustes".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 30 juillet 27 Lieu Capharnaüm Livre Tome 2 - ch 97.3 1ère année vie publique (…) Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les pièces de monnaie. Il les répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part. A peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge-t-elle sur le comptoir que Matthieu lève la tête pour voir qui vient le payer en retard. Pierre tire alors Jésus par la manche pour lui dire : « Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu ? » Mais Jésus ne répond pas. Il fixe les yeux sur Matthieu, qui s’est levé immédiatement en signe de respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autre fois, un regard de juge sévère. C’est un regard d’appel, un regard aimant, qui l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu rougit. Il ne sait que faire, que dire… « Matthieu, fils d’Alphée, l’heure a sonné. Viens. Suis-moi, lui déclare Jésus majestueusement. – Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour toi, pas pour moi, que je le dis… – Viens, suis-moi, Matthieu, fils d’Alphée, répète Jésus plus doucement. – Ah ! Comment puis-je avoir trouvé grâce auprès de Dieu ? Moi… Moi… – Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, suis-moi. » Cette troisième invitation est une caresse. « Oh ! Tout de suite, mon Seigneur ! » En larmes, Matthieu sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses ou de fermer le coffre. Rien. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:40 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1-6)En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ; il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades. Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange. Quand vous serez reçus dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez. Et si les gens ne vous accueillent pas, sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. » Ils partirent et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.
MÉDITER AVEC LES CARMES Jésus, alors même qu'il était en pleine activité, a confié aux Apôtres une mission spéciale, calquée sur sa propre mission: annoncer le Règne de Dieu, guérir les possédés et les malades. Et en même temps qu'il les associait à sa mission, il leur a délégué une partie de ses pouvoirs, si bien que partout des guérisons accompagnaient la prédication des Apôtres, à la fois pour les accréditer comme envoyés de Jésus et pour signifier l'irruption des forces de Dieu dans le monde, la victoire de Dieu sur le mal et le malheur. Ce qui peut nous surprendre dans les consignes données par Jésus à ses Douze, c'est la disparité entre les pouvoirs inouïs qu'ils reçoivent en vue de la mission et le dénuement personnel qui leur est demandé. L'accent est mis par Jésus d'abord sur la mobilité des missionnaires: ils seront itinérants, passant de village en village ; puis sur la légèreté qu'ils devront garder : "Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et surtout pas deux tuniques l'une sur l'autre", comme ceux qui vivent dans le luxe et l'oisiveté. Même à notre époque où les conditions de l'évangélisation ont profondément évolué, même en ce tournant du nouveau millénaire où la mission réclame - au niveau mondial -, une stratégie des fondations d'églises, une gestion concertée des forces disponibles, une organisation caritative planétaire, le travail demandé aux ouvriers et aux ouvrières dans le champ du Seigneur réclame la même disponibilité, le même détachement par rapport aux lieux, aux méthodes, au confort et à la sécurité personnelle. Ce que Jésus a demandé à ses premiers missionnaires, il continue de l'attendre de chacun(e) de nous, puisque notre baptême et notre confirmation par l'Esprit ont fait de nous ses témoins à part entière. Nous aussi, même dans un monastère, nous devons rester des itinérants, des hommes et des femmes de l'Exode, disponibles, déplaçables, dérangeables, détachés, et en un sens d'autant plus libres par rapport aux temps et aux lieux que nous passons dans un même lieu tout le temps de notre vie. Nous aussi, nous sommes porteurs de guérison pour le monde, dans la mesure où nous nous laissons guérir par le Christ jusqu'à la racine de notre liberté, jusqu'aux dernières adhérences de notre cœur. Nous aussi nous sommes témoins de la bonne nouvelle. C'est pourquoi nous voulons accueillir dans le silence, en terre profonde, la parole qui transforme les cœurs; nous voulons devenir vulnérables à cette parole du Christ; nous voulons vivre à plein des richesses du Royaume et de l'espérance "en vue de laquelle Dieu nous a régénérés" (1 P 1,3).
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 23 juillet 28 Lieu Capharnaüm Livre Tome 4 - ch 265.6 2ème année vie publique (…) Dans toute ville ou localité où vous entrerez, informez-vous sur qui mérite de vous accueillir. Non parce que vous êtes Simon, Judas, Barthélemy, Jacques, Jean ou un autre, mais parce que vous êtes les envoyés du Seigneur. Quand bien même vous seriez des rebuts, des assassins, des voleurs, des publicains, maintenant repentis et à mon service, vous méritez le respect parce que vous êtes mes envoyés. Je vais même plus loin : malheur à vous si vous n’avez que l’apparence d’être mes envoyés et si vous êtes intérieurement abjects et donnés à Satan. Malheur à vous ! C’est encore trop peu que l’enfer pour rétribuer votre duperie. Mais même si vous étiez ouvertement des envoyés de Dieu, mais secrètement des rebuts, des publicains, des voleurs, des assassins, et même si des soupçons s’éveillaient dans les cœurs à votre sujet, si ce n’est une quasi certitude, on vous devra encore honneur et respect parce que vous êtes mes envoyés. Le regard de l’homme doit dépasser l’intermédiaire, et voir l’envoyé et le but, voir Dieu et son œuvre au-delà de l’intermédiaire trop souvent défectueux. Ce n’est que dans les cas de fautes graves qui blessent la foi des cœurs, que moi aujourd’hui, puis mes successeurs, devrons décider de couper le membre corrompu. Il n’est pas permis, en effet, que les âmes des fidèles se perdent à cause d’un prêtre devenu un démon. Il ne sera jamais permis, pour cacher les plaies qui pourraient naître dans le corps apostolique, d’autoriser des corps gangrenés à y survivre alors qu’ils éloignent les fidèles par leur aspect répugnant et les empoisonnent par leur puanteur démoniaque. Vous prendrez donc des renseignements sur la famille dont la vie est la plus correcte, là où les femmes savent rester à part, et où les mœurs sont intègres. Vous entrerez là et y demeurerez jusqu’à votre départ de la localité. N’imitez pas les faux bourdons qui, après avoir butiné une fleur, passent à une autre plus nourrissante. Vous, restez où vous êtes, que vous soyez pris en charge par des gens qui vous offrent bon gîte et bonne chère, ou par une famille qui n’est riche que de vertus. Ne cherchez jamais ce qui est “ le mieux ” pour le corps qui périt : au contraire, donnez-lui toujours ce qu’il y a de plus mauvais, en réservant tous les droits à votre âme. En outre – je vous le dis parce qu’il est bon que vous le fassiez –, donnez la préférence aux pauvres pour votre séjour, dès que vous le pourrez. Pour ne pas les humilier, en souvenir de moi qui suis et reste pauvre – et qui m’en fais gloire –, et aussi parce que les pauvres sont souvent meilleurs que les riches. Vous trouverez toujours des pauvres qui sont justes alors que vous aurez rarement l’occasion de trouver un riche sans injustice. Vous n’avez donc pas l’excuse de dire : “ Je n’ai trouvé de bonté que chez les riches ” pour justifier votre désir de confort. En entrant dans une maison, employez ma salutation, qui est la plus douce qui soit. Dites : “ Que la paix soit avec vous, que la paix soit dans cette demeure ” ou bien : “ Que la paix vienne dans cette maison. ” Car, en tant qu’envoyés de Jésus et de la Bonne Nouvelle, vous portez la paix, et votre arrivée à un endroit y apporte la paix. Si la maison en est digne, la paix viendra et demeurera en elle ; si elle n’en est pas digne, la paix reviendra vers vous. Cependant, efforcez-vous d’être pacifiques pour que vous ayez Dieu pour Père. Un père aide toujours. Alors, aidés par Dieu, vous ferez et ferez bien toutes choses. Il peut arriver aussi – c’est même certain – que telle ville ou telle maison ne vous reçoive pas : les gens ne voudront pas écouter vos paroles, vous chasseront, vous tourneront en dérision ou même vous poursuivront à coups de pierres comme des prophètes de malheur. C’est alors que vous aurez plus que jamais besoin de vous montrer pacifiques, humbles, doux dans votre manière de vivre. Car, sinon, la colère prendra le dessus et vous pécherez en scandalisant ceux que vous devez convertir et en augmentant leur incrédulité. Alors que si vous acceptez avec paix l’offense de vous voir chassés, ridiculisés, poursuivis, vous convertirez par la plus belle des prédications : la prédication silencieuse de la vraie vertu. Vous retrouverez un jour les ennemis d’aujourd’hui sur votre chemin, et ils vous diront : “ Nous vous avons recherchés, car votre manière d’agir nous a persuadés de la vérité que vous annoncez. Veuillez