Les problèmes dans la vie sont multiples, et les amis assez rares... Retrouvons-nous ici avec toujours plus de plaisir ! |
| | Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 | |
| | Auteur | Message |
---|
Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mar 1 Juin - 15:52 | |
| Mois de Juin 2021 L'ÉVANGILE DU JOUR « Ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens » (Mc 12, 13-17)En ce temps-là, on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? » Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.
MÉDITER AVEC LES CARMES Comme tous les peuples soumis au pouvoir de Rome, les juifs devaient acquitter, en plus des impôts indirects : taxes, droits de douane et de péage, un impôt personnel, qu'on appelait le tribut, le même pour tous, riches et pauvres, et dont seuls les vieillards et les enfants étaient exemptés. Signe de sujétion à l'occupant romain, ce tribut était honni de tous, tout spécialement des résistants, les zélotes, qui forçaient les gens à le refuser. D'où le piège tendu à Jésus par les Pharisiens et les partisans du roi Hérode : si Jésus répond : "Il faut payer l'impôt !", on va le discréditer comme collaborateur des Romains ; s'il répond : "Ne le payez pas !", on va l'accuser auprès du gouverneur. Réponse admirable du Maître : "Apportez-moi, un denier, une pièce d'argent, que je voie !" "Ils en apportèrent une", dit l'Évangile. Ainsi ces gens qui haïssaient l'occupant avaient de la monnaie romaine dans leur poche : Ils se servaient pour leurs courses de pièces à l'effigie de Tibère. Ils sont donc par cela en contradiction avec eux-mêmes ! Mais Jésus va plus loin dans sa réponse : "De qui est cette effigie ? et cette inscription ?" - "De l'empereur, du César Tibère" - "Alors rendez à César cette pièce sur laquelle il a frappé son visage et son nom !" Et Jésus d'ajouter : "Rendez à Dieu ce qui est à Dieu". Il nous redit aujourd'hui : "Vous, les croyants, vous êtes à Dieu, vous portez son nom, vous portez son visage, car il vous a créés à son image. Donnez-vous à Dieu, parce qu'il s'est donné à vous. Rendez-lui son nom dans la louange, rendez-lui son image, reflétez son visage, devenez semblables à votre Père, semblables par la bonté, semblables par l'optimisme sur le monde des hommes, semblables par la passion de faire vivre.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 2 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 8 - ch 594.4 Passion (…) Ils entrent à l’intérieur du Temple. Les soldats de l’Antonia les regardent passer. Ils vont adorer le Seigneur, puis reviennent dans la cour où les rabbis enseignent. Aussitôt, avant même que les gens n’arrivent et ne se groupent autour de Jésus, des séphorim, des docteurs d’Israël et des hérodiens s’approchent, le saluent avec un faux respect, et lui disent : « Maître, nous savons que tu es sage et véridique, que tu enseignes la voie de Dieu sans tenir compte de rien ni de personne, excepté de la vérité et de la justice, et que tu te soucies peu du jugement des autres sur toi, mais que tu désires seulement conduire les hommes au bien. Alors, dis-nous : est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? Quel est ton avis ? » Jésus porte sur eux l’un de ces regards d’une pénétrante et solennelle perspicacité, et il répond : « Pourquoi me tentez-vous hypocritement ? Certains parmi vous savent pourtant que l’on ne me trompe pas avec des honneurs affectés ! Mais montrez-moi une pièce de monnaie utilisée pour s’acquitter du tribut. » Ils lui en présentent une. Il l’observe au recto et au verso et, la gardant sur la paume de sa main gauche, il la frappe de l’index de sa main droite : « De qui est cette image et que dit cette inscription ? – C’est la figure de César et l’inscription porte son nom, le nom de Caius Tibère César, actuellement empereur de Rome. – Dans ce cas, rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Puis il leur tourne le dos après avoir rendu la pièce à celui qui la lui avait prêtée. Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mar 1 Juin - 15:54 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Vous méconnaissez les Écritures et la puissance de Dieu » (Mc 12, 18-27)En ce temps-là, des sadducéens – ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection – vinrent trouver Jésus. Ils l’interrogeaient : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance. Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement. Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi. À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur dit : « N’êtes-vous pas en train de vous égarer, en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ? Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme les anges dans les cieux. Et sur le fait que les morts ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ? Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous vous égarez complètement. »
MÉDITER AVEC LES CARMES "Vous méconnaissez les Écritures et la puissance de Dieu", telle est la réponse de Jésus aux Sadducéens qui ironisent sur la Résurrection. En fait d'Écriture, Jésus aurait pu citer le texte de Daniel (12,2) auquel il renvoie clairement en d'autres circonstances : "En ce temps-là, ton peuple échappera : Tous ceux qui se trouvent inscrits dans le livre. Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle". Mais comme les Sadducéens ne reconnaissaient comme Écriture Sainte que le Pentateuque, Jésus préfère s'appuyer sur un texte central du livre de l'Exode : "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob". Et Jésus argumente à partir de la vie de Dieu : "Il n'est pas Dieu de morts, mais de vivants". Dieu, pour se faire connaître de Moïse, s'est référé aux trois patriarches comme à des vivants. Bien qu'ils soient morts en leur temps, ils sont vivants au moment où Dieu parle à Moïse, parce que, depuis le moment de leur mort corporelle, ils sont vivifiés par la puissance de Dieu, et c'est ainsi qu'ils sont destinés à la Résurrection. Et le même mystère se produira pour tous ceux qui meurent dans l'amitié de Dieu. La résurrection, à la fin des temps, ne les tirera pas du néant ; elle leur fera vivre dans leur corps ce que déjà ils auront vécu sans leur corps, par la puissance de Dieu. Au moment où nous ressusciterons, Dieu, simplement, achèvera en nous son œuvre de vie, il se révélera encore, par ce geste ultime, comme le Dieu des vivants. La Résurrection sera l'éclosion de notre corps à la vie nouvelle que nous aurons puisée à la vie même de Dieu, dès notre rencontre dans l'au-delà avec le Fils ressuscité. Notre vie de ressuscités s'inscrira bien dans la continuité de l'œuvre de vie du Dieu vivant, mais en même temps tout sera nouveau pour notre corps. Quand Dieu nous ressuscitera, il ne rendra pas à notre corps la même vie, limitée, qu'ici-bas, mais une vie totalement nouvelle, totalement réinventée, qui sera une participation intensément personnelle à la vie du Christ dans sa gloire. Face à ces merveilles de vie, à cette victoire du Dieu vivant, qu'elle paraît petite et mesquine, l'ironie des Sadducéens opposant à la foi d'Israël leur histoire de la femme aux sept maris ! Vraiment, ils méconnaissent les Écritures et la puissance du Très Haut : car "si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en nous, Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à nos corps mortels par son Esprit qui habite en nous" (Rm 8,11). Et de même qu'en ce monde la prière inspirée par l'Esprit est au-delà de tous les mots et les contient tous, de même la communion, dans la gloire, entre les humains, sera au-delà de toutes les amitiés et les contiendra toutes. Qu'il s'agisse de la vie conjugale, de la vie fraternelle, de la piété filiale ou de la tendresse des parents, tout amour qui, sur la terre, aura traduit l'amour de Dieu, sera repris, assumé, et transcendé, par l'amour de Dieu qui sera tout en tous, par l'amour pour ce Dieu qui nous fascinera tous.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 2 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 8 - ch 594.6 Passion (…) Après avoir rendu honneur à Jésus avec des courbettes exagérées, ils lui disent : « Maître, tu as répondu si sagement aux hérodiens que le désir nous est venu d’obtenir, nous aussi, un rayon de ta lumière. Ecoute : Moïse a dit : “ Si un homme meurt sans enfant, que son frère épouse la veuve pour donner une descendance à son frère. ” Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier épousa une jeune fille et mourut sans descendance, laissant ainsi sa femme à son frère. Le second mourut lui aussi sans laisser de descendance, et de même le troisième, qui épousa la veuve des deux précédents. Et il en fut de même jusqu’au septième. Finalement, après avoir épousé les sept frères, la femme mourut. Alors, dis-nous : à la résurrection des corps, s’il est vrai que les hommes ressuscitent et que notre âme survit et s’unit de nouveau au corps au dernier jour, pour reconstituer les vivants, lequel des sept frères aura la femme pour épouse, puisqu’ils l’ont eue tous les sept sur la terre ? – Vous êtes dans l’erreur. Vous ne savez comprendre ni les Ecritures ni la puissance de Dieu. L’autre vie sera radicalement différente de celle-ci, et les nécessités de la chair n’existeront pas dans le Royaume éternel comme dans celui-ci. En vérité, après le Jugement final, la chair ressuscitera et se réunira à l’âme immortelle pour refaire un tout, qui vivra comme et mieux que ne le font actuellement ma personne et la vôtre. Mais elle ne sera plus sujette aux lois et surtout aux pulsions et aux abus qui existent maintenant. A la résurrection, les hommes et les femmes ne se marieront pas, mais ils seront semblables aux anges de Dieu dans le Ciel, qui ne se marient pas, mais vivent dans l’amour parfait, qui est divin et spirituel. Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu comment Dieu a parlé à Moïse dans le buisson ? Qu’a dit alors le Très-Haut ? “ Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. ” Il n’a pas dit : “ J’ai été ”, pour faire comprendre qu’Abraham, Isaac et Jacob avaient existé, mais n’existaient plus. Il a dit : “ Je suis. ” Car Abraham, Isaac et Jacob existent. Ils sont immortels, comme tous les hommes dans leur partie immortelle, tant que les siècles dureront, puis avec leur chair ressuscitée pour l’éternité. Ils existent comme existent Moïse, les prophètes, les justes, comme, malheureusement, existe Caïn, ainsi que les hommes du déluge, les Sodomites, et tous ceux qui sont morts en état de péché mortel. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 10:27 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Quel est le premier de tous les commandements ? » (Mc 12, 28b-34)En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.