nous pardonner et nous accueillir comme disciples. Car nous ne vous connaissions pas, mais maintenant nous savons que vous êtes saints ; et, si vous êtes saints, vous devez être les envoyés d’un saint, et nous croyons maintenant en lui. ” Mais en sortant de la ville ou de la maison où vous n’avez pas été accueillis, secouez jusqu’à la poussière de vos sandales pour que l’orgueil et la dureté de ce lieu ne s’attache même pas à vos semelles. En vérité, je vous le dis : au jour du Jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins durement que cette ville. Je vous envoie comme des brebis parmi les loups. Soyez donc prudents comme des serpents et simples comme des colombes. (…) (…) Dans toute ville ou localité où vous entrerez, informez-vous sur qui mérite de vous accueillir. Non parce que vous êtes Simon, Judas, Barthélemy, Jacques, Jean ou un autre, mais parce que vous êtes les envoyés du Seigneur. Quand bien même vous seriez des rebuts, des assassins, des voleurs, des publicains, maintenant repentis et à mon service, vous méritez le respect parce que vous êtes mes envoyés. Je vais même plus loin : malheur à vous si vous n’avez que l’apparence d’être mes envoyés et si vous êtes intérieurement abjects et donnés à Satan. Malheur à vous ! C’est encore trop peu que l’enfer pour rétribuer votre duperie. Mais même si vous étiez ouvertement des envoyés de Dieu, mais secrètement des rebuts, des publicains, des voleurs, des assassins, et même si des soupçons s’éveillaient dans les cœurs à votre sujet, si ce n’est une quasi certitude, on vous devra encore honneur et respect parce que vous êtes mes envoyés. Le regard de l’homme doit dépasser l’intermédiaire, et voir l’envoyé et le but, voir Dieu et son œuvre au-delà de l’intermédiaire trop souvent défectueux. Ce n’est que dans les cas de fautes graves qui blessent la foi des cœurs, que moi aujourd’hui, puis mes successeurs, devrons décider de couper le membre corrompu. Il n’est pas permis, en effet, que les âmes des fidèles se perdent à cause d’un prêtre devenu un démon. Il ne sera jamais permis, pour cacher les plaies qui pourraient naître dans le corps apostolique, d’autoriser des corps gangrenés à y survivre alors qu’ils éloignent les fidèles par leur aspect répugnant et les empoisonnent par leur puanteur démoniaque. Vous prendrez donc des renseignements sur la famille dont la vie est la plus correcte, là où les femmes savent rester à part, et où les mœurs sont intègres. Vous entrerez là et y demeurerez jusqu’à votre départ de la localité. N’imitez pas les faux bourdons qui, après avoir butiné une fleur, passent à une autre plus nourrissante. Vous, restez où vous êtes, que vous soyez pris en charge par des gens qui vous offrent bon gîte et bonne chère, ou par une famille qui n’est riche que de vertus. Ne cherchez jamais ce qui est “ le mieux ” pour le corps qui périt : au contraire, donnez-lui toujours ce qu’il y a de plus mauvais, en réservant tous les droits à votre âme. En outre – je vous le dis parce qu’il est bon que vous le fassiez –, donnez la préférence aux pauvres pour votre séjour, dès que vous le pourrez. Pour ne pas les humilier, en souvenir de moi qui suis et reste pauvre – et qui m’en fais gloire –, et aussi parce que les pauvres sont souvent meilleurs que les riches. Vous trouverez toujours des pauvres qui sont justes alors que vous aurez rarement l’occasion de trouver un riche sans injustice. Vous n’avez donc pas l’excuse de dire : “ Je n’ai trouvé de bonté que chez les riches ” pour justifier votre désir de confort. En entrant dans une maison, employez ma salutation, qui est la plus douce qui soit. Dites : “ Que la paix soit avec vous, que la paix soit dans cette demeure ” ou bien : “ Que la paix vienne dans cette maison. ” Car, en tant qu’envoyés de Jésus et de la Bonne Nouvelle, vous portez la paix, et votre arrivée à un endroit y apporte la paix. Si la maison en est digne, la paix viendra et demeurera en elle ; si elle n’en est pas digne, la paix reviendra vers vous. Cependant, efforcez-vous d’être pacifiques pour que vous ayez Dieu pour Père. Un père aide toujours. Alors, aidés par Dieu, vous ferez et ferez bien toutes choses. Il peut arriver aussi – c’est même certain – que telle ville ou telle maison ne vous reçoive pas : les gens ne voudront pas écouter vos paroles, vous chasseront, vous tourneront en dérision ou même vous poursuivront à coups de pierres comme des prophètes de malheur. C’est alors que vous aurez plus que jamais besoin de vous montrer pacifiques, humbles, doux dans votre manière de vivre. Car, sinon, la colère prendra le dessus et vous pécherez en scandalisant ceux que vous devez convertir et en augmentant leur incrédulité. Alors que si vous acceptez avec paix l’offense de vous voir chassés, ridiculisés, poursuivis, vous convertirez par la plus belle des prédications : la prédication silencieuse de la vraie vertu. Vous retrouverez un jour les ennemis d’aujourd’hui sur votre chemin, et ils vous diront : “ Nous vous avons recherchés, car votre manière d’agir nous a persuadés de la vérité que vous annoncez. Veuillez nous pardonner et nous accueillir comme disciples. Car nous ne vous connaissions pas, mais maintenant nous savons que vous êtes saints ; et, si vous êtes saints, vous devez être les envoyés d’un saint, et nous croyons maintenant en lui. ” Mais en sortant de la ville ou de la maison où vous n’avez pas été accueillis, secouez jusqu’à la poussière de vos sandales pour que l’orgueil et la dureté de ce lieu ne s’attache même pas à vos semelles. En vérité, je vous le dis : au jour du Jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins durement que cette ville. Je vous envoie comme des brebis parmi les loups. Soyez donc prudents comme des serpents et simples comme des colombes. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:41 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Qui est cet homme ? » (Lc 9, 7-9)En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.
MÉDITER AVEC LES CARMES Visiblement Hérode était intrigué par Jésus et par sa popularité grandissante, et il avait du mal à le situer, d'autant plus qu'autour de lui tout le monde voyait dans le Nazaréen un personnage du passé venu réveiller Israël, soit Élie, soit l'un des autres prophètes, soit même Jean-Baptiste qui venait d'être décapité. Mais Hérode, lui, se posait la vraie question : "Quel est-il, celui dont j'entends dire de pareilles choses ?" Et il cherchait à le voir. Pourquoi ? Saint Luc nous donne la réponse, non pas dans ce contexte, mais au cœur du récit de la Passion (23,8-12). Pilate, pour se débarrasser de l'affaire gênante du galiléen Jésus, croit avoir trouvé un moyen élégant : puisque Jésus est de la juridiction d'Hérode et qu'Hérode se trouve à Jérusalem, Jésus sera conduit chez le prince pour être jugé. "À la vue de Jésus, écrit saint Luc, Hérode fut tout joyeux. Depuis longtemps, en effet, il désirait le voir, pour ce qu'il entendait dire de lui ; et il espérait lui voir faire un miracle". Ainsi le désir de voir Jésus, inspiré d'abord par une question authentique sur sa personne et son œuvre, était vite retombé au niveau d'une banale curiosité. Sur ce point Hérode allait être frustré, car Jésus ne lui répondit rien, si bien qu'Hérode, après l'avoir, avec ses gardes, traité avec mépris et bafoué, le revêtit d'un manteau magnifique et le renvoya à Pilate. C'est un peu l'histoire, toutes proportions gardées, de nos propres ambiguïtés dans la recherche de Jésus et de la retombée de nos désirs. Jésus nous a fascinés, appelés, conquis, et pendant des années nous avons cherché à cerner son visage, à saisir le sens de son message et de son sacrifice. Puis un jour une occasion inouïe nous est donnée de rencontrer Jésus, mais c'est Jésus contesté, méconnu, pourchassé, et déjà condamné par les hommes, le Jésus douloureux dont la rencontre a changé la vie de Thérèse d'Avila, au carême de 1554. Ce pourrait être un sommet de notre amitié avec lui, dans le vrai silence adorant ; ce pourrait être une découverte émerveillée de son évangile et de son amour. Au lieu de cela nous quêtons, comme Hérode, des miracles, de l'immédiat ; non pas du sensationnel, certes, mais des bienfaits à notre mesure et à notre service. Comme Hérode, "nous cherchons à le voir", mais nous avons du mal à l'écouter. Nous ne l'accueillons pas au niveau de sa passion et de son sacrifice, de son passage pascal et de sa volonté universelle de salut ; nous n'engageons pas toutes nos forces à ses côtés dans le procès que lui intente le monde du refus ; et au moment même où Jésus vient nous offrir de le rejoindre dans son mystère de mort pour la vie, nous lui faisons attendre notre conversion personnelle et fraternelle. Alors, parce que nous parlons trop, comme Hérode, Jésus ne répond rien ; car toute sa réponse est déjà dans sa patience et sa passion, dans ses souffrances assumées pour le salut du monde. Son message ultime, son testament spirituel, c'est le don de lui-même dont l'Église fait mémoire à chaque Eucharistie : "Ceci est mon corps livré pour vous." "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang versé pour vous" (22,20).