MÉDITER AVEC LES CARMES Enfin un scribe capable de sympathie ! Il l'est, en tout cas, dans l'Évangile de Marc, et tranche, par-là, sur les précédents interlocuteurs de Jésus. C'est donc parce qu'il se sent d'accord avec Jésus que le scribe l'aborde pour une vraie question : "Quel est le tout-premier commandement, celui qui passe avant tout ?" Jésus répond, en somme : "Il y a un premier, et il y a un second". Il faut donc bien admettre une hiérarchie des devoirs. Mais Jésus précise : "Le premier, c'est : Écoute, Israël..." La phrase est brusque, et seul Marc cite ainsi le Shema‘ Israël, l'exhortation venue du Deutéronome (6,4), avant de continuer : "Tu aimeras". "Écoute, Israël... tu aimeras" : le précepte s'adresse à la fois au peuple et à chaque individu, à la personne au sein du peuple. "Écoute, Israël : le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est unique !" C'est cette révélation, cette proclamation monothéiste et cette référence à Dieu comme notre Dieu qui vont légitimer le précepte : "Tu aimeras". Le même appel adressé au peuple entrant dans la terre promise, sera repris, bien des siècles après, par le prophète Zacharie, annonçant les temps messianiques : "Le Seigneur deviendra Roi sur toute la terre : en ce jour-là le Seigneur sera unique et unique son Nom !" (Za 14,9). "Maître, tu as dit vrai", répond le scribe ; et, avec les mots des prophètes, il tire les conclusions ultimes de la pensée de Jésus pour sa foi de fils d'Israël : "Cela vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices !". La loyauté du scribe reçoit immédiatement sa récompense : il a reconnu comme vraie l'intuition de Jésus, il a fait sienne son interprétation libérante de la Loi ; Jésus, à son tour, loue sa sagesse et l'encourage : "Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu !" ; sous-entendu : "il te reste seulement à reconnaître son Envoyé." L'acquiescement d'un scribe au message de Jésus prend de court ses opposants. Aucun d'entre eux n'ose plus l'interroger, puisqu'un homme sorti de leurs rangs lui a donné raison. La portée missionnaire de ce ralliement n'a pas échappé à l'évangéliste saint Marc : ce pas qu'un scribe de Palestine a su faire vers la nouveauté messianique, pourquoi les croyants de la diaspora ne le feraient-ils pas ? En tout cas, vingt siècles après, l'adhésion de ce scribe à un programme de vie basé résolument sur l'amour vient contester nos lenteurs de disciples du Christ. Qu'avons-nous soustrait, de notre cœur, de notre pensée, de nos ressources humaines, à l'amour du Maître qui devait tout prendre ? Mais aussi, de quels sacrifices rêvons-nous, de quelles prestations pour le Royaume, de quelles œuvres mesurables, si nous avons cessé de rêver au bonheur du frère tout proche ? Disciples du Christ, nous savons non seulement quel est le nom de Dieu, mais jusqu'où est allé pour nous l'amour du Dieu unique. Le commandement d'aimer nous parvient maintenant par la voix de Jésus, qui s'est livré pour nous. À chaque Eucharistie, c'est le Ressuscité qui nous réunit et qui dit à chacun : "Tu aimeras ; les paroles que je te prescris aujourd'hui resteront dans ton cœur". Frères et sœurs, la liberté et l'allégresse que nous apporte l'Esprit Saint doivent nous aider à réentendre le premier appel, la voix du Dieu Unique intensément présent à l'histoire, à notre histoire. Aujourd'hui encore, pour nous détacher des idoles de nos mains ou de notre cœur, le Seigneur nous redit ce qu'il proclamait par le prophète Osée : "C'est moi qui te réponds et te regarde, c'est moi qui te donne ton fruit !" (Os 14,9) Comment pourrions-nous faire attendre son amitié ? Comment pourrions-nous rester loin du Royaume ? Aujourd'hui comme au premier jour un chemin nous est offert pour lui répondre : le sentier de la fidélité, que saint Paul, il y a un instant, résumait ainsi pour son cher Timothée : "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, comme un ouvrier qui n'a pas à rougir, et qui trace tout droit le chemin pour la parole de vérité" (2 Tim 2,15).
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 3 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 9 - ch 596.2 Préparation à la Passion (…) – Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? » Jésus se retourne et le regarde. Un doux sourire lumineux éclaire son visage, puis il lève la tête — il avait la tête inclinée à cause du scribe qui est de petite taille, et qui reste penché pour lui rendre honneur. Jésus tourne les yeux sur la foule, il scrute le groupe des pharisiens et docteurs, et il aperçoit le visage pâle de Joël à demi caché derrière un gros pharisien richement vêtu. Son sourire s’accentue. C’est comme une lumière qui va caresser le scribe honnête. Puis il baisse la tête pour regarder son interlocuteur, et il lui répond : « Le premier de tous les commandements est : “ Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces. ” C’est le premier et suprême commandement. Le second lui est semblable : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-ci. Ils contiennent toute la Loi et les prophètes. – Maître, tu as répondu avec sagesse et vérité. Il en est bien ainsi. Dieu est unique, et il n’y en a pas d’autre en dehors de lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute son âme et de toutes ses forces, et aimer son prochain comme soi-même a beaucoup plus de valeur que tous les holocaustes et tous les sacrifices. J’en suis tout à fait persuadé quand je médite ces paroles de David : “ Tu ne prends pas plaisir aux holocaustes ; mon sacrifice, ô Dieu, c’est un esprit brisé. ” – Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu, car tu as compris quel est l’holocauste qui est agréable à Dieu. – Mais quel est l’holocauste le plus parfait ? » demande dans un souffle le scribe, comme s’il disait un secret. Jésus rayonne d’amour en laissant tomber cette perle dans le cœur de l’homme qui s’ouvre à sa doctrine, à la doctrine du Royaume de Dieu, et il lui dit, en se penchant sur lui : (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 10:28 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Le Messie est le fils de David ? » (Mc 12, 35-37)En ce temps-là, quand Jésus enseignait dans le Temple, il déclarait : « Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David ? David lui-même a dit, inspiré par l’Esprit Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Siège à ma droite jusqu’à ce que j’aie placé tes ennemis sous tes pieds !” David lui-même le nomme Seigneur. D’où vient alors qu’il est son fils ? » Et la foule nombreuse l’écoutait avec plaisir.
MÉDITER AVEC LES CARMES Selon la tradition des rabbins, la Loi de Moïse comprenait 613 commandements, dont 365 étaient des interdictions, et 213 des préceptes positifs. L'une des règles d'interprétation avait tendance à situer tous les commandements sur le même plan : "Que le commandement léger te soit aussi cher que le commandement grave !" Cela pouvait partir d'une bonne intention, et exprimer un amour de Dieu très attentif ; mais cela pouvait tout aussi bien virer au légalisme pointilleux, et parfois aboutir à une déformation des consciences. Ainsi certains rabbins mettaient-ils sur une même ligne la défense de dénicher des oiseaux et le précepte d'honorer son père et sa mère. Au temps de Jésus quelques hommes clairvoyants dans leur foi essayaient d'établir une hiérarchie parmi ces multiples obligations de la Loi ; d'où la question de ce spécialiste à Jésus : "Quel commandement est le premier de tous ?" Jésus répond d'abord en citant Dt 6,5, un beau texte que tous avaient en mémoire, puisque, déjà au temps de Jésus, tous les hommes juifs devaient le réciter au moins deux fois par jour. C'est le texte même de notre première lecture d'aujourd'hui : "Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est le seul. Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ton énergie". Il ne faudrait pas ici forcer la distinction entre cœur, âme, et pensée. Pour nous, occidentaux modernes, le cœur sert surtout à aimer ; pour un hébreu, le cœur a sa part aussi dans l'activité intellectuelle : Dieu donne un cœur pour comprendre (Dt 29,3). Pour les juifs du temps de Jésus, le cœur est à la fois conscience et mémoire, intuition et force morale. Dans le cœur résonnent toutes les affections ; mais c'est aussi dans le cœur que les impressions et les idées se changent en décisions et en projets . Et surtout c'est dans le cœur que s'enracinent l'attitude croyante et la fidélité à Dieu. Le cœur, au sens biblique, c'est donc le tout de l'homme intérieur, et le lieu privilégié du risque de la foi. Ainsi : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur" signifie : "Toute ta personne sera mobilisée pour l'amour de ton Dieu ; tu dois tendre vers Dieu avec le meilleur de toi-même". Mais Jésus ajoute aussitôt, en citant cette fois le Lévitique (19,18) : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". C'est le second commandement, toujours inséparable du premier et pourtant toujours distinct. Car l'amour pour autrui ne peut pas remplacer l'amour pour Dieu, pas plus que le prochain ne peut remplacer Dieu. Mais les deux commandements sont semblables, parce que l'amour du prochain, comme l'amour pour Dieu, doit mobiliser toute la personne et toutes ses forces. On ne peut vraiment s'approcher de Dieu, sans commencer à aimer tout ce que Dieu aime ; et plus on est près de Dieu, plus on se rend proche des autres fils de Dieu. "La charité, c'est tout sur la terre, disait Thérèse de Lisieux, et l'on est sainte dans la mesure où on la pratique". "Maître, répond le scribe à Jésus, tu as parfaitement dit que Dieu est l'Unique, et qu'il n'y en a pas d'autre que lui ; l'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer le prochain comme soi-même, vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices (d'animaux)". Et Jésus, voyant qu'il avait répondu avec sagacité, lui dit : "Tu n'es pas loin du Règne de Dieu". "Tu n'es pas loin : c'est à la fois encourageant et décevant. Cela veut dire : "Tu y viens ; mais tu n'y es pas encore". "Tu n'es pas loin" : c'est à chacun de nous que Jésus s'adresse, puisque nous sommes réunis pour entendre sa parole". Tu n'es pas loin, puisque tu cherches la vérité, puisque tu veux la trouver auprès de moi. Tu n'es pas loin, puisque tu veux donner un sens à ta vie, à ton travail, à tes souffrances, à ton dévouement ; puisque tu veux prendre du recul par rapport au tourbillon de ta vie ; puisque tu veux échapper à l'engrenage de la routine, au mensonge des relations superficielles, à tout ce qui rapetisse ta vie, comme les 613 commandements de la loi que tu t'es faite. Tu n'es pas loin, si tu as entrevu l'importance de la charité, si tu as compris qu'il faut vouloir concrètement pour ton frère ce que tu veux pour toi : une vie joyeuse, donnée, efficace, la reconnaissance par les autres, et l'amitié de Dieu. Alors, Seigneur, si je ne suis pas loin, dis-moi, aujourd'hui, ce qui me manque encore pour être tout près de toi.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 3 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 9 - ch 596.3 Préparation à la Passion (...) Le scribe le salue respectueusement et s’en retourne vers son groupe, qui lui reproche à voix basse d’avoir fait l’éloge du Maître. Ils ajoutent avec colère : « Que lui as-tu demandé secrètement ? T’aurait-il séduit, toi aussi ? – J’ai entendu l’Esprit de Dieu parler par sa bouche. – Tu divagues. Crois-tu peut-être qu’il est le Christ ? – Je le crois. – En vérité, d’ici peu nous verrons les écoles de nos scribes se vider, et eux s’en aller errer derrière cet homme. Mais à quoi vois-tu le Christ en lui ? – Je ne sais pas. Je sais que je sens que c’est lui. – Espèce de fou ! » Irrités, ils lui tournent le dos. Jésus a observé le dialogue et, quand les pharisiens passent devant lui en groupe serré pour s’en aller, il les appelle : « Ecoutez-moi : je veux vous poser une question. Que vous en semble : de qui le Christ est-il le fils ? – Ce sera le fils de David » répondent-ils, en insistant sur le “ sera ”, pour bien lui faire comprendre qu’à leurs yeux il n’est pas le Christ. « Comment donc David, inspiré par Dieu, peut-il l’appeler “ Seigneur ”, lorsqu’il dit : “ Le Seigneur a dit à mon Seigneur : ‘ Siège à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds ’” ? Si donc David appelle le Christ “ Seigneur ”, comment le Christ peut-il être son fils ? » Ne sachant que répondre, ils s’éloignent en ruminant leur poison. Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 10:32 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres » (Mc 12, 38-44)En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Jésus était observateur. Il aimait les choses et les êtres. Selon lui, les humbles réalités de la vie étaient pleines de leçons pour qui savait les voir avec son cœur. Comme les sages de l'Ancienne Alliance, Jésus se passionnait pour l'homme, et surtout pour la manière dont l'homme cherchait Dieu et parlait à Dieu. Ce jour-là il s'était assis et regardait, tranquillement, comment les croyants d'Israël apportaient leurs pièces pour le trésor du temple, "le denier du culte", en quelque sorte. Mais en fait de denier, la pauvre veuve, la veuve pauvre, n'avait que quelques petites pièces, minces et légères. Jésus a aimé son geste. Il a appelé ses disciples auprès de lui, comme pour leur communiquer un enseignement important : "Amen, je vous le dis …" C'est ainsi que Jésus introduisait les certitudes ou les leçons qu'il voulait inculquer à ses disciples : "Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres dans le trésor". Tout d'abord elle a donné malgré sa pauvreté. Sa pauvreté ne l'a pas découragée. Bien que pauvre, elle avait quelque chose à donner à Dieu. Ce jour-là, elle a su faire pour Dieu une folie : donner à Dieu sa dernière assurance, s'en remettre à Dieu pour l'avenir, et pour le pain d'aujourd'hui. Elle a accepté de manquer, pour que Dieu, dans sa vie, fût le premier servi. Elle a su affronter le risque de manquer, comme la veuve de Sarepta, qui a sacrifié pour Élie sa dernière poignée de farine. Elle n'a pas eu peur de sa pauvreté, ni devant Dieu ni devant les hommes. Elle ne s'est pas dit : "De quoi vais-je avoir l'air, venant après "beaucoup" de riches qui ont donné "beaucoup", moi qui vais être seule à donner quasi rien ! Elle ne s'est pas dit : "Seuls les riches sont intéressants ; moi, je n'ai qu'à m'écraser devant Dieu et devant les hommes, parce que je suis pauvre et que je le serai toujours". Elle n'a pas regardé le don des autres pour s'en attrister, elle n'a pas songé à comparer. Elle a donné "comme elle avait résolu dans son cœur", pour reprendre la formule de Paul. Et non seulement elle a su donner, bien que pauvre, mais elle a donné sa pauvreté ; et c'est cela surtout qui a touché Jésus. Elle savait que son obole allait la rendre plus pauvre encore, mais sa foi toute simple et droite lui disait que Dieu l'aimait ainsi, qu'elle n'avait pas à devenir riche pour pouvoir donner. Dieu accueille avec joie l'offrande d'une pauvre qui reste pauvre, et qui accepte de le rester devant lui et devant les hommes. Jésus, dans ce don inconditionnel, retrouve l'un des réflexes de son propre cœur : "lui qui, de riche qu'il était, s'est fait pauvre, pour nous enrichir par sa pauvreté". Il y a tant de manières de se sentir démuni : démuni d'atouts pour faire sa route dans la vie, démuni de santé ou de grâce physique, démuni d'appuis ou d'amitié. Et parce que toutes ces pauvretés nous déprécient à nos propres yeux, nous serions tentés d'en faire reproche aux autres et à Dieu. Mais la veuve de l'Évangile nous montre le vrai chemin : oui, nous sommes pauvres, mais nous savons quoi faire de notre pauvreté : la reconnaître, la présenter au Seigneur, et nous mettre, dès aujourd'hui, sans attendre, au service du Royaume, tels que nous sommes, tels que Dieu nous voit et nous aime.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 3 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 9 - ch 596.8 Préparation à la Passion (…) Jésus le quitte des yeux pour observer une pauvre femme, vêtue de marron foncé, qui monte les marches avec un air honteux, et se dirige vers un mur où se trouvent des têtes de lions ou autres animaux du même genre, gueule ouverte. Beaucoup s’y rendent, mais Jésus paraissait jusqu’alors ne pas s’en occuper. Maintenant, au contraire, il suit des yeux la petite femme. Son regard exprime la pitié, et même une grande douceur quand il la voit tendre la main et jeter quelque chose dans la gueule de pierre de l’un de ces lions. Et lorsque la pauvrette, en se retirant, passe près de lui, il prend la parole pour lui dire : « Paix à toi, femme. » Celle-ci, stupéfaite, lève la tête. « Paix à toi » répète Jésus. « Va, car le Très-Haut te bénit. » La femme reste bouche bée, puis murmure une salutation et s’éloigne. « Elle est apaisée dans son malheur » dit Jésus, sortant de son silence. « Maintenant, la voilà heureuse, car la bénédiction de Dieu l’accompagne. Ecoutez, mes amis, et vous tous qui êtes autour de moi. Voyez-vous cette femme ? Elle n’a offert que deux sous, moins qu’il n’en faut pour payer le repas d’un passereau en cage, et pourtant elle a donné davantage que tous ceux qui, depuis l’ouverture du Temple à l’aurore, ont versé leur obole au Trésor. Ecoutez : j’ai vu des riches en grand nombre jeter dans ces gueules des sommes capables de la rassasier pendant une année et de revêtir sa pauvreté, qui n’est décente que parce qu’elle est propre. J’ai vu des riches qui, avec une satisfaction visible, y mettaient de quoi rassasier les pauvres de la cité sainte pendant un jour ou plus, et leur faire bénir le Seigneur. Mais, en vérité, je vous dis que personne n’a donné plus qu’elle. Son obole est charité, les autres ne le sont pas. Elle est générosité, les autres ne le sont pas. Elle est sacrifice, les autres ne le sont pas. Aujourd’hui, cette femme ne mangera pas, car elle n’a plus rien. Il lui faudra d’abord travailler pour obtenir un salaire, avant de pouvoir donner du pain à sa faim. Elle n’a pas de richesses en réserve ; elle n’a pas de parents qui gagnent leur vie pour elle. Elle est seule. Dieu lui a pris parents, mari et enfants, il lui a enlevé le peu de bien qu’ils lui avaient laissé ; plus que Dieu, ce sont d’ailleurs les hommes qui lui ont pris ce qu’il lui restait… ces hommes qui, maintenant, avec de grands gestes — vous les voyez ? —, continuent à jeter à l’intérieur leur superflu, dont une grande partie est extorquée par l’usure aux pauvres mains des faibles et des affamés. Eux disent qu’il n’y a pas de sang ni d’affection supérieurs au Temple et, de cette façon, ils enseignent à ne pas aimer leur prochain. Moi, je vous dis qu’au-dessus du Temple, il y a l’amour. La Loi de Dieu est amour, et il n’aime pas ceux qui n’ont pas pitié de leur prochain. L’argent superflu, l’argent souillé par l’usure, par la haine, par la dureté, par l’hypocrisie, ne chante pas les louanges de Dieu et n’attire pas sur le donateur la bénédiction céleste. Dieu le rejette. Un tel homme engraisse cette caisse, mais ce n’est pas de l’or destiné à l’encens : c’est de la boue qui vous submerge, ô ministres qui ne servez pas Dieu, mais votre intérêt ; c’est un lacet qui vous étrangle, ô docteurs qui enseignez une doctrine de votre invention ; c’est un poison qui vous corrode le peu de conscience que vous avez encore, ô pharisiens. Dieu ne veut pas du superflu. Ne soyez pas des Caïns. Dieu ne veut pas ce qui est le fruit de la dureté. Dieu ne veut pas entendre une voix plaintive gémir : “ J’aurais dû rassasier un affamé, mais on m’en a détourné, afin d’étaler du faste dans le Temple. J’aurais dû aider un vieux père, une mère chancelante, mais on me l’a refusé, parce que cette aide n’aurait pas été connue du monde, et je dois tout faire pour être remarqué, afin que le monde voie le donateur. ” Non, rabbi : tu enseignes que ce sont seulement les restes que l’on doit à Dieu, et qu’il est permis de refuser d’aider son père et sa mère pour donner à Dieu ; or le premier commandement est : “ Aime Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence, de toutes tes forces. ” Ce n’est donc pas le superflu, mais notre sang qu’il faut lui donner, en aimant souffrir pour lui. Souffrir, et non pas faire souffrir… Et s’il coûte beaucoup au cœur de l’homme — vicieux par nature — de se dépouiller de ses richesses, c’est justement pour cette raison qu’il faut donner. Par justice : car tout ce que l’on a est dû à la bonté de Dieu. Par amour : car c’est une preuve d’amour de vouloir se sacrifier pour faire la joie de ceux qu’on aime. Souffrir pour offrir, mais souffrir. Non pas faire souffrir, je le répète. Car le second commandement dit : “ Aime ton prochain comme toi-même. ” La loi précise même que, après Dieu, les parents sont les proches à qui nous sommes tenus de rendre honneur et d’apporter notre aide. Je vous le dis, en vérité, cette pauvre femme a compris la loi mieux que les sages, et elle est justifiée et bénie plus que quiconque. Car, en dépit de sa pauvreté, elle a tout sacrifié à Dieu, alors que vous, vous donnez le superflu, et seulement pour grandir dans l’estime des hommes. Je sais que vous me haïssez quand vous m’entendez tenir de tels propos. Mais tant que cette bouche pourra parler, elle s’exprimera en ces termes. Vous unissez votre haine contre moi au mépris pour la pauvre femme dont je vante le mérite. Mais ne croyez pas faire de ces deux pierres un double piédestal pour votre orgueil. Ce sera la meule qui vous broiera. Allons. Laissons les vipères se mordre pour augmenter leur venin. Que celui qui est pur, bon, humble, contrit et qui veut connaître le vrai visage de Dieu, me suive. » Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 10:34 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » (Mc 14, 12-16.22-26)Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. » Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
MÉDITER AVEC LES CARMES Cher lecteur, nous ne disposons pas de texte de méditation pour l'Evangile de ce jour. Avec nos excuses, l'équipe de Jésus Aujourd'hui.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 4 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 9 - ch 598.2 Préparation à la Passion (…) La vue des brebis rappelle aux apôtres qu’il leur faut organiser le rite pascal et, à leur arrivée à Gethsémani, ils demandent à Jésus : « Où irons-nous consommer la Pâque ? Quel endroit choisis-tu ? Dis-le, et nous allons tout préparer. » Et Judas : « Donne-moi tes ordres, et j’irai. – Pierre, Jean, écoutez-moi. » Les deux hommes, qui étaient un peu en avant, s’approchent de Jésus. « Précédez-nous et entrez dans la ville par la Porte du Fumier. A peine entrés, vous rencontrerez un homme qui vient d’En-Rogel avec un broc de cette bonne eau. Suivez-le jusqu’à ce qu’il pénètre dans une maison. Vous direz à celui qui s’y trouve : “ Le Maître te fait dire : ‘Où se trouve la pièce où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? ” Il vous montrera un grand cénacle prêt. Préparez-y tout ce qu’il faut. Faites vite, puis rejoignez-nous au Temple. » Les deux hommes partent en toute hâte. Jésus au contraire, avance lentement (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 10:36 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Heureux ceux qui pleurent » (Mt 5, 1-12)En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »
MÉDITER AVEC LES CARMES La foule massée autour de Jésus sur la montagne pour écouter Jésus est devenue pour nous une "immense foule de témoins", autour du Christ ressuscité, qui de là-haut encouragent nos efforts de sainteté et notre entreprise courageuse de vivre, à notre tour, de l'esprit des Béatitudes. C'est en suivant le chemin ouvert par Jésus qu'ils ont rejoint la pleine "justice" et se sont totalement ajustés à Dieu et à son plan de salut, et c'est l'Évangile des Béatitudes qu'ils nous laissent, spécialement au Carmel, comme charte de la sainteté. Nul ne saurait dénombrer les saintes et les saints anonymes qui ont rejoint leur Seigneur dans le silence et que l'œil humain n'a pas vus ni la mémoire des communautés retenus. Ils sont pourtant très près du Seigneur, chantant éternellement la louange de Celui qui ne sait pas décevoir. Bienheureux sont-ils d'avoir suivi sans se décourager la voie des pauvres en esprit, qui ont tout attendu de la bonté de Dieu. Ils ont mis en Dieu même toute leur espérance de sainteté, se refusant à rien mesurer à l'aune humaine et laissant à Dieu seul le soin de tirer un bilan de leur vie de service. C'est pourquoi le Royaume désormais est à eux. Bienheureux sont-ils d'avoir reçu de Dieu seul leur consolation, alors que dans leur peine ou leur solitude, personne, leur semblait-il, ne se penchait sur eux. Bienheureux les doux, qui n'ont jamais passé en force et n'ont usé que des armes de lumière pour faire reconnaître leurs droits ou leurs aspirations. Bienheureux ceux et celles qui ont eu faim et soif de la vraie justice, qui se sont patiemment ajustés à la volonté divine et ont vécu du désir de rejoindre leur Dieu, compris ou non de leur entourage, soutenus ou non dans leur amour de l'Évangile et de la Règle. Bienheureux ceux qui ont gardé, au long des années, des trésors de miséricorde, vivant pour faire vivre, et passant comme des rappels de la bonté de Dieu. Bienheureux ceux et celles qui ont gardé leur cœur pur de toutes les contaminations et de toutes les compromissions que leur offrait le monde. Dieu lui-même se montrera tel qu'il est, et tous, humblement, lui seront semblables dans sa simplicité et son bonheur. Bienheureux sont-ils maintenant d'avoir cherché et construit la paix, à coups de pardon et de recommencements, à coups d'oublis et d'espérance, en sollicitant toujours le meilleur des personnes. Bienheureux, tous ceux que l'on a persécutés pour leur projet de justice, pour leur désir de sainteté, car ils possèdent maintenant le Royaume qu'ils ont servi. Bienheureux tous ceux qui auront entendu et supporté pour le Seigneur toutes sortes de critiques mensongères, toutes sortes de jugements faussés par l'envie ou l'ambition. C'est pour eux le moment de l'allégresse, parce que leur bon droit est maintenant affirmé, et qu'ils ont auprès de Dieu une récompense de prophètes. Ce qui a fait la sainteté de ces hommes et de ces femmes consacrés au Maître restera sans doute leur secret jusqu'au Jour du Seigneur. Bien peu l'auront pressenti ou deviné, sauf justement "Celui qui voit dans le secret". Et l'arrivée dans le Royaume sera pour nous une immense surprise. Nous saurons alors comment le Seigneur a été aimé et servi par toutes ces bonnes volontés que nous fêtons aujourd'hui telles que Dieu les connaît. Une certitude, en tout cas, fait dès aujourd'hui notre joie et celle de l'Église tout entière, c'est que le chemin étroit des Béatitudes a été pour eux le sentier du bonheur ; ils y ont trouvé, tout près de leurs souffrances et de leurs joies, le Dieu de leur appel.