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 18 février 29 Lieu Capharnaüm Livre Tome 5 - ch 348.3 3ème année vie publique (…) Manahen continue sa conversation après que le maître de maison et sa femme ont vénéré le Maître. « Désormais, l’intérêt que tu suscites et l’effervescence qui en résulte ont envahi tous les lieux, troublant les esprits et attirant l’attention même des plus obtus et de ceux qui sont trompés par des racontars très loin de la réalité. Les nouvelles de ce que tu opères ont pénétré jusqu’à l’intérieur des dégoûtantes murailles de Machéronte et des luxurieux refuges d’Hérode, que ce soit le palais de Tibériade, les châteaux d’Hérodiade ou la splendide demeure royale des Asmonéens près du Sixte. Elles franchissent comme des flots de lumière et de puissance les barrières de ténèbres et de bassesse, elles font crouler les monceaux de péchés qui recouvraient comme une tranchée et un abri les amours répugnantes de la Cour et ses crimes atroces, elles dardent comme des flèches de feu en écrivant des paroles bien plus menaçantes que celles du festin de Balthazar sur les murs souillés des alcôves, des salles du trône et des banquets. Elles crient ton nom et ta puissance, ta nature et ta mission. Hérode en est terrorisé, Hérodiade se tord sur son lit de crainte que tu ne sois le roi vengeur qui lui enlèvera ses richesses et son immunité, si ce n’est même la vie, en la jetant à la merci des foules qui tireront vengeance de ses nombreux crimes. On tremble à la Cour, et c’est à cause de toi. On tremble de peur humaine et de peur surnaturelle. Depuis que la tête de Jean est tombée, il semble qu’un feu brûle les viscères de ses meurtriers. Ils n’ont même plus leur misérable paix d’auparavant, cette paix de porcs rassasiés de ripailles, qui étouffent les reproches de leurs consciences dans l’ivresse ou la débauche. Il n’y a plus rien qui les apaise… Ils sont persécutés… Et ils se haïssent après les heures de d’orgie, dégoûtés l’un de l’autre, se rejetant mutuellement la culpabilité du crime qui les trouble, un crime qui a dépassé toute mesure. Quant à Salomé, elle est comme possédée par un démon, et en proie à un érotisme qui serait dégradant pour une esclave. Le palais royal exhale plus de puanteur qu’un égout. Hérode m’a questionné plusieurs fois sur toi. Chaque fois j’ai répondu : “ Pour moi, il est le Messie, le Roi d’Israël de l’unique souche royale : celle de David. C’est le Fils de l’homme annoncé par les prophètes, c’est le Verbe de Dieu, celui qui, étant le Christ, l’Oint de Dieu, a le droit de régner sur tous les vivants. ” Et Hérode blêmit de peur en sentant en toi le Vengeur. Pour le réconforter, les courtisans lui assurent que tu es Jean que l’on a faussement cru mort – et ce faisant, ils le font plus que jamais défaillir d’horreur – ou bien Elie, ou quelque autre prophète du temps passé. Et il repousse sa peur, le cri de sa conscience que le remords déchire en disant : “ Non, ce ne peut être Jean ! Je l’ai fait décapiter et Hérodiade garde sa tête en lieu sûr. Et ce ne peut être l’un des prophètes : une fois mort, on ne revit pas. Mais ce ne peut pas être le Christ non plus. Qui le prétend ? Qui dit que c’est lui ? Qui ose me soutenir qu’il est le Roi de l’unique souche royale ? C’est moi qui suis le roi, et nul autre ! Le Messie a été tué par Hérode le Grand. Il a été noyé dès sa naissance dans une mer de sang. Il a été égorgé comme un agneau… et il n’avait que quelques mois… L’entends-tu pleurer ? Son bêlement ne cesse de résonner dans ma tête en même temps que le rugissement de Jean : ‘ Il ne t’est pas permis ’… Il ne m’est pas permis ? Si, tout m’est permis car je suis ‘ le roi ’. Qu’on m’apporte ici du vin et des femmes, si Hérodiade se refuse à mes étreintes, et que Salomé danse pour éveiller mes sens effrayés par tes récits terrifiants. ” Et il s’enivre au milieu des mimes de la Cour, pendant que dans ses appartements sa femme folle crie ses blasphèmes au Martyr et des menaces à ton adresse. Pendant ce temps, Salomé expérimente ce que c’est que d’être née du péché de deux débauchés et d’avoir participé à un crime obtenu en abandonnant son corps aux fantaisies lubriques d’un dégoûtant. Mais ensuite Hérode revient à lui-même et veut être informé sur toi ; il voudrait te voir. C’est dans ce but qu’il favorise mes venues vers toi dans l’espoir que je te conduise à lui, ce que je ne ferai jamais, pour ne pas profaner ta sainteté dans une caverne de bêtes immondes. Hérodiade également souhaiterait ta venue pour pouvoir te frapper, et elle le crie avec son stylet dans les mains… Et Salomé le voudrait elle aussi : elle t’a vu à ton insu, à Tibériade, au dernier mois d’Etanim, et elle est folle de toi… Voilà ce qu’est le Palais royal, Maître ! Mais j’y reste pour mieux surveiller leurs desseins sur toi. – Je t’en suis reconnaissant et le Très-Haut t’en bénit. Cela aussi, c’est servir les décrets de l’Eternel. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:44 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Pour vous, qui suis-je ? » (Lc 9, 18-22)En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Ce jour-là Jésus a perçu, dans sa prière, que le moment était venu de poser aux disciples la question décisive : "Pour vous, qui suis-je ?". Question capitale pour nous également ; et puisque Jésus nous parle réellement quand sa parole est proclamée dans la liturgie, nous avons à entendre, personnellement et communautairement, son interrogation. C'est un moment de lucidité et de courage, mais qui peut être très pacifiant et source de joie. "Toi, que dis-tu ? Pour toi, qui suis-je ?" Aujourd'hui, en ce début de journée ; aujourd'hui, en ce tournant de tes trente ans, de tes quarante, de tes quatre-vingts ans, pour toi, qui suis-je ? Que je sois dans ta vie, que je sois venu t'appeler, qu'est-ce que cela change à ton regard sur les événements et les personnes ? Qu'est-ce que cela crée dans ton cœur ? Quel cheminement cela ouvre-t-il ? Quel élan cela suscite-t-il ? De fait, happés que nous sommes par le quotidien, nous en venons parfois à oublier au nom de qui nous l'assumons, pour l'amour de qui nous avons à l'offrir. La fascination du Seigneur Jésus a été assez puissante pour nous ramener à lui après des moments d'infidélité : faut-il croire que notre amour s'est refroidi ou banalisé pour que nous éprouvions tant de difficulté à chasser la tristesse, à trouver le bonheur dans l'oubli de nous-mêmes, à valoriser notre vie toute simple par une référence constante aux Béatitudes ? Quand nous quittons Jésus du regard, l'aventure spirituelle n'offre plus que son versant aride, et nous sommes tentés de perdre cœur, alors que nous avons, tout près, à portée de prière, à portée de confiance, le Seigneur de notre appel qui n'a rien renié de son amour. "Pour vous, qui suis-je ?", dit Jésus. Et à sa question il attend aussi une réponse communautaire. Il nous faut saisir et redire bien souvent ce que Jésus est pour nous, tous ensemble : le Sauveur qui nous a réunis ; sinon la force des soucis et le poids de la vie commune nous amèneront à vivre comme un échec la fraternité que Jésus vient chaque jour nourrir et fortifier. La foi seule, il est vrai, nous dit que là où le Christ est vivant, rien n'est plus quelconque dans la vie partagée par les sœurs. La foi nous convainc qu'ensemble les sœurs expriment le Corps du Christ et donnent un visage à l'Église. La foi nous affirme qu'une communauté vit, dans le Christ, un mystère qui dépasse les réalités visibles et mesurables, et que ce mystère est en route, même si, à cause des pesanteurs de l'existence, les sœurs perdent l'élan chacune à son tour. Comment pourraient-elles laisser s'évaporer de la maison fraternelle le parfum de la joie, celles qui se savent aimées par le même Seigneur, appelées d'une même parole, en route vers la même gloire auprès de Dieu ? Rien ne les séparera de l'amour du Christ, de l'amour du Père manifesté dans le Christ, ni les épreuves de santé, ni les incertitudes, ni la gêne des différences de tempérament, ni même les chutes et les blessures de la route, car en dépit de toutes les fatigues et de toutes les maladresses, toutes appartiennent pour la vie au grand Vivant. Le point d'arrimage de leur espérance, le seul qui résiste aux bourrasques communautaires, le seul auquel chacune peut s'ancrer, c'est le Christ lui-même qui édifie son Corps, et qui est pour toujours la Tête et le guide. C'est lui qui bâtit le Temple spirituel avec d'humbles pierres ; et à toutes il donne de rester vivantes.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 13 février 29 Lieu Panéade Livre Tome 5 - ch 343.5 3ème année vie publique (…) – Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ? – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant : – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée. C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle. C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. » Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts. Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ. Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire… Ils se séparent enfin, reprenant leur route vers Césarée de Philippe, et Jésus dit à tous : « Pierre a dit la vérité. Beaucoup en ont l’intuition, vous, vous la connaissez. Mais pour l’instant, ne dites à personne qui est le Christ, dans la vérité complète qui vous est connue. Laissez Dieu parler dans les cœurs comme il parle dans le vôtre. En vérité, je vous dis que ceux qui ajoutent à mes affirmations et aux vôtres une foi parfaite et un parfait amour, arrivent à savoir le vrai sens des mots :“ Jésus, le Christ, le Verbe, le Fils de l’homme et de Dieu. ” » Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:47 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ouvrez bien vos oreilles » (Lc 9, 43b-45)En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples : « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. » Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.
MÉDITER AVEC LES CARMES Pas une fois dans sa vie le Christ ne s'est appuyé sur l'effet merveilleux que pouvaient produire ses guérisons et ses miracles. Il ne recherchait pas l'enthousiasme des foules, mais le changement de vie de ceux qui l'écoutaient et le voyaient agir. Et c'est au moment où tous s'émerveillent de ses œuvres que Jésus leur révèle avec insistance ce qui va devenir un scandale pour leur foi : "Le Fils de l'Homme va être livré aux mains des hommes". Mais cette annonce qui nous paraît si claire reste hermétique pour les auditeurs de Jésus. Comment le Fils de l'Homme pourrait-il être livré ? comment ce personnage, dont la tradition (Daniel) disait qu'il avait ses entrées auprès de Dieu, pourrait-il être abandonné, impuissant, aux mains des hommes ? Tout cela restait pour eux une énigme; mais le malheur, c'est qu'ils avaient peur de l'interroger sur ce point. C'est toujours un malheur que d'avoir peur de Dieu, et c'est l'une de nos misères que de ne pas aller hardiment au-devant de la lumière. Quand la conduite de Dieu nous déroute, quand les chemins qu'il choisit pour nous nous semblent étranges, quand nous sentons planer une menace sur notre amour du Seigneur, il nous arrive de tendre le dos, de nous recroqueviller, de nous taire comme devant une fatalité. Or Jésus aurait tant aimé que ses disciples l'interrogent ! il aurait tant voulu les aider à regarder l'événement en face, les préparer à la passion comme il s'y préparait lui-même ! Il leur aurait parlé de l'amour du Père, de sa propre mission telle qu'il la comprenait, et du sens qu'il allait donner à sa mort. Mais ils avaient peur de l'interroger. Les psalmistes et les prophètes, tous les grands priants ont posé des questions à Dieu, non pas sous le signe de la révolte, mais parce qu'ils ne voulaient pas que s'abîme en eux l'image de leur Seigneur. Combien de nos tristesses cesseraient, combien de nos malaises spirituels s'éloigneraient, si nous savions dire simplement, comme un ami à un ami : "Jésus, explique-moi. Jésus, fais-moi comprendre". Non pas pour guetter une réponse immédiate, non pas même pour abréger l'attente, mais pour nous ouvrir d'avance à la lumière, quand il plaira à Dieu de l'envoyer. "Envoie ta lumière et ta vérité : qu'elles soient mon guide et me ramènent vers ta sainte montagne, vers le lieu de ta demeure!" (Ps 43,3) C'était la prière du psalmiste. Pour nous, disciples de Jésus, cette prière se change en appel à l'Esprit, puisque c'est lui qui nous conduira "vers la vérité tout entière". Quand l'épreuve s'épaissit dans notre vie, quand la passion à certaines heures se fait proche, quand les promesses du Christ restent voilées pour nous, le Maître n'attend de nous qu'un signe pour nous donner l'enseignement intime de son Esprit, mais nous n'osons pas l'interroger.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 24 février 29 Lieu Capharnaüm Livre Tome 5 - ch 355.7 3ème année vie publique (...) Mais le sabbat est terminé, et ceux qui veulent fuir Jésus se pressent sur la plage pour négocier leur traversée pour Tibériade. Ils se disputent avec Zébédée qui ne veut pas leur céder sa barque, déjà prête à côté de celle de Pierre, pour le départ de nuit de Jésus avec les Douze. « Je vais l’aider ! » dit Pierre, irrité. Jésus, pour éviter des heurts trop violents, le retient : « Allons-y tous, pas toi seul. » Ils s’y rendent donc ensemble… Et ils éprouvent toute l’amertume de voir que ceux qui fuient s’en vont sans même saluer, coupant net toute discussion pour s’éloigner de Jésus… Ils entendent quelques épithètes méprisantes et des conseils amers aux disciples fidèles… Jésus se détourne pour revenir à la maison après le départ de la foule hostile, et il dit au nouveau disciple : « Tu les entends ? Voilà ce qui t’attend en venant à moi. – Je le sais. C’est pour cela que je reste. Je t’avais vu, un jour de gloire, au milieu de la foule qui t’acclamait en te saluant comme “ roi ”. J’ai haussé les épaules en pensant : “ Encore un qui se fait des illusions ! Un malheur de plus pour Israël ! ” Et je ne t’ai pas suivi parce que tu me semblais être un roi : je ne pensais même plus à toi. Maintenant je te suis parce que, dans tes paroles et dans ta bonté, je vois le Messie promis. – En vérité, tu es plus juste que beaucoup d’autres. Néanmoins, je le répète : que celui qui espère trouver en moi un roi de la terre se retire. Que celui qui sent qu’il aura honte en face du monde accusateur se retire. Que celui qui se scandalisera de me voir traité de malfaiteur se retire. Je vous le dis pendant que vous pouvez encore le faire sans être compromis aux yeux du monde. Imitez ceux qui fuient sur ces barques, si vous ne vous sentez pas le courage de partager mon sort dans l’opprobre, pour pouvoir le partager ensuite dans la gloire. Car voilà ce qui va arriver : le Fils de l’homme sera accusé puis remis aux hommes, qui le tueront comme un malfaiteur et croiront l’avoir vaincu. Mais c’est inutilement qu’ils auront commis leur crime, car je ressusciterai trois jours plus tard et je triompherai. Bienheureux ceux qui sauront rester avec moi jusqu’à la fin ! » Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:49 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-43.45.47-48)En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Arrêtons-nous quelques instants sur la question posée par Jean, le fougueux, l'exclusif, l'homme d'un seul maître, et sur la réponse de Jésus. "En ton nom" signifie, d'après le sens de l'hébreu : "En se référant à toi". À l'époque, les exorcistes conjuraient les démons "au nom" de Yahweh, de Salomon, le modèle des guérisseurs et des exorcistes, au nom des démons eux-mêmes ou des exorcistes célèbres. Dès lors, pourquoi pas au nom de Jésus ? Tous le savent déjà : dans le nom de Jésus toute la puissance (divine) est présente ; le nom de Jésus est porteur de puissance, de force libératrice. Mais ces exorcistes n'appartiennent pas au cercle des disciples qui ont reçu "force et puissance sur les démons". Les Apôtres, et Jean en particulier, réagissent avec l'étroitesse des privilégiés, comme des propriétaires de l'appel de Jésus, et comme pour canaliser la puissance de Dieu, pour circonscrire d'avance le champ de sa miséricorde : "Il ne nous suit pas !". Luc dit même : "Il ne suit pas avec nous !". La réponse de Jésus essaie d'inculquer aux disciples la tolérance. Elle se situe à trois niveaux : moi – nous – vous. Jésus fait d'abord une constatation d'expérience : faire un miracle en mon nom, ce n'est pas mal parler de moi. Puis le Maître énonce une maxime générale, qui regarde cette fois la communauté chrétienne, dont Jésus est solidaire. Et il dit : "nous". "Celui qui n'est pas contre nous est pour nous". C'est particulièrement vrai en temps de persécution. Jésus propose un exemple concret, qui confirme la maxime générale. Il s'agit de "vous", cette fois. Et la parole de Jésus est assortie d'une promesse solennelle : "Amen !", qui réaffirme la fidélité de Dieu envers ceux qui le servent. Le verre d'eau, c'est l'ABC de l'hospitalité en pays chaud, mais le donner à un chrétien parce que chrétien, ou bien que chrétien, surtout en période de persécutions, c'est mériter l'amitié de Jésus. Le verre d'eau n'est pas grand-chose. Mais le motif pour lequel on le donne est important : peu de chose est nécessaire pour avoir droit à la reconnaissance du Christ ! À l'intolérance des Apôtres s'oppose donc l'accueil universel de Jésus. Les disciples voulaient s'en prendre à ceux qui ne suivaient que de loin, et de l'extérieur. Jésus au contraire prend pour lui le moindre verre d'eau donné à un chrétien, même par un homme très extérieur à la communauté, même si le donateur ne se réfère que de très loin à Celui que les chrétiens révèrent. La parole de Jésus nous rejoint aisément, à notre époque où tant d'allergies, intellectuelles, sociales, politiques, opposent les hommes, et même les chrétiens. Ce n'est pas rien, pour un homme, que de se référer au Christ, même si sa motivation reste tant soit peu intéressée, même si son approche du Christ demeure ambiguë, même s'il est encore à