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 14 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 170.5 2ème année vie publique (…) Vous dites : “ Comment conquérir Dieu et son Royaume en suivant une autre voie plus douce que la voie sévère du Sinaï ? ” Il n’y a pas d’autre chemin que celui-là. Néanmoins, ne le regardons pas sous le jour de la menace, mais sous le jour de l’amour. Ne disons pas : “ Malheur à moi si je ne fais pas ceci ! ” en restant tremblants dans l’attente du péché, que nous pensons inévitable. Mais disons : “ Bienheureux serai-je si je fais ceci ! ” Dans un élan de joie surnaturelle, joyeux, élançons-nous vers ces béatitudes qui naissent de l’observation de la Loi, comme les roses naissent dans un buisson épineux. “ Bienheureux si je suis pauvre en esprit : le Royaume des Cieux est à moi ! Bienheureux si je suis doux : j’obtiendrai la terre en héritage ! Bienheureux si je suis capable de pleurer sans me révolter : je serai consolé ! Bienheureux si j’ai faim de justice, plus que du pain et du vin qui rassasient la chair : la Justice me rassasiera ! Bienheureux si je suis miséricordieux : la miséricorde divine s’appliquera à moi ! Bienheureux si je suis pur de cœur : Dieu se penchera sur mon cœur pur, et je le verrai ! Bienheureux si j’ai l’esprit de paix : Dieu m’appellera son fils ; car je serai dans la paix et l’amour, et Dieu est l’Amour qui aime ceux qui lui sont semblables ! Bienheureux si, par fidélité à la justice, je suis persécuté : pour me dédommager des persécutions de la terre, Dieu, mon Père, me donnera le Royaume des Cieux ! Bienheureux si je suis outragé et accusé à tort pour savoir être ton fils, ô Dieu ! Ce n’est pas la désolation, mais la joie que cela doit m’apporter, car cela me mettra au niveau de tes meilleurs serviteurs, les prophètes, qui furent persécutés pour la même raison et avec lesquels je crois fermement que je partagerai la même récompense, grande, éternelle, dans le Ciel qui m’appartient ! ” Tel est le regard que nous devons porter sur le chemin du salut, à travers la joie des saints. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 11:04 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Que votre lumière brille » (Mt 5, 13-16)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Ainsi nous sommes le sel et la lumière. C'est Jésus lui-même qui le proclame ! Ce n'est donc pas seulement un idéal, mais une réalité : déjà nous sommes sel et lumière.Nous sommes sel, parce que nous sommes porteurs de l'Évangile de Jésus, et que seule cette bonne nouvelle peut donner à l'existence des hommes son vrai goût, le goût de la tendresse de Dieu et le goût de la gloire. Déjà l'Évangile a pénétré notre vie, et, comme disait Jésus, nous avons "du sel en nous-mêmes", dans la mesure même où nous laissons travailler en nous-mêmes l'Esprit du Seigneur.Tout notre soin doit être de rester du sel authentique, sans cesse réactivé par l'amitié de Jésus, et des témoins crédibles de sa parole, des croyants qui tablent non pas sur "le prestige du langage humain", ou sur l'efficacité d'une "sagesse tout humaine", mais sur la puissance de Dieu et sur l'Esprit saint qui rend vivant aujourd'hui le message de Jésus.Nous sommes lumière, déjà lumière.Par notre baptême et le sceau de l'Esprit, et par l'engagement de notre vie, nous sommes des chrétiens repérables, des chrétiens visibles ; nous sommes disciples de Jésus à la vue de tous. Nous ne pouvons pas plus nous cacher qu'une ville située sur le haut d'une montagne, la première éclairée au soleil levant, la dernière illuminée quand partout le soir tombe. Elle n'est pas la lumière, elle reçoit la lumière, mais tout au long du jour elle rend témoignage à cette lumière qui lui vient d'ailleurs. Et tous ceux qui marchent dans la vallée font route vers elle et se repèrent sur elle.Nous ne pouvons pas plus renoncer à être lumière qu'une lampe que l'on vient d'allumer et que l'on a placée sur le chandelier pour qu'elle éclaire, justement, tous ceux qui sont dans la maison.Au fond, nous sommes une lumière qui ne s'appartient pas.Nous n'avons pas pu nous allumer tout seuls : c'est Dieu qui nous a allumés à la flamme de son Fils, lumière du monde, lumière éternelle venue dans le monde. Et c'est sa lumière que, de proche en proche, nous répandons par le témoignage de notre foi, mais aussi par notre amour fraternel toujours en éveil et en invention.La lumière empruntée au Christ, cette lumière que nous diffusons, accomplit ainsi deux merveilles à la fois : elle fait reculer les ténèbres du monde et transforme nos propres ténèbres en lumière du midi.L'un des points d'appui de notre confiance est cette force transformante de la lumière dont nous sommes porteurs : "Autrefois nous étions ténèbres ; maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur" (cf. Ep 5,. Pourquoi ? parce que la lumière de Jésus, que Dieu nous a confiée, a triomphé d'abord de la nuit de notre cœur. Elle est même toujours en train de triompher, et en train de nous illuminer, alors même qu'en nous nous ne voyons que misère et incertitude.En effet, comme l'affirme Saint Paul : "Le Dieu qui a dit : 'Que du sein de la ténèbre brille la lumière' est celui qui a brillé dans nos cœurs pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui sur la face du Christ."Nous sommes déjà lumière, car la lumière d'emprunt est devenue la nôtre, sans cesser de briller sur la face du Christ. Jésus est, à lui seul, la lumière du monde, mais c'est aussi de proche en proche que Dieu veut illuminer les confins de la terre : "Dans la nuit de ce monde l'ami de Dieu brillera ".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 13 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 169.7 2ème année vie publique (…) Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Mais si vous manquez à votre mission, vous deviendrez un sel insipide et inutile. Rien ne pourra plus vous rendre cette saveur. Car, après avoir reçu ce don de Dieu, vous l’avez perdu en le diluant dans les eaux fades et souillées de l’humanité, en l’affadissant par la douceur corrompue des sens, en mêlant au sel pur de Dieu des monceaux de déchets d’orgueil, d’avarice, de gourmandise, de luxure, de colère, de paresse, de sorte que l’on a un grain de sel pour sept fois sept grains de chaque vice. Votre sel n’est alors qu’un mélange de pierraille dans laquelle le pauvre grain de sel est perdu, de pierraille qui crisse sous les dents, qui laisse dans la bouche un goût de terre et rend la nourriture désagréable, répugnante. Il n’est même plus bon pour des usages inférieurs car un savoir pétri des sept vices nuirait même aux missions humaines. Alors le sel n’est bon qu’à être jeté et foulé aux pieds insouciants des hommes. Que de monde, que de monde pourra ainsi piétiner les hommes de Dieu ! Car ces appelés auront permis au peuple insouciant de les écraser, puisqu’ils ne sont plus la substance vers laquelle on accourt pour trouver la saveur de choses nobles, célestes : ils seront uniquement des rebuts. Vous êtes la lumière du monde. Vous êtes comme ce sommet qui a été le dernier d’où le soleil ait disparu et le premier à recevoir la lumière argentée de la lune. Celui qui se trouve en haut brille, et on le voit car même l’œil le plus distrait se pose parfois sur les hauteurs. Je dirais que l’œil matériel, dont on dit qu’il est le miroir de l’âme, reflète le désir de l’âme, le désir souvent inaperçu, mais toujours vivant tant que l’homme n’est pas un démon, le désir des hauteurs, des hauteurs où la raison place instinctivement le Très-Haut. Et en cherchant les cieux, il lève les yeux vers les hauteurs, du moins quelquefois au cours de sa vie. Je vous prie de vous rappeler ce que tous nous faisons, depuis notre plus tendre enfance, en entrant à Jérusalem. Où se précipitent nos regards ? Vers le mont Moriah que couronne le triomphe de marbre et d’or du Temple. Et quand nous sommes dans son enceinte ? Nous regardons les dômes précieux qui resplendissent au soleil. Que de beautés à l’intérieur de l’enceinte sacrée, dans ses atriums, dans ses portiques et dans ses cours ! Mais l’œil s’élance vers le haut. Je vous prie encore de vous souvenir de nos voyages. Où se dirige notre regard, comme pour oublier la longueur du chemin, la monotonie, la fatigue, la chaleur ou la boue ? (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 11:06 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5, 17-19)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Dieu travaille dans la continuité. Et pourtant il amène dans nos vies certaines ruptures. La continuité est celle de son projet d'amour sur le monde ; projet annoncé dans la Loi et les prophètes, et réalisé en son Fils Jésus. Parfois les auditeurs de Jésus ont eu l'impression que sa parole était en rupture avec ce qu'ils avaient l'habitude d'entendre. En fait, s'il y avait rupture, c'était avec les traditions orales accumulées par les rabbins ; car de la Loi écrite, révélée, et de la geste de Dieu commentée par les Prophètes, pas un yod, pas le moindre trait ne devait être périmé par l'enseignement de Jésus. Tout allait être repris, réaffirmé, prolongé et mené à son terme par la bonne nouvelle du Royaume. "Je ne suis pas venu abolir, disait Jésus, mais accomplir". Et cela demeure vrai de l'œuvre que Jésus réalise dans nos existences. Une première parole nous a mis en route, voici bien longtemps déjà, une parole porteuse à la fois d'un appel de Dieu et d'une espérance un peu folle pour nous. Puis, parfois après bien des années, à un tournant de la vie personnelle ou communautaire, le Seigneur nous fait entendre un deuxième appel, une seconde parole, apparemment sans lien avec la première, ou même sans cohérence avec elle ; une parole si étrange qu'il faut, pour la comprendre vraiment, se tourner vers la Croix. Et de fait, il arrive qu'elle annonce la Croix, qu'elle propose la Croix, comme la deuxième parole de Dieu à Abraham, celle qui lui redemandait l'enfant de la promesse. Dieu semble alors abolir les assurances qu'il nous avait données, ou effacer des tranches entières de notre cheminement vers Lui et avec Lui. Il nous mène "au sentier des ténèbres", et nous vivons ces passages imprévus, personnellement ou communautairement, comme des moments d'échec, comme des impasses où même l'espérance semble vaine, comme le deuil de tout ce que nous avons cherché, alors que, sur ce chemin même de la Croix, Jésus est en train d'accomplir sa promesse envers nous. Notre communauté serait-elle moins aimée de Dieu parce qu'elle connaît l'épreuve ? Et Dieu cesserait-il d'être le Tout-puissant parce que nous n'avons plus la force de faire fond sur lui ? Non, mes sœurs, mais simplement nous passons à côté de la véritable espérance. Nous voudrions pouvoir compter sur nous-mêmes, or Dieu accomplit son dessein en nous conduisant à n'espérer qu'en Lui. C'est Lui qui sait, c'est Lui qui aime, c'est Lui qui fera. Avec nous, bien sûr, et en nous donnant la force, car, selon le vieux proverbe biblique : "Le cheval est préparé pour la bataille, mais de Yahweh vient la victoire". À nous de tendre nos mains, en gardant au cœur la parole de la promesse ; à nous de guetter patiemment la gloire de Dieu sur le visage du Christ qui s'est montré à nous au jour de l'appel. "Garde-toi, disait Moïse, de jamais oublier ce que tes yeux ont vu : ne le laisse pas sortir un seul jour de ton cœur" (Dt 4,9).