mi-chemin de la foi explicite. Et rien ne permet de le prendre pour un ennemi du Règne de Dieu. Bien des hommes et des femmes, tout en rejetant notre témoignage ou même notre amitié, gardent au fond du cœur une admiration sans bornes pour Jésus et une secrète espérance en lui. Bien des hommes de bonne volonté font reculer la haine ou le malheur dans le monde, pour un idéal qu'ils ne savent pas encore nommer. Nombre de jeunes, encore éloignés de l'Église, redécouvrent en Jésus une raison de vivre. Sommes-nous prompts à relever l'imprécision de leur recherche, à dénoncer des dangers d'amalgame, ou au contraire à deviner l'étincelle de foi, ou l'Esprit Saint qui œuvre de manière invisible ? C'est un test que Jésus aujourd'hui nous propose, le test de la largeur de notre cœur et de notre esprit œcuménique. Sommes-nous des disciples sans frontières, sans barrières, sans œillères ? Sommes-nous des chrétiens tous azimuts ? Sommes-nous, en famille ou en communauté, patients envers ceux qui cherchent ? Savons-nous voir le cœur au-delà des mots maladroits ? Savons-nous deviner l'amour profond au-delà des attitudes raides ou désinvoltes ? Il est des hommes qui suivent le Christ, même si ce n'est pas avec nous, même si ce n'est plus avec nous et pas tout à fait comme nous. Dieu connaît les siens, et l'Esprit, lui, s'y retrouve. C'est sans doute ce que Jésus, ce jour-là, a voulu dire.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 20 février 29 Lieu Capharnaüm vers Dalmanutha Livre Tome 5 - ch 352.15 3ème année vie publique (…) Jésus s’interrompt brusquement et demande : « Mais pourquoi donc ennuyez-vous toujours Jean ? Que veulent-ils de toi ? » Jean rougit comme une flamme, et Barthélemy, Thomas, Judas baissent la tête en se voyant découverts. « Eh bien ? demande impérieusement Jésus. – Maître, mes compagnons veulent que je te dise quelque chose. – Parle donc ! – Aujourd’hui, pendant que tu étais chez ce malade et que nous parcourions le pays comme tu l’avais dit, nous avons vu un homme qui n’est pas ton disciple, et que nous n’avons même jamais remarqué parmi ceux qui écoutent tes enseignements ; il chassait des démons en ton nom dans un groupe de pèlerins qui allaient à Jérusalem. Et il y parvenait. Il a guéri quelqu’un qui avait un tremblement lui interdisant tout travail, et il a rendu la parole à une fillette qui avait été assaillie dans le bois par un démon qui avait pris la forme d’un chien et qui lui avait lié la langue. Il disait : “ Va-t’en, démon maudit, au nom du Seigneur Jésus, le Christ, Roi de la souche de David, Roi d’Israël. C’est lui le Sauveur, le Vainqueur. Fuis devant son nom ! ” et le démon s’enfuyait réellement. Nous nous sommes fâchés et le lui avons interdit. Il nous a rétorqué : “ Qu’est-ce que je fais de mal ? J’honore le Christ en débarrassant son chemin des démons qui ne sont pas dignes de le voir. ” Nous lui avons répondu : “ Tu n’es pas exorciste en Israël, et tu n’es pas disciple du Christ. Il ne t’est pas permis de faire cela. ” Il a repris : “ Il est toujours permis de faire le bien ” et s’est révolté contre notre injonction en disant : “ Je continuerai à faire ce que je fais ! ” Voilà, ils voulaient que je te rapporte cela, surtout maintenant que tu as dit qu’au Ciel, il y aura tous ceux qui ont combattu Satan. – C’est bien. Cet homme en fera partie. Il en fait déjà partie. Il avait raison et vous, vous aviez tort. Les chemins du Seigneur sont infinis, et il n’est pas dit que seuls ceux qui prennent la voie directe arriveront au Ciel. En tout lieu et en tout temps, et de mille manières, il y aura des créatures qui viendront à moi, et peut-être même par une route qui au début était mauvaise. Mais Dieu verra la droiture de leur intention et les conduira sur le bon chemin. De même, il y en aura qui, par l’ivresse de la triple concupiscence, sortiront de la bonne route et en prendront une autre qui les éloigne ou même qui les déroute complètement. Vous ne devez donc jamais juger vos semblables. Dieu seul voit. Faites en sorte, vous, de ne pas sortir de la bonne voie, où la volonté de Dieu, plutôt que la vôtre, vous a placés. Et quand vous voyez quelqu’un qui croit en mon nom et agit par lui, ne le traitez pas d’étranger, d’ennemi, de sacrilège. C’est bien l’un de mes sujets, ami et fidèle, puisqu’il croit en mon nom spontanément et mieux que plusieurs d’entre vous. C’est pourquoi mon nom sur ses lèvres opère des prodiges semblables aux vôtres et peut-être davantage. Dieu l’aime parce qu’il m’aime et il finira de l’amener au Ciel. Personne, s’il fait des prodiges en mon nom, ne peut être pour moi un ennemi et dire du mal de moi. Mais, par son activité, il apporte au Christ honneur et témoignage de foi. En vérité, je vous dis que croire en mon nom suffit déjà pour sauver sa propre âme. Car mon nom est Salut. Aussi je vous dis : si vous le rencontrez de nouveau, ne lui faites aucune interdiction, mais au contraire appelez-le “ frère ” parce qu’il l’est réellement, même s’il est encore en dehors de l’enceinte de ma Bergerie. Qui n’est pas contre moi est avec moi. Celui qui n’est pas contre vous est pour vous. – Nous avons péché, Seigneur ? demande Jean, contrit. – Non. Vous avez agi par ignorance mais sans malice. Il n’y a donc pas de faute. Mais, à l’avenir, ce serait une faute parce que, désormais, vous savez. Et maintenant allons dans nos maisons. Que la paix soit avec vous. » (…) Aime et tu seras aimé ! |
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| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Dim 26 Sep - 16:50 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « le plus petit d’entre vous est grand » (Lc 9, 46-50)En ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. » Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. » Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. »
MÉDITER AVEC LES CARMES De ces deux consignes jumelées dans l'Évangile de Luc, et qui toutes deux ont trait à la vie de la communauté, l'une vise la volonté de puissance, l'autre l'étroitesse de cœur, qui peut fausser même le service de Dieu. La première commence par un acte symbolique, ce qui est tout à fait dans la manière des prophètes. Les disciples se demandent qui d'entre eux est le plus grand, et Jésus répond à "la question de leur cœur" en plaçant un petit enfant près de lui. Il faut bien photographier ce geste si l'on veut comprendre le commentaire de Jésus. Dans ce passage précis, Luc ne dit pas que Jésus embrasse l'enfant ni qu'il lui impose les mains, mais seulement : "Jésus le plaça auprès de lui". Près du petit se tient Jésus, le protégeant, le valorisant, lui conférant sa vraie grandeur. De même près de Jésus se tient, invisible, le Père, qui le protège, le valorise, et lui confère sa vraie grandeur. C'est pourquoi Jésus peut dire : "Quiconque m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé". La vraie grandeur pour Jésus est de se vouloir tout soumis au Père. La vraie grandeur pour l'enfant est d'être là, tout près de Jésus, tout soumis à Jésus qui le choisit. La vraie grandeur pour le disciple est de se situer comme l'enfant ce jour-là, tout au bout de la chaîne de l'envoi, et valorisé uniquement par l'appel de Jésus. Au fond, la question qui agitait les Apôtres n'avait pas de sens aux yeux de Jésus. "Qui est le plus grand ?", se demandaient-ils ; mais ils ne comparaient que de fausses grandeurs. Dieu seul grandit l'homme, répond Jésus, et la vérité de l'homme, c'est d'être petit devant Dieu. C'est pourquoi l'enfant demeure, pour le croyant adulte, un modèle inapprochable. Non pas tellement parce qu'il serait innocent, mais parce qu'il trouve tout naturel d'être aimé. Thérèse de l'Enfant Jésus avait saisi cela de manière géniale. La deuxième consigne de Jésus veut répondre également à un faux problème, ou du moins à un problème mal posé. Elle veut aussi couper court à une tentation de l'apôtre Jean, tentation qui guette toujours ceux et celles qui se veulent fidèles à l'Évangile, et qui consiste à annexer pour soi-même ou pour un groupe la présence du Christ, son amitié, ou la puissance de son Esprit. "Maître, nous