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 15 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 171.1 2ème année vie publique (…) Le sermon sur la montagne continue. Le lieu et l’heure sont toujours les mêmes. Il y a encore plus d’affluence. Dans un coin, près d’un sentier, comme s’il voulait entendre sans provoquer l’hostilité de la foule, se tient un romain. Je le reconnais à son vêtement court et à son manteau différent. Etienne et Hermas sont encore là. Jésus regagne lentement sa place et se remet à parler. « Après ce que je vous ai dit hier, vous ne devez pas penser que je suis venu abolir la Loi. Non. Seulement, puisque je suis l’Homme et que je comprends les faiblesses de l’homme, j’ai voulu vous encourager à la suivre en dirigeant votre regard spirituel non pas vers l’abîme des ténèbres, mais vers l’Abîme de lumière. Car, si la peur du châtiment peut retenir trois fois sur dix, la certitude de la récompense vous donne de l’élan sept fois sur dix. La confiance est donc plus efficace que la peur. Et je veux que vous la possédiez pleinement, avec assurance, pour pouvoir réaliser non pas sept parts de bien sur dix, mais dix parts sur dix et conquérir cette très sainte récompense du Ciel. Je ne change pas un iota de la Loi. Qui l’a donnée au milieu des foudres du Sinaï ? Le Très-Haut. Et qui est le Très-Haut ? Le Dieu un et trine. D’où l’a-t-il tirée ? De sa Pensée. Comment l’a-t-il transmise ? Par sa Parole. Pourquoi l’a-t-il donnée ? En raison de son Amour. Vous voyez donc que la Trinité était présente. Et le Verbe, obéissant comme toujours à la Pensée et à l’Amour, a parlé au nom de la Pensée et au nom de l’Amour. Pourrais-je me démentir moi-même ? Non, ce me serait impossible. Mais comme je peux tout, je peux compléter la Loi, la rendre divinement complète, non pas telle que l’ont faite les hommes qui, au cours des siècles, l’ont rendue non pas complète, mais seulement indéchiffrable, irréalisable, en y superposant lois et règlements, règlements et lois, tirés de leur propre pensée en accord avec leurs intérêts de manière à lapider et étouffer, à déformer et rendre stérile la Loi très sainte donnée par Dieu. Est-ce qu’une plante peut survivre si on la submerge continuellement sous des avalanches, des décombres, des inondations ? Non : la plante meurt. La Loi est morte dans beaucoup de cœurs, enterrée sous l’avalanche de trop de surcharges. Je suis venu les enlever toutes et, la Loi une fois sortie du tombeau, une fois ressuscitée, j’en fais non plus une loi mais une reine. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 11:08 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Mets-toi d’accord avec ton adversaire » (Mt 5, 20-26)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Là où l'ancienne loi parlait de meurtre, Jésus parle de colère. Là où les Anciens ne retenaient que l'interdiction de tuer, Jésus atteint d'un coup la racine du mal ; il nous dit, en quelque sorte : "tu maîtriseras ton agressivité". Et c'est tout un programme de conversion personnelle et de vie fraternelle que Jésus esquisse devant nous lorsqu'il nous laisse pour consigne : "Quand tu vas présenter ton offrande à l'autel, si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel et va d'abord te réconcilier avec ton frère". Tuer quelqu'un, cela ne nous arrive pas, sinon dans des cauchemars. Mais à côté du meurtre proprement dit, il y a bien des manières d'empêcher l'autre de vivre, de se mettre en travers de son bonheur ou de sa liberté, bien des manières de l'ignorer ou de le rayer des vivants qui nous intéressent. Oui, l'agressivité est tapie quelque part à l'intime de nous-mêmes, et à certaines heures montent en nous des mouvements, des réflexes, des pulsions de haine qui ne sont pas des meurtres, certes, mais qui ont partie liée avec l'homicide, parce qu'ils tendent à éliminer l'autre de notre champ d'action, de notre affection ou de notre souvenir. Et Jésus vise surtout les moments où cette agressivité comprimée en nous explose en colère, en mépris, en paroles d'intolérance et de rejet. Parfois les personnes qui focalisent le plus nos ressentiments sont celles qui traversent le plus notre vie quotidienne: un compagnon ou une collègue de travail, qui réveille en nous de vieilles rivalités, le conjoint, dont on oublie la valeur pour ne plus voir que les misères, un frère ou une sœur qui a déçu dans la vie communautaire, un enfant qui semble renier ce qu'on a fait pour lui, mais aussi des parents, qui n'ont pu donner que ce qu'ils avaient reçu, ou encore des responsables qui ont mal mesuré leurs décisions. Quand nous arrivons devant l'autel avec notre offrande, avec notre faim de Dieu, tout ce négatif qui fermente en nous nous pèse encore plus qu'à tout autre moment, parce que, dans la logique de l'Evangile, notre relation au frère authentifie notre relation à Dieu, et notre désir de nous approcher de Dieu implique la volonté de nous rendre proches du frère ou de la sœur. Mais là plus que jamais un discernement s'impose, car, s'agissant de l'agressivité, des sentiments agressifs, il importe de ne pas tout culpabiliser, et de ne pas non plus innocenter en nous des réactions dont nous sommes responsables devant Dieu. L'Esprit Saint, si nous l'invoquons, nous aide à dissocier en nous ce qui est misère de ce qui est péché. La misère, c'est tout ce paquet insaisissable de sentiments négatifs qui nous habitent malgré nous, qui se réveillent malgré nos efforts : c'est l'agressivité qui nous agresse, et de celle-là nous pouvons faire une offrande, et l'apporter à l'autel, sur l'autel, pour que le Christ l'emporte dans sa victoire. Le péché, lui, se situe à un tout autre niveau : c'est de s'enfermer volontairement dans un sentiment agressif. Le péché, c'est de classer une fois pour toutes un homme ou une femme, de désespérer d'un enfant, de verrouiller son cœur quand l'autre cherche la paix. Nous péchons aussi par agressivité lorsque nous refusons d'assainir le passé en le reprenant dans la miséricorde du Christ, ou lorsque nous regardons uniquement ce qu'on nous a fait ou pas fait, ce qu'on nous doit et qui n'est pas reconnu. Car nous avons toujours notre part de responsabilité, d'égoïsme, d'agressivité ; nous avons toujours notre dette, et il se peut qu'effectivement notre frère ou notre sœur ait "quelque chose contre nous", comme dit Jésus, un reproche mérité qu'il nous fait, ou qu'il pourrait nous faire. C'est là qu'une démarche de réconciliation devient urgente, et Jésus nous en donne la force, spécialement dans cette Eucharistie qui est le sacrement de l'unité, de l'amour retrouvé. Frères et sœurs, nous voilà devant l'autel, avec l'offrande de notre vie. Déposons-la, et hâtons-nous, par le cœur, là où Jésus nous envoie pardonner. Il nous donnera sa joie en échange.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 15 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 171.5 2ème année vie publique (…) Si grand est le commandement d’amour pour le prochain, le perfectionnement du commandement d’amour pour le prochain, que je ne vous dis plus comme il était écrit : “ Ne tuez pas ” car celui qui tue sera condamné par les hommes. Mais je vous dis : “ Ne vous fâchez pas ”, car vous êtes soumis à un jugement plus élevé et qui tient compte même des actions immatérielles. Celui qui aura insulté son frère sera condamné par le Sanhédrin. Mais celui qui l’aura traité de fou et lui aura donc fait du tort sera condamné par Dieu. Il est inutile de faire des offrandes à l’autel si, auparavant, du fond du cœur, on n’a pas sacrifié ses propres rancœurs pour l’amour de Dieu et si l’on n’a pas accompli le rite très saint de savoir pardonner. Par conséquent, quand tu es sur le point de faire une offrande à Dieu, si tu te souviens d’avoir mal agi envers ton frère ou d’éprouver de la rancœur pour une de ses fautes, laisse ton offrande devant l’autel, immole d’abord ton amour-propre en te réconciliant avec lui et reviens ensuite à l’autel : alors seulement, ton sacrifice sera saint. Un bon accord est toujours la meilleure des affaires. Le jugement de l’homme est précaire, et celui qui le brave obstinément pourrait bien perdre sa cause et devoir payer à son adversaire jusqu’à son dernier sou ou languir en prison. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Jeu 10 Juin - 11:10 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé » (Jn 19, 31-37)Jésus venait de mourir. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.