avons vu quelqu'un expulser les démons en ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, parce qu'il ne te suit pas avec nous !". Jean perd de vue le bien réel qui se fait : les démons effectivement sont expulsés. Il perd de vue la loyauté de ces exorcistes, qui entendent travailler au nom de Jésus. Jean retient uniquement un point qui l'agace : "ces gens-là ne sont pas avec nous", ils ne sont pas de notre groupe ! C'est la tentation des nantis spirituels, qui ont besoin, pour vivre et servir, de se sentir privilégiés. Ce fut la tentation de certains membres du peuple choisi, l'aîné de tous dans la foi, au moment où il fallut admettre que les Gentils, sans la Loi, avaient reçu, eux aussi, l'Esprit Saint. C'est un danger qui nous menace, à notre tour, que d'exclure un peu trop vite ceux ou celles qui apportent à l'harmonie communautaire une note de personnalité irréductible, qui ont besoin d'un plus long temps pour comprendre toutes les exigences du contrat fraternel lié à leurs vœux, qui servent le Seigneur d'une manière inhabituelle ou paradoxale, ou simplement n'entrent pas dans notre vue personnelle des choses. Au moment où nous apportons ensemble notre offrande à l'autel, laissons le Christ agrandir notre cœur, pour accueillir ces frères et ces sœurs qui ne sont pas contre nous, même s'ils marchent à leur pas, et qui sont pour nous, puisqu'ils cherchent le même Seigneur. Laissons-nous habiter, laissons-nous blesser jusqu'à l'intime de nous-mêmes par la générosité de Dieu. Son cœur est si large que pour lui il n'y a jamais de marginaux.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 20 février 29 Lieu Capharnaüm vers Dalmanutha Livre Tome 5 - ch 352.9 3ème année vie publique (…) Jésus s’est arrêté devant une petite maison modeste, avec un puits devant. Il va ensuite s’asseoir près du puits et c’est là que le rejoignent les disciples, qui sont encore en train de mesurer leurs prérogatives respectives. Jésus les regarde, puis il les appelle : « Venez autour de moi, et écoutez le dernier enseignement de la journée, vous qui célébrez sans cesse vos mérites et pensez à vous adjuger une place en rapport avec eux. Vous voyez cet enfant ? Il est dans la vérité plus que vous. Son innocence lui donne les clés pour ouvrir les portes de mon Royaume. Lui, il a compris, dans sa simplicité de tout petit, que c’est dans l’amour que se trouve la force de devenir grand et dans l’obéissance par amour celle d’entrer dans mon Royaume. Soyez simples, humbles, aimants d’un amour qui ne soit pas à mon égard seulement, mais que vous partagiez entre vous, obéissant à mes paroles, à toutes, même à celles-ci, si vous voulez arriver là où entreront ces innocents. Apprenez auprès des petits. Le Père leur révèle la vérité comme il ne la révèle pas aux sages. » Jésus parle en tenant Benjamin debout contre ses genoux et il garde ses mains sur ses épaules. A ce moment, le visage de Jésus est plein de majesté. Il est sérieux, pas courroucé, mais sérieux. C’est vraiment le Maître. Le dernier rayon de soleil nimbe sa tête blonde. (…) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Sam 2 Oct - 15:52 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Jésus prit la route de Jérusalem » (Lc 9, 51-56)Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? » Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. Puis ils partirent pour un autre village.
MÉDITER AVEC LES CARMES Nous commençons aujourd'hui une longue section de l'Évangile de Luc consacrée au voyage de Jésus à Jérusalem, le voyage qui le mène à sa passion et à sa mort. Luc situe ainsi l'épisode : "Comme approchait le temps où Jésus allait être enlevé de ce monde". C'est le même mot qui, dans la Septante, est employé pour l'enlèvement d'Élie au ciel. Jésus sait ce qui l'attend, et pourtant il quitte sa Galilée natale, et "résolument" prend la route de Jérusalem, qui traverse la Samarie. Sa troupe est sans doute importante, puisqu'il doit envoyer des disciples pour préparer le cantonnement; et les Samaritains d'un certain village, prenant la suite de Jésus pour un groupe de pèlerins juifs en route vers la Ville sainte, refusent d'héberger les voyageurs. Cette réaction de rejet était courante, à l'époque, chez les gens de Samarie, qui voulaient défendre leur autonomie religieuse et la légitimité de leur temple du Mont Garizim. Réciproquement les fils d'Israël faisaient grief aux Samaritains de leur manière d'aller au vrai Dieu et de lui rendre leur culte. Le réflexe de Jacques et de Jean est de rééditer contre ces villageois la menace d'Élie au capitaine du roi Ochozias (2 R 1,12). À ce capitaine qui transmettait la consigne : "Homme de Dieu, le roi a ordonné : "Descends !", le prophète avait répondu : "Si je suis un homme de Dieu, qu'un feu descende du ciel et te dévore, toi et ta compagnie !". Jacques et Jean réagissent immédiatement au refus des Samaritains. Ils y voient un manque d'égards outrageant pour Jésus, tout comme l'outrecuidance d'Ochozias était un affront pour le prophète ; et ils proposent pour ce village inhospitalier un châtiment digne d'Élie et de son siècle de fer : "Seigneur, veux-tu que nous ordonnions au feu du ciel de descendre et de les consumer ?". Ils veulent se servir de la puissance de Jésus pour passer en force. Tout autre est l'attitude de Jésus, et l'Évangéliste prend bien soin de souligner le changement de style entre Élie et Jésus prophète. Jésus s'aperçoit bien que cette hostilité ne le concerne pas vraiment: les Samaritains n'en veulent pas à sa personne, mais se vengent du mépris dont ils se sentent l'objet depuis plusieurs siècles. Sereinement Jésus contourne l'obstacle et, se retournant, il réprimande les deux frères: la violence, c'était bon au temps d'Élie; lui, Jésus, met sa puissance au service de la miséricorde. Alors qu'il s'en va mourir à Jérusalem, condamné par des membres de son peuple, il ne va pas se formaliser du mouvement d'humeur de quelques étrangers. Jésus ne va pas là où va la violence, et il ne forcera pas l'entrée du village. Jacques et Jean, tout feu tout flammes, en "fils du tonnerre" (Mc 3,17), appellent la foudre. Jésus, lui, décide de partir pour un autre bourg. Quelle leçon d'objectivité et de sagesse, pour nous que l'hostilité, réelle ou supposée, désarçonne si souvent! Pour la moindre contrariété, pour un oubli involontaire, pour une parole dite ou un silence gardé, pour une gêne passagère dans notre travail ou un retard dans nos projets, pour une méprise sur nos intentions, nous mobiliserions bientôt tous les tonnerres du firmament, prenant presque Dieu à témoin de notre bon droit. Nous perdons du temps à tempêter contre nos Samaritains. Hâtons-nous avec Jésus, résolument, vers Jérusalem: c'est là que le salut va s'accomplir.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 24 mars 30 Lieu Tersa Livre Tome 9 - ch 575.2 Préparation à la Passion (...) Finalement, ils arrivent près d’un fourré de ronces qui sert de limite à une propriété. Derrière, se trouve un champ de lin dont le vent fait onduler les hautes tiges qui commencent à sortir leurs fleurs bleu ciel. « Arrêtons-nous ici. Si nous restons assis, personne ne nous verra, et nous repartirons à la tombée de la nuit … dit Pierre en essuyant sa sueur. – Où ? » questionne Jude. « Nous avons les femmes. – Nous irons n’importe où. Du reste, les prés sont pleins de foin coupé, ça servira de lit. Pour les femmes, nous ferons des tentes avec nos manteaux et nous veillerons. – Oui. Il suffit de ne pas être vus et de descendre à l’aube vers le Jourdain. Tu avais raison, Maître, de ne pas vouloir prendre la route de Samarie. Pour nous qui sommes pauvres, mieux vaut les voleurs que les Samaritains !