MÉDITER AVEC LES CARMES Les crucifiés restaient parfois plusieurs jours avant que la mort intervienne ; c’est pourquoi l’on avait pris l’habitude de leur briser le corps, surtout les jambes. Primitivement geste de cruauté, le brisement des jambes, malgré sa barbarie, était voulu souvent comme un coup de grâce, car il hâtait la mort, par suffocation. Jésus n’y aurait pas échappé si le soldat, pour tester ses réactions, n’avait percé son côté d’un coup de lance. Tout commence donc au niveau d’une violence insoutenable. Et pourtant, même cet épisode brutal et sanglant débouche sur la vie et l’amour, sur l’amour qui donne la vie, car du corps de Jésus, qui vient de mourir, jaillissent le sang et l’eau. Jésus avait prédit que de lui-même jaillirait une eau vive, lorsqu’il avait crié dans le Temple, au beau milieu de la fête des Huttes : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi ; qu’il boive, celui qui croit en moi. Comme l’a dit l’Écriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vivante !" Et la remarque de l’Évangéliste qui commente cette parole de Jésus éclaire également l’épisode du coup de lance : "Il désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui" (Jn 7,39). Pour le disciple que Jésus aimait, qui a tout vécu, près de Marie, au pied de la croix, cette blessure ouverte dans le côté de Jésus proclame aux croyants le sens de sa mort, la portée vivifiante de son sacrifice, celle-là même que le récit suggérait, quelques versets plus haut : "Dès qu’il eut pris le vinaigre, Jésus dit : ‘Tout est achevé’ ; et, inclinant la tête, il transmit l’Esprit" (v.30). Quant au sang qui sort, en même temps que l’eau, du côté blessé de Jésus, il atteste, justement, que tout est achevé, que Jésus est bien mort pour nous, qu’il nous a aimés jusqu’à l’extrême et qu’il peut nous transmettre l’Esprit, maintenant que, par sa mort, il a retrouvé auprès du Père la gloire qui était sienne avant que le monde fût (Jn 17,5). "Ils regarderont le transpercé", annonçait le prophète. En fait, dans l’évangile, deux groupes ont regardé mourir Jésus et l’ont vu transpercer par la lance du soldat. D’abord ses ennemis, vaincus par cette mort qu’ils avaient voulue : ils avaient décidé d’éliminer Jésus parce que tout le peuple courait après lui (Jn 12,29), mais - ironie ! - en le crucifiant, ils ont accompli sa prophétie : élevé de terre, il attire maintenant à lui tous les hommes (12,32). Puis le groupe du Fiat : Marie, quelques femmes, et le disciple que Jésus aimait, qui est, pour le quatrième évangile, le disciple type. Eux regardent intensément Jésus qui vient de mourir par amour du Père et des hommes. Pour eux, et pour nous qui nous glissons parmi eux, Jésus est suspendu à la croix en accomplissement de ses propres paroles : "Il faut que soit élevé le Fils de l’Homme, pour que tout homme qui croit ait en lui la vie éternelle" (Jn 3,14-15). Frères et sœurs, en cette fête du Cœur du Christ, où Dieu notre Père "nous redit les merveilles de son amour pour nous" (oraison de la messe), rejoignons, par la foi, Marie, tout près de la croix. Avec elle, avec les disciples de tous les temps, recueillons le testament spirituel de Jésus, le double héritage que son amour nous a laissé : son sang versé pour nous, que l’Église célèbre en chaque Eucharistie, et l’eau vive de l’Esprit, qui devient "source d’eau pour la vie éternelle".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 5 avril 30 Lieu Jérusalem Livre Tome 10 - ch 609.27 Passion (…) C’est alors que Longinus s’approche de Jean et lui dit un mot que je ne comprends pas, puis il se fait donner une lance par un soldat. Il regarde les femmes : elles s’occupent toutes de Marie, qui reprend lentement des forces, et tournent le dos à la croix. Longinus se met en face du Crucifié, étudie bien le coup, puis le donne. La large lance pénètre profondément de bas en haut, de droite à gauche. Jean qui se débat entre son désir de voir et l’horreur de la vision, détourne la tête un instant. « C’est fait, mon ami » dit Longinus, avant d’ajouter : « C’est mieux ainsi. Comme à un cavalier, et sans briser les os… c’était vraiment un juste ! » De la blessure suinte beaucoup d’eau et à peine un filet de sang qui déjà forme des caillots. Suinte, ai-je dit. Il ne sort qu’en filtrant par la coupure nette qui reste inerte. Si Jésus avait encore respiré, elle se serait ouverte et fermée par le mouvement du thorax et de l’abdomen (...) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Ven 11 Juin - 14:32 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? » (Lc 2, 41-51)Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
MÉDITER AVEC LES CARMES Il y a quelques jours nous découvrions le Christ sauveur sous les traits d'un enfant ; et dès aujourd'hui il nous faut rejoindre, dans la foule de Jérusalem, un grand garçon de douze ans, déjà sûr de lui, et qui prend des initiatives surprenantes. Ce raccourci liturgique ne doit pas nous faire illusion : en réalité il n'y a pas eu de court-circuit dans la vie de Jésus. Son enfance et sa jeunesse n'ont pas été une simple parenthèse, et le Fils de Dieu n'a rien négligé pour s'enraciner dans notre humanité, c'est-à-dire, concrètement, dans son pays, dans son peuple, dans son village et dans sa famille. Il y a mis trente ans ! Trente années sur lesquelles l'Évangile ne nous dit absolument rien, sinon justement ce que nous lisons aujourd'hui en saint Luc, ce récit étrange du pèlerinage à Jérusalem, qui nous introduit, avec des mots très simples, dans le mystère de l'Homme-Dieu. C'est bien en effet de Jésus qu'il s'agit avant tout. Pour résumer ses années de jeunesse, saint Luc écrit seulement : "il grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes". Il grandissait : quoi de plus normal ? Il se développait physiquement, bien sûr ; mais Luc ajoute : "en sagesse", c'est-à-dire en intelligence du monde et des êtres. Et là, tout de suite, nous rencontrons le mystère. Comment le Fils de Dieu pouvait-il avoir quelque chose à apprendre ? Comment pouvait-il s'étonner, s'amuser, et demander à sa mère : "Maman, pourquoi ?". Nous aimerions imaginer le mystère, c'est-à-dire finalement le réduire à notre horizon familier. Lorsque les choses de la foi nous déconcertent, nous sommes enclins à les programmer autrement pour qu'elles entrent sans difficulté dans notre logique. Or il y a deux affirmations que nous ne pouvons ni éliminer ni réduire : à Nazareth Jésus est Dieu, et rien n'échappe à une intelligence divine ; à Nazareth Jésus est homme, pleinement homme, et l'on n'est vraiment homme que si l'on apprend, que si l'on découvre, que si l'on s'interroge, que si l'on est mesuré et rythmé par le temps. Les deux aspects sont vrais, et vrais en même temps ; et c'est là qu'est le mystère. Nous ne savons pas et nous ne saurons jamais parfaitement ce que c'était pour Jésus que de vivre homme tout en étant Dieu. Nous ne saisirons jamais totalement comment retentissait dans son intelligence et son cœur d'homme cette certitude qui ne le quittait pas : Dieu est mon Père ; le Père et moi nous sommes un. Ce que nous savons, c'est que dès aujourd'hui l'Esprit nous est donné pour avancer, pauvrement et joyeusement, vers ce mystère, pour devenir fils dans le Fils, pour accueillir la plénitude de Dieu dans la plénitude de notre être qui grandit et de notre monde qui se transforme. Ce mystère de l'Homme-Dieu, Marie l'a vécu jour après jour à Nazareth. Marie et Joseph, car ils ont porté ensemble les joies, l'insécurité et les interrogations. Parfois on dévalue le foyer de Nazareth, sous prétexte que la tendresse de cet homme et de cette femme excluait toute résonance purement charnelle. Pourtant l'expérience journalière des couples les plus lucides est là pour nous le rappeler : l'harmonie des corps ne serait que leurre et mensonge là où les cœurs seraient absents l'un à l'autre, là où l'habitude remplacerait l'amour, là où deux existences demeureraient volontairement parallèles. Il est exact que le foyer de Marie et Joseph ne présente pas toutes les composantes de la vie d'un couple uni ; mais il donne l'exemple d'une réussite parfaite sur des points où tant de couples chrétiens enregistrent parfois des échecs douloureux : l'attention constante au bonheur de l'autre, le souci de promouvoir l'autre dans la ligne de son destin de grâce, dans l'axe de son appel, et surtout la référence des deux au même Christ sauveur, au même Seigneur de la vie. Marie et Joseph ont communié dans une même mission : amener le Fils de Dieu à pied d'œuvre pour le dessein du Père. Il fallait, pour être pleinement homme et pour sauver tout l'homme, que le Christ vécût depuis l'enfance cette double référence à une femme et un homme qui structure pour toujours l'affectivité d'un être humain et qui l'ancre véritablement dans une culture, dans une histoire, dans un destin d'amour. Il fallait qu'il entende, pendant douze ans, pendant trente ans, la voix de Marie dire tranquillement : "ton père et moi". Mais pour Marie et Joseph, l'acte de foi a été quotidien. Dans ce bébé, si réel, si vivant, si bien à elle, qu'elle langeait et qu'elle nourrissait, Marie devait rejoindre le Fils de Dieu. Dans ce bambin qui venait lui demander des bouts de bois pour s'amuser, Joseph devait reconnaître le Messie d'Israël. Et cet adolescent à l'esprit toujours en éveil qui faisait, bien sûr, leur fierté, ils ont appris à le rendre sans cesse à Dieu qui le leur avait donné. Ils n'ont pas compris tout de suite certains de ses choix, certaines de ses attitudes ou de ses paroles. Jésus vivait auprès d'eux, avec eux, mais il vivait de la vie du Père ; il habitait chez eux, mais il lui fallait être chez son Père. Marie gardait fidèlement dans son cœur tout ce film de l'enfance et de la jeunesse de Jésus, en se disant bien souvent : "Mon enfant, pourquoi ?"; "Vois, ton père et moi nous te cherchons, angoissés". Mais Jésus les aimait trop pour leur épargner l'une des expériences les plus riches qu'un être humain puisse vivre devant Dieu et devant les hommes : cheminer dans la foi.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 30 avril de l'an 9 Lieu Jérusalem Livre Tome 1 - ch 41.11 Naissance et vie cachée Enseignement de Jésus : Revenons au Temple où, à l’âge de douze ans, je suis en train de discuter. Revenons même sur les chemins qui mènent à Jérusalem et de Jérusalem au Temple. Tu vois la douleur de Marie lorsque, au moment où les groupes d’hommes et de femmes se réunissent, elle se rend compte que je ne suis pas avec Joseph. Elle ne s’emporte pas en durs reproches envers son époux. Toutes les femmes l’auraient fait. Elles l’auraient fait pour bien moins que cela, en oubliant que l’homme est toujours le chef de famille. Mais la douleur qui se manifeste sur le visage de Marie transperce le cœur de Joseph plus qu’aucun reproche. Marie ne s’abandonne pas à des scènes dramatiques. Vous le faites pour bien moins que cela afin qu’on vous remarque et pour vous attirer la pitié. Mais sa douleur contenue est si évidente, à voir le tremblement qui la saisit, la pâleur de son visage, ses yeux dilatés, qu’elle émeut davantage qu’une scène de pleurs et de cris. Elle ne sent plus la fatigue ni la faim. Pourtant, l’étape avait été longue et depuis si longtemps elle n’avait rien pris ! Mais elle laisse tout : la couchette que l’on préparait, la nourriture qui va être distribuée. Elle revient sur ses pas. C’est le soir et la nuit tombe. Peu importe. Chaque pas la rapproche de Jérusalem. Elle arrête les caravanes, les pèlerins, elle les interroge. Joseph la suit et l’aide. Une journée de marche à rebours, et puis l’angoissante recherche dans toute la ville. Où, où donc peut être son Jésus ? Dieu permet que, pendant de si longues heures, elle ne sache pas où me chercher. Chercher un enfant au Temple n’avait pas de sens. Que pouvait bien faire un enfant au Temple ? Tout au plus s’il était perdu en ville et y était revenu, porté par ses petits pas, sa voix plaintive aurait appelé sa maman et attiré l’attention des adultes, des prêtres, qui auraient pensé à rechercher ses parents au moyen d’écriteaux apposés sur les portes. Or il n’y avait aucun écriteau. Personne en ville ne savait rien de cet enfant. Beau ? Blond ? Robuste ? Mais il y en a tellement ! C’était insuffisant pour pouvoir affirmer : “ Je l’ai vu, il était ici ou là ! ” Puis, après trois jours qui symbolisent les trois jours de sa future angoisse, Marie, à bout de forces, pénètre dans le Temple, traverse les cours et les vestibules. Rien. Elle cherche, elle court, la pauvre Maman, partout où elle entend une voix d’enfant. Les bêlements des agneaux eux-mêmes lui paraissent être la voix de celui qu’elle cherche. Mais Jésus ne pleure pas : il enseigne. Voilà que Marie entend, par-delà une barrière de personnes, la chère voix qui dit : “ Ces pierres frémiront… ” Elle tente de se frayer un chemin à travers la foule et elle y réussit après beaucoup d’efforts. Le voilà, son Fils, les bras ouverts, bien droit au milieu des docteurs. Marie est la Vierge prudente mais, cette fois, le chagrin la fait sortir de sa réserve. C’est un ouragan qui abat tout obstacle. Elle court vers son Fils, l’embrasse en le soulevant de son siège et le pose à terre en s’écriant : “ Oh ! Pourquoi nous as-tu fait cela ? Cela fait trois jours que nous marchons à ta recherche. Ta Mère se meurt de chagrin, mon Enfant. Ton père tombe de fatigue. Pourquoi, Jésus ? ” On ne demande pas “ pourquoi ” à Celui qui sait. Le “ pourquoi ” de sa façon d’agir. A ceux qui sont appelés, on ne demande pas “ pourquoi ” ils laissent tout pour suivre la voix de Dieu. J’étais la Sagesse et je savais. J’étais “ appelé ” à une mission et je l’accomplissais. Au-dessus du père et de la mère de la terre, il y a Dieu, le Père divin. Ses intérêts dépassent les nôtres, ses affections passent avant toutes les autres. C’est ce que je réponds à ma Mère. Je termine l’enseignement aux docteurs par l’enseignement à Marie, Reine des docteurs. Et elle ne l’a jamais oublié. Le soleil est revenu dans son cœur, tandis qu’elle me tient par la main, humble et obéissant, mais mes paroles lui sont restées au plus profond du cœur. Beaucoup de jours ensoleillés ou nuageux passeront au cours de ces vingt et une années où je serai encore sur terre. Beaucoup de joies et beaucoup de peines et de pleurs alterneront dans son cœur pendant les vingt et une autres années qui suivront, mais elle ne demandera plus : “ Pourquoi, mon Fils, nous as-tu fait cela ? ” Apprenez cette leçon, ô hommes arrogants. Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 16 Juin - 13:57 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Il expliquait tout à ses disciples » (Mc 4, 26-34)En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.
MÉDITER AVEC LES CARMES La terre porte fruit, sans hâte, sans bruit. Elle fait éclore la vie dans la semence qui lui est confiée. L'homme, au moment où il sème, sait qu'il peut faire confiance à la terre et à la force de vie que Dieu a enclose dans la semence. Et une fois le grain lancé dans le sillon, il échappe vraiment à l'agriculteur. Même si celui-ci peut encore amender la terre, ce n'est pas lui qui programme, seconde après seconde, l'apparition du blé en herbe, de l'épi dans l'herbe, et du grain dans l'épi. Cela se fait sans l'homme, parce que, en définitive, c'est l'œuvre de Dieu. Cela ne se fait pas au rythme de l'homme ; lui s'endort et se lève, aux différents moments de la journée, mais les lenteurs de la vie lui échappent, et même si s'il se tenait en arrêt devant le blé en train de croître, il ne verrait rien pousser. Ainsi en va-t-il pour le Royaume de Dieu, nous explique Jésus. Le Royaume de Dieu, ou plutôt le Règne de Dieu, c'est l'emprise de Dieu sur nos cœurs d'hommes et de femmes, c'est notre entrée dans la vie de Dieu, c'est notre dialogue d'amitié avec Dieu. Et il n'est pas question pour nous de voir, de sentir, de mesurer la croissance de cette vie et de cette amitié. C'est Dieu qui la met en œuvre, c'est Dieu qui la rythme par son Esprit Saint. Souvent le Royaume grandit d'une manière cachée, dans l'effacement et la modestie ; mais on peut faire confiance à sa fécondité qui ne se voit pas, et qui est celle de l'Esprit Saint. Ce qui nous appartient, et que Dieu attend de nous, c'est que nous restions une terre bien meuble, souple et accueillante. Alors la semence, qui est la parole de Jésus, dans la terre de notre cœur, devient, au rythme de Dieu, blé en herbe, épi, puis grain dans l'épi ; et Dieu la fait s'épanouir en nous, au long de notre vie de croyants, d'abord comme une fidélité toute en promesses, puis comme une liberté d'adulte, et enfin comme un témoignage courageux. Notre vie, alors, est prête pour la moisson, à l'heure que Dieu choisira.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 4 mars 28 Lieu Magdala Livre Tome 3 - ch 184.4 2ème année vie publique Maintenant, écoutez la parabole de l’œuvre de Dieu dans les cœurs pour fonder son Royaume, car chaque cœur est un petit royaume de Dieu sur la terre. Ensuite, après la mort, tous ces petits royaumes s’agglomèrent en un seul, dans le Royaume des Cieux, Royaume sans bornes, saint, éternel. Le Royaume de Dieu dans les cœurs est créé par le divin Semeur. Il vient dans son domaine – l’homme appartient à Dieu car tout homme lui appartient dès son origine – et il l’ensemence. Puis il s’en va vers d’autres domaines, vers d’autres cœurs. Les jours succèdent aux nuits et les nuits aux jours. Les jours amènent le soleil et la pluie – dans ce cas, le rayonnement de l’amour divin et l’effusion de la sagesse divine qui parle à l’âme –. Les nuits amènent les étoiles et le silence reposant – dans notre cas, les rappels lumineux de Dieu et le silence pour l’esprit afin de permettre à l’âme de se recueillir et de méditer. La semence, dans cette succession d’imperceptibles influences providentielles et puissantes, se gonfle, se fend, étend des racines, les enfonce, pousse à l’extérieur les premières petites feuilles, et croît. Tout cela sans l’aide de l’homme. La terre produit spontanément l’herbe issue de la semence, puis l’herbe se fortifie et porte l’épi qui se lève, se dresse, se gonfle, se durcit, devient blond, dur, parfait dans la formation du grain. Quand il est mûr, le semeur revient et y passe la faux parce qu’est venu pour cette semence le moment du parfait achèvement. L’épi ne pourrait se développer davantage et il est temps de le moissonner. Dans les cœurs, ma parole accomplit le même travail. Je parle des cœurs qui accueillent la semence. Mais ce travail est lent. Il faut éviter de tout abîmer par des interventions intempestives. Comme c’est dur, pour la petite semence, de se fendre et d’enfoncer ses racines dans la terre ! Pour le cœur dur et sauvage, ce travail est difficile aussi. Il doit s’ouvrir, se laisser fouiller, accueillir des nouveautés, peiner pour les nourrir, apparaître différent parce que recouvert de choses humbles et utiles et non plus de l’attrayante, pompeuse, inutile et exubérante floraison qui le revêtait précédemment. Il doit se contenter de travailler humblement, sans attirer l’admiration, pour le bien de l’Idée divine. Il doit mettre en œuvre toutes ses capacités pour croître et former l’épi. Il doit se consumer d’amour pour devenir grain. Et, après avoir triomphé des respects humains si pénibles, après avoir peiné et souffert pour s’adapter à son nouveau vêtement, il doit encore s’en dépouiller pour subir une taille cruelle. Tout donner pour tout avoir. Rester nu, pour être revêtu au Ciel du vêtement des saints. La vie du pécheur qui devient saint est le plus long, le plus héroïque, le plus glorieux des combats. Je vous l’affirme. Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 16 Juin - 13:59 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ne tourne pas le dos ! » (Mt 5, 38-42)En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »
MÉDITER AVEC LES CARMES Derrière ces pages de catéchèse, très stylisées, de saint Matthieu, nous retrouvons sans difficulté non seulement toute la pédagogie des premiers prédicateurs chrétiens, mais toute la force et toute l'exigence du message moral de Jésus. "Œil pour œil, dent pour dent", cette vieille loi du talion avait fait ses preuves dans les civilisations anciennes du Proche-Orient. Tantôt elle apparaissait comme une mesure de rigueur, destinée à faire réfléchir les criminels, tantôt elle jouait en fait comme une mesure d'ordre et de modération, qui protégeait les délinquants contre des vengeances aveugles. De toute façon, pour Jésus, tout cela est radicalement dépassé par la loi nouvelle qu'il promulgue de sa propre autorité de Fils de Dieu : "Je vous dis de ne pas tenir tête, de ne pas riposter aux méchants". Et Jésus ajoute quatre exemples, en passant du "vous" au "tu", pour les personnaliser davantage. "À celui qui te frappe sur la joue droite, tends l'autre joue". Ce n'est pas un exemple irréel, car dès que l'on entreprend quelque chose pour le Seigneur, il faut s'attendre à recevoir des coups, parfois de tous les côtés. Ce n'est pas non plus un exemple irréalisable, et on le déformerait, en y voyant une simple boutade du Seigneur. Car Jésus, réellement, nous attend là. Mais c'est une attitude qui doit jaillir du plus profond de la liberté et qu'on ne saurait imposer à aucun ; et c'est pourquoi le Seigneur, calmement, déclarait à ceux qui venaient l'arrêter à Gethsémani : "Si c'est moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir". Vient ensuite l'exemple de la tunique et du manteau. À la surenchère de la haine, il faut répondre par la surenchère de l'amour. La réquisition pour un mille (c'est-à-dire pour 1.500 m) fait sans doute allusion à des corvées. Les soldats ou les fonctionnaires pouvaient forcer un passant à porter un fardeau ou à les accompagner un instant à titre de guide ou d'otage. Ainsi, selon Jésus, à tous ceux qui abusent de nos services, qui font de nous leurs esclaves (...ou leurs boniches !), il faut répondre par une surenchère de la disponibilité. Souvent d'ailleurs, le seul pas qui coûte vraiment, c'est le pas 1001. Et enfin Jésus dit : "Donne à qui te demande". Dans ce contexte, il semble bien qu’il s'agisse d'une demande agressive ou injuste. Là encore le Seigneur nous suggère de répondre par un geste d'apaisement ou de patience. Telles sont les consignes de Jésus, à la fois paradoxales et terriblement réalistes. Au bout du compte, tous les comptes sont faussés, car Dieu est celui qui ne veut pas compter. À une morale de la juste proportion, Jésus substitue la morale de la douceur volontaire. Aux pressions de la méchanceté Jésus oppose seulement le dynamisme mystérieux de la non-violence. Il n'approuve pas le mal, mais il refuse de répondre au même niveau que le mal. Évidemment, suivre Jésus jusque-là, c'est-à-dire adieu à toutes nos sécurités, ces pauvres sécurités que nous appuyons sur des arguments de justice, sur des droits réels à faire valoir, sur des compétences que nous voulons défendre, sur des rôles qui nous flattent et que nous voulons garder. Ce risque évangélique réclame une force que seul le Christ peut nous donner, la force de l'espérance, toujours paradoxale ; un tel renoncement à l'agressivité, véritable folie aux yeux du monde, ne peut être vécu que par amour, par un amour un peu fou lui aussi, voué à Celui qui est source de tout amour. La disproportion grandira forcément dans notre vie évangélique, entre nos droits et nos devoirs, entre ce que nous recevons et ce qu'il faudra donner, disproportion douloureuse, révoltante même à certains jours, disproportion qui ne sera corrigée que par le cœur de Dieu selon les critères d'une sagesse inaccessible, et qui sont, eux aussi, des critères d'amour.