… déclare Barthélemy, encore hors d’haleine (...) « Maître, si, à cause de la perfection de ton amour, tu ne veux pas recourir au châtiment, veux-tu que nous le fassions ? Veux-tu que nous disions au feu du ciel de descendre et de consumer ces pécheurs ? Tu nous as appris que nous pouvions tout ce que nous demandions avec foi et… » Jésus qui marchait un peu penché, comme s’il était fatigué, se redresse brusquement et les foudroie de ses yeux qui étincellent à la lumière de la lune. Les deux frères reculent en silence, effrayés devant ce regard. Sans cesser de les fixer, Jésus leur dit : « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes. Le Fils de l’homme n’est pas venu perdre les âmes, mais les sauver. Vous ne vous rappelez pas ce que je vous ai dit dans la parabole du bon grain et de l’ivraie : “ Pour l’instant, laissez le bon grain et l’ivraie croître ensemble car, à vouloir les séparer maintenant, vous risqueriez d’arracher le bon grain avec l’ivraie. Laissez-les donc pousser ensemble jusqu’à la moisson. Alors je dirai aux moissonneurs : ramassez l’ivraie et liez-la en bottes pour la brûler, puis rentrez le bon grain dans mon grenier. ” » Jésus a déjà modéré son indignation envers les deux apôtres qui, à cause d’une colère suscitée par leur amour pour lui, demandaient de punir les habitants de Tersa, et qui se tiennent maintenant tête basse devant lui. Il les prend par le coude, l’un à droite, l’autre à gauche, et se remet en route en les conduisant ainsi et en parlant à tous qui s’étaient groupés autour de lui quand il s’est arrêté. « En vérité, je vous dis que le temps de la moisson est proche, ma première moisson, et pour beaucoup, il n’y en aura pas de seconde. Mais — louons-en le Très-Haut — certaines personnes qui, pendant mon temps, n’ont pas su devenir épi de bon grain, renaîtront avec une âme nouvelle après la purification du sacrifice pascal. Jusqu’à ce jour, je ne m’acharnerai contre personne… Après viendra la justice… – Après la Pâque ? demande Pierre. – Non. Après le temps. Je ne parle pas des hommes d’aujourd’hui. Je considère les siècles futurs. L’homme ne cesse de se renouveler comme les moissons dans les champs, et les récoltes se suivent. Et moi, je laisserai ce qu’il faut pour que ceux qui viendront puissent devenir du bon grain. S’ils s’y refusent, à la fin du monde, mes anges sépareront l’ivraie du bon grain. Alors viendra le Jour éternel de Dieu seul. Pour l’instant, dans le monde, c’est le jour de Dieu et de Satan. Le Premier semant le bien, le second jetant parmi les semences de Dieu son ivraie de damnation, ses scandales, ses iniquités, ses semences d’iniquité. Car il y aura toujours des gens pour exciter contre Dieu, comme ici, avec ceux-ci qui, en vérité, sont moins coupables que ceux qui les poussent au mal. – Maître, chaque année nous nous purifions à la Pâque des Azymes, mais nous restons toujours les mêmes. Est-ce que ce sera différent, cette année ? demande Matthieu. – Très différent. – Pourquoi ? Explique-nous. – Demain… Demain, ou lorsque nous serons en route, et que Judas sera parmi nous. – Oh oui ! Tu nous le révéleras et nous nous rendrons meilleurs… En attendant, pardonne-nous, Jésus, implore Jean. – C’est à juste titre que je vous ai surnommés “ les fils du tonnerre ”. Mais le tonnerre ne fait pas de mal. La foudre, elle, peut tuer. Néanmoins, le tonnerre annonce souvent la foudre. C’est ce qui arrive à l’homme qui n’extirpe pas de son âme tout désordre contre l’amour. Aujourd’hui, il demande à pouvoir punir. Demain, il punira sans demander. Après-demain, ce sera sans la moindre raison. Il est facile de descendre… C’est pourquoi je vous conseille de vous dépouiller de toute forme de dureté de cœur envers votre prochain. Imitez-moi, et vous serez sûrs de ne pas vous tromper. M’avez-vous jamais vu me venger de quelqu’un qui m’afflige ? (...) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Sam 2 Oct - 15:54 | |
| Mercredi 29 septembre 2021 - Saint Michel, Gabriel et Raphael L'ÉVANGILE DU JOUR « Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu » (Jn 1, 47-51)En ce temps-là, lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui, il déclara à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Autant d'apôtres, autant de manières de répondre à l'appel de Jésus. André a entendu le Baptiste lui dire : "Voici l'Agneau de Dieu." Il a suivi Jésus et lui a demandé : "Où demeures-tu ?" Simon a été amené par son frère. Jésus l'a regardé, et lui a dit : "Tu t'appelleras Kèphas". Philippe a entendu simplement : "Suis-moi !" ; Jacques et Jean ont lâché leurs filets ; Matthieu s'est levé sans terminer son addition. Mais tous ceux-là ont vu Jésus ; c'est pourquoi leur réponse a pu être immédiate, décisive. Nathanaël n'entend d'abord que le témoignage des premiers appelés : "Celui dont parlent la Loi et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus, fils de Joseph, de Nazareth !" Et Nathanaël ne s'en laisse pas compter. "Viens et vois", lui répond Philippe. C'est le type même de la parole de témoignage, qui ne contraint pas, mais propose. Philippe a reconnu en Jésus le Messie d'Israël, mais il ne force pas la main de Nathanaël ; il ne l'oblige pas, par pression morale, à entrer dans sa propre certitude et dans sa propre joie. Il lui suggère simplement de poser à son tour un acte de liberté, de faire à son tour le pas et la découverte : "Viens et vois !" De fait, même le plus vibrant des témoignages ne suffira jamais pour susciter la foi. Personne ne peut croire par procuration ; il faut faire soi-même la démarche, se risquer à la rencontre et au dialogue avec l'Envoyé de Dieu. "Viens et vois !" À partir de cette invitation de Philippe, tout l'épisode va se centrer sur le regard. Nathanaël va donc voir Jésus ; mais surtout il va prendre conscience que déjà il a été vu : "Quand tu étais sous le figuier, lui dit Jésus, je t'ai vu !" Jésus a vu, dans le secret, Nathanaël sous le figuier méditant les Écritures. En un éclair, Nathanaël se découvre précédé par le regard de Jésus. Et parce qu'il se sait reconnu, il reconnaît à son tour Jésus pour ce qu'il est : le Messie envoyé de Dieu et le roi attendu par Israël. Jésus l'a vu espérer, et parce que Jésus, dans son amour, a pris l'initiative, Nathanaël peut croire en le voyant : "Rabbi, c'est toi, le Fils de Dieu ! c'est toi, le roi d'Israël !" Mais Jésus lui répond : "tu verras des choses bien plus grandes !"... Oui, s'il garde les yeux ouverts en même temps qu'il ouvre son cœur, Nathanaël verra en Jésus mieux encore que cette lucidité qui le surprend, mieux encore qu'un lieutenant de Dieu sur la terre. Il verra se déployer tout le mystère du Fils de Dieu fait homme. Il comprendra qu'avec Jésus la pleine communion avec Dieu est offerte aux croyants, et que le Messie est, à lui seul, toute l'ouverture du cœur de Dieu. À ce moment, pour la révélation solennelle qu'il veut faire, Jésus, au-delà de Nathanaël, s'adresse à tous ceux qui vont être les témoins de sa vie et de sa Pâque : "En vérité, en vérité je vous le dis : vous verrez, vous verrez le ciel ouvert !" La foi leur fera rejoindre, à travers la déchirure du ciel, le Dieu inaccessible. Mieux encore, ils assisteront à un dialogue inimaginable, celui de Dieu, au ciel, avec le Fils de l'Homme sur terre : "Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'Homme". Le mouvement des anges, messagers de Dieu, tel que Jésus le décrit, traduit pour le regard ce que ce dialogue a de paradoxal pour l'intelligence et le cœur de l'homme. On s'attendrait que les messagers descendent d'auprès de Dieu, puis remontent vers lui ; en réalité ils montent de Jésus vers le Père : le message part donc de Jésus, le Fils pleinement libre et tout obéissant, le Fils totalement spontané qui passe tout entier dans sa réponse, le Fils responsable et totalement autonome dans sa propre soumission ; et les messagers redescendent d'auprès de Dieu sur Jésus à tout moment de sa mission. Ils sont porteurs d'une parole silencieuse, et pour nous inaudible : le oui de Dieu au monde qu'il aime, l'acquiescement du Père à son Bien-Aimé. Frères et sœurs, nous qui passons des heures, heureuses ou arides, sous le figuier de la prière et de la Parole, cette même Parole nous appelle à nous lever chaque jour pour chercher du regard le regard du Christ. Déjà lui nous a vus, et il nous donne d'entrevoir, des yeux de la foi, au-delà de son humanité sainte, son échange d'amour avec le Père, qui est un autre nom de la gloire. "Viens et vois, Nathanaël !"
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 14 mars 27 Lieu Bethsaïde Livre Tome 1 - ch 50.5 1ère année vie publique (…) Un homme quelque peu âgé s’est approché en curieux. Jésus se retourne pour caresser un enfant qui tire sur son vêtement, et le voit. Il le regarde intensément. Cet homme le salue en rougissant, mais ne dit rien d’autre. « Viens ! Suis-moi ! – Oui, Maître. » Jésus bénit les enfants et revient à la maison au côté de Philippe (il l’appelle par son nom). Ils s’assoient dans le jardinet. « Veux-tu être mon disciple ? – Je le veux… et je n’ose espérer l’être. – C’est moi qui t’ai appelé. – Alors je le suis. Me voici. – Tu savais qui je suis ? – André m’a parlé de toi. Il m’a dit : “ Celui que tu désirais est venu. ” Car il savait que j’attendais le Messie. – Ton attente n’est pas déçue. Il se tient devant toi. – Mon Maître et mon Dieu ! – Tu es un israélite aux intentions droites. C’est pour cela que je me manifeste à toi. Un autre de tes amis attend, lui aussi ; c’est un israélite sincère. Va lui dire : “ Nous avons trouvé Jésus de Nazareth, fils de Joseph, de la race de David, celui dont ont parlé Moïse et les prophètes ”. Va ! » Jésus reste seul, jusqu’au retour de Philippe accompagné de Nathanaël-Barthélemy. « Voici un vrai israélite en qui il n’y a pas de fraude. Paix à toi, Nathanaël. – Comment me connais-tu ? – Avant que Philippe ne vienne t’appeler, je t’ai vu sous le figuier. – Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d’Israël ! – Parce que je t’ai dit t’avoir vu pendant que tu réfléchissais sous le figuier, tu crois ? Tu verras des choses bien plus grandes que celle-là. En vérité, je vous dis que les Cieux sont ouverts, et vous, par la foi, vous verrez les anges descendre et monter au-dessus du Fils de l’Homme, c’est-à-dire au-dessus de moi, qui te parle. – Maître ! Je ne suis pas digne d’une telle faveur ! – Crois en moi, et tu seras digne du Ciel. Veux-tu croire ? – Je le veux, Maître. » (…) Aime et tu seras aimé ! |
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Sexe : Zodiaque : Messages : 5514 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Septembre 2021 Sam 2 Oct - 15:57 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Le règne de Dieu s’est approché de vous » (Lc 10, 1-12)En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »
MÉDITER AVEC LES CARMES "Priez donc le Maître de la moisson"... Tous les mots portent dans cette consigne toute simple de Jésus. "Priez"... C'est la seule directive qu'il nous laisse, la seule solution qu'il nous propose, face au manque d'ouvriers et d'ouvrières pour la moisson de Dieu. Car c'est Dieu qui prépare, qui appelle et qui envoie ; mais il ne peut envoyer que ceux et celles qui auront répondu. Prier pour les vocations, c'est prier pour l'appel, et aussi pour les réponses, pour tous ceux et toutes celles qui ont commencé à répondre, qui luttent et souffrent pour répondre, pour tous ceux que déjà le Verbe de Dieu a fascinés et qui cherchent son visage. Et nous prions non pas d'une prière résignée, mais d'une prière confiante ; non pas battus d'avance, mais certains de la victoire de Jésus. Non pas dans l'impatience, mais dans la joie très douce de rejoindre l'idée de Dieu, le rêve de Dieu, le projet séculaire et universel du salut. Nous prions, non pas en gardant les yeux sur nos misères, notre impuissance et notre indignité, mais en contemplant le cœur de Dieu qui met sa joie à dépasser nos espérances. Et en priant ainsi patiemment, quotidiennement, ne croyons pas que nous lassons Dieu. C'est nous qui risquons de nous lasser, en imaginant que Dieu n'entend pas, n'écoute pas, ou qu'il y met... de la mauvaise volonté. La volonté de Dieu est que nous demandions des bras pour la mission, tout comme nous demandons le pain pour chaque jour. Et Dieu, encore aujourd'hui, en chaque aujourd'hui, met sa joie à répondre, mais toujours à l'heure que Lui a choisie. "Priez donc"... Les ouvriers sont peu nombreux, donc priez. Priez parce qu'on manque de bras, parce qu'il y a pénurie. Mais qui parle ici de manque, de pénurie ? - C'est Jésus lui-même, qui choisissait et appelait ! Qui se soucie des volontaires que Dieu va appeler ? - Jésus lui-même, qui vient d'envoyer devant lui, deux par deux, soixante-douze disciples ! Au moment même où il envoie, Jésus constate que les ouvriers sont peu nombreux ! Si donc Jésus Messie, de son vivant sur terre, a perçu le manque, c'est que ce manque de bras durera aussi longtemps que la mission de l'Église. L'Église, son Église, n'a donc pas à s'étonner ni à désespérer devant la pénurie, car la disproportion entre l'immensité du travail et le petit nombre d'hommes disponibles dure depuis le temps de Jésus et durera jusqu'à sa venue en gloire. Jusqu'à la Parousie l'Église, pour la moisson de Dieu, sera en manque d'ouvriers et d'ouvrières ; jusqu'au dernier jour de la mission, l'Église priera en situation de pénurie. Il faut donc nous installer durablement dans la prière, dans l'imploration et dans la confiance ; il faut nous préparer à demander à longueur de vie. Ainsi, la prière pour les vocations ne sera pas seulement un moment ponctuel, un réveil saisonnier, mais une dimension de notre prière en Église, une pente de notre intercession communautaire. "Priez le Maître de la moisson". Voilà le formidable optimisme que Jésus lègue à sa communauté ! Il ne dit pas : "Priez le Maître des labours", ni même : "le Maître des semailles", mais bien : "le Maître de la moisson". Les ouvriers et ouvrières du Seigneur ont parfois et même souvent l'impression que le monde est à l'abandon, que des secteurs entiers de la mission retournent en friche. En réalité, là où nous voyons des herbes folles, Dieu voit déjà la moisson qui lève. Pour Jésus également, pour Jésus missionnaire en Samarie, "déjà les champs étaient blancs pour la moisson" (Jn 4,35). Quant à nous, jusqu'au dernier jour de la moisson, de cette moisson déjà sur pied, nous entrons dans la réussite de Dieu, dans son travail d'engrangement, et donc dans sa joie de semeur. Et parce que nous partageons déjà avec lui l'enthousiasme de la récolte, c'est à nous de lui réclamer un supplément de bras, un regain de cœur à l'ouvrage. "Il les envoya deux par deux, et il leur dit : "Priez" ! Ceux qui sont envoyés sont aussi ceux qui prient pour la relève. Ceux qui prient sont déjà envoyés ; ils sont la preuve vivante que Dieu exauce toujours.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 9 septembre 28 Lieu Magdala Livre Tome 4 - ch 278.6 2ème année vie publique (…) Notre séjour est terminé. Le temps de la fête des Tentes approche. Ceux auxquels j’ai parlé en particulier ce matin, partiront dès demain pour me précéder et m’annoncer aux populations. Que ceux qui restent ne se découragent pas. J’ai gardé certains d’entre eux pour une raison de prudence, non par mépris à leur égard. Ils vont rester avec moi, et bientôt je les enverrai comme j’envoie les soixante-douze premiers. La moisson est abondante, et les ouvriers sont toujours peu nombreux pour le travail à faire. Il y aura donc du travail pour tous. Et ils n’y suffiront pas encore. Donc, sans jalousie, priez le Maître de la moisson d’envoyer toujours de nouveaux ouvriers pour sa moisson. Pour le moment, allez. Les apôtres et moi, en ces jours de repos, nous avons complété votre instruction sur le travail que vous avez à faire, en répétant ce que j’ai dit avant d’envoyer les douze. L’un de vous m’a demandé : “ Mais comment vais-je guérir en ton Nom ? ” Guérissez d’abord l’âme. Promettez aux malades le Royaume de Dieu s’ils savent croire en moi et, après avoir vu en eux la foi, ordonnez à la maladie de s’en aller, et elle s’en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui sont malades spirituellement. Allumez tout d’abord la foi. Par une parole assurée, communiquez l’espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine charité, comme je l’ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en moi et espéré en ma miséricorde. Et n’ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront aucun mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l’orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi. Partez donc et précédez-moi sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l’endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte et reviendrons ensuite plus affermis que jamais à notre ministère. Allez en paix. Je vous bénis au saint Nom du Seigneur. » Aime et tu seras aimé ! |
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