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 14 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 170.10 Deuxième année vie publique (...) Quel homme pourrait dire : “ Je n’ai pas besoin de miséricorde ” ? Personne. Or, s’il est dit dans l’ancienne Loi : “ Œil pour œil et dent pour dent ”, pourquoi ne devrait-on pas dire dans la nouvelle : “ Qui aura été miséricordieux obtiendra miséricorde ” ? Tous ont besoin de pardon. Eh bien ! ce n’est pas la formule et la forme d’un rite qui obtiennent le pardon, car ce ne sont que des symboles extérieurs accordés à l’esprit humain opaque. Mais c’est le rite intérieur de l’amour, ou encore de la miséricorde. Car si l’on a imposé le sacrifice d’un bouc ou d’un agneau et l’offrande de quelques pièces de monnaie, c’était dû au fait qu’à la base de tout mal on trouve toujours deux racines : la cupidité et l’orgueil. La cupidité est punie par la dépense qu’il faut faire pour l’offrande, l’orgueil par la confession publique du rite : “ Je célèbre ce sacrifice parce que j’ai péché. ” Et cela se fait aussi pour annoncer les temps et les signes des temps, et le sang répandu est la figure du Sang qui sera répandu pour effacer les péchés des hommes. Bienheureux donc celui qui sait être miséricordieux à l’égard de ceux qui sont affamés, nus, sans toit, et de ces personnes encore plus misérables dont le mauvais caractère fait souffrir à la fois elles-mêmes et ceux qui vivent avec elles. Faites preuve de miséricorde. Pardonnez, compatissez, secourez, instruisez, soutenez. Ne vous enfermez pas dans une tour de cristal en disant : “ Moi, je suis pur, et je ne descends pas parmi les pécheurs. ” Ne dites pas : “ Je suis riche et heureux et je ne veux pas entendre parler des misères d’autrui. ” Pensez que, plus vite que de la fumée dispersée par un grand vent, votre richesse, votre santé ou votre aisance familiale peuvent se dissiper. Et rappelez-vous que le cristal fait office de loupe et que ce qui serait passé inaperçu en vous mêlant à la foule, vous ne pourrez plus le tenir caché si vous vous établissez dans une tour de cristal, seuls, à l’écart, éclairés de tous côtés. (…) L’ancienne parole : “ œil pour œil, dent pour dent ” ne se trouve pas dans les dix commandements, mais on l’a ajoutée parce que l’homme privé de la grâce est tellement féroce qu’il ne peut comprendre que la vengeance. Elle est annulée, bien sûr qu’elle est annulée, par ce nouveau précepte : “ Aime celui qui te hait, prie pour celui qui te persécute, justifie celui qui te calomnie, bénis celui qui te maudit, fais du bien à celui qui te fait du tort, montre-toi pacifique envers le querelleur, indulgent avec celui qui t’importune, volontiers secourable pour celui qui te sollicite. Ne sois pas usurier, ne critique pas, ne juge pas. ” Vous ne connaissez pas les tenants et les aboutissants des actions des hommes. Lorsqu’il s’agit d’aider, de quelque manière que ce soit, soyez généreux, soyez miséricordieux. Plus vous donnerez, plus l’on vous donnera, et Dieu versera dans le sein de l’homme généreux une mesure pleine et bien tassée. Dieu vous le rendra non seulement pour ce que vous avez donné, mais bien davantage. Cherchez à aimer et à vous faire aimer. Les procès coûtent plus cher qu’un arrangement à l’amiable et la bonne grâce est comme du miel dont la saveur reste longtemps sur la langue. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 16 Juin - 14:01 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Aimez vos ennemis » (Mt 5, 43-48)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Les animaux sauvages ont presque tous un territoire, qu'ils parcourent, qu'ils marquent, qu'ils défendent. Malheur à l'intrus, malheur au concurrent ! Il en va de même parfois pour nous, les humains : plus nous sommes sauvages, plus sévèrement nous défendons notre territoire. Notre cœur a des frontières, et il en crée toujours de nouvelles : frontières entre les personnes et entre les groupes, entre les amis et les ennemis, entre les gens intéressants et les laissés pour compte, entre ceux pour qui nous existons et ceux qui n'existent pas pour nous. Au-delà de la frontière, parfois très près des yeux, mais déjà loin du cœur, nous apercevons des frères et des sœurs dont nous craignons le caractère, les réactions, dont nous n'attendons plus rien, ni compréhension, ni dévouement, ni lumière, et pour qui nous avons cessé d'espérer. À ces limites de notre regard, à ces scléroses de notre cœur, Jésus oppose la manière de Dieu, les habitudes du Père céleste, qui est parfait : "Soyez parfait, comme votre Père céleste est parfait". Elle est insaisissable, cette perfection du Père céleste... Elle est faite, bien sûr, de miséricorde ; mais Jésus la décrit aussi comme une joie de donner et de faire vivre, comme un désir sans limites de faire confiance, comme un océan de tendresse qui n'aurait pas de rivages. Dieu aime toujours le premier, et continue d'aimer même quand aucun amour ne lui répond Dieu ignore les frontières entre les hommes et entre les groupes ; Dieu n'enferme jamais un homme dans son passé, et à toute heure il nous rejoint pour œuvrer en nous, sans reprise, sans lassitude, dans le sens de la vie, de l'élan, de l'espérance. Même le païen, même le publicain, même le méchant et l'injuste peuvent compter sur son soleil et sa pluie, et donc aussi attendre les récoltes et espérer pour l'avenir. C'est déjà ce que le psalmiste chantait à son Dieu : "Toi, tu ouvres la main, tu rassasies tout vivant, et c'est là ton plaisir..." La perfection du Père céleste, c'est comme une main toujours en train de s'ouvrir. C'est ce Père qu'il nous faut regarder et imiter pour lui devenir semblables, pour entrer dans l'expérience de notre filiation. Jésus y insiste : "Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, pour que vous deveniez les fils de votre Père qui est aux cieux". Nous sommes fils, et il nous faut devenir ce que nous sommes, aller jusqu'au bout, jusqu'au profond, jusqu'à la source de notre être filial, en nous laissant revêtir par le Père de sa manière d'aimer. C'est bien ce mimétisme par rapport au Père qui faisait pour Jésus la joie de tous les instants. Son style d'accueil et de pardon, il le prenait au Père, il le lisait en Dieu. Sauver comme le Père, aimer comme le Père, cela aussi était sa manière d'être Fils. De même pour nous : aimer, et pardonner, ou rejoindre le désir de Dieu qui est de faire vivre, c'est notre manière de devenir fils, d'épanouir notre être de fils. Jésus nous a prévenus : le fraternel et le théologal sont indissociables dans notre quête de Dieu. C'est bien pourquoi il est si important de garder tous les jours, dans un coin de notre cœur de pauvres et pour chacun de ceux que le Seigneur nous donne à aimer, un brin de soleil et un brin de pluie, un rayon de soleil pour la joie du frère, une ondée pour l'aider à porter du fruit.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 15 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 171.4 2ème année vie publique (…) Je vous ai enseigné hier comment Dieu doit être aimé. J’insiste maintenant sur la façon dont on doit aimer le prochain. On disait autrefois : “ Tu aimeras ton ami et tu haïras ton ennemi. ” Non, qu’il n’en aille pas ainsi. C’était bon pour les temps où l’homme n’avait pas le réconfort du sourire de Dieu. Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l’homme qu’il lui envoie son Verbe pour le racheter. Maintenant le Verbe parle, et c’est déjà la grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la grâce, non seulement sera répandue, mais elle sera donnée à toute âme qui croit au Christ. C’est pour cela qu’il faut élever l’amour du prochain à la perfection qui ne fait pas de distinction entre l’ami et l’ennemi. On vous calomnie ? Aimez et pardonnez. On vous frappe ? Aimez et tendez l’autre joue à celui qui vous gifle, en pensant qu’il vaut mieux que sa colère s’en prenne à vous qui savez la supporter plutôt qu’à un autre qui se vengerait de l’affront. On vous a volés ? Ne pensez pas : “ Mon prochain est un être cupide ”, mais pensez charitablement : “ Mon pauvre frère est dans le besoin ” et donnez-lui aussi votre tunique s’il vous a déjà pris votre manteau. Vous le mettrez dans l’impossibilité de faire un double vol car il n’aura plus besoin de voler la tunique d’un autre. Vous répondez : “ Ce pourrait être par vice et non par nécessité. ” Eh bien, donnez-le quand même ! Dieu vous en récompensera et l’injuste expiera. Mais souvent – et cela rappelle ce que j’ai dit hier sur la douceur –, le pécheur qui se voit ainsi traité renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant son vol par la restitution. Montrez-vous généreux envers ceux, plus honnêtes, qui vous demandent ce dont ils ont besoin, au lieu de vous voler. Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l’ai enseigné hier, ces pénibles inégalités sociales, causes de tant de malheurs humains et surnaturels, n’existeraient plus. Pensez toujours : “ Mais si, moi, j’avais été dans le besoin, quel effet m’aurait fait le refus d’une aide ? ” et agissez d’après votre réponse. Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’il vous soit fait. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 16 Juin - 14:02 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Que ton aumône reste dans le secret » (Mt 6, 1-6.16-18)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Beaucoup de gens, note Jésus, agissent bien en vue, pour se faire remarquer, parce qu'ils cherchent la fausse gloire, celle qui vient des hommes. Ils disposent de trois moyens, qui, en général, leur réussissent : la trompette, le carrefour, la comédie. Ils obtiennent vite auprès des hommes le seul salaire, la seule récompense que les hommes puissent donner : l'estime et l'admiration. Mais cela sonne creux et ne dure pas longtemps. Tout autres sont les réflexes des croyants qui veulent vivre comme des justes. Vivre en juste, dans le langage biblique, c'est ne pas accumuler des mérites pour se justifier ensuite à tout coup, c'est s'ajuster humblement à Dieu, à son dessein, à son plaisir, selon les paroles mêmes de Jésus, qui disait, de sa relation au Père : "C'est ce qui lui plaît que je fais toujours". Les justes, eux aussi, ont trois petites méthodes dont ils sont contents, sans jamais aller jusqu'à en être fiers : D'abord un réflexe : l'incognito... puis un endroit favori : le fond de la maison... puis un style, une mode : un visage toujours avenant. Résultat : les autres ne se doutent de rien, ne voient rien, n'ont rien à admirer, à raconter, à divulguer. Lui-même, le juste, ne se raconte pas d'histoire ; il ne dénonce pas à sa main gauche le cadeau qu'a fait sa main droite ; autrement dit : il ne prend pas la moindre complaisance en lui-même et ne sait même pas se souvenir du bien qu'il a fait. Pour prier, il ne se met pas non plus devant une glace, mais derrière la porte ; et quand il jeûne, à le voir, on croirait qu'il part à la fête. Sa fête à lui, c'est la joie de son Dieu, le "plaisir" de son Dieu, et c'est une fête qui se célèbre avec Lui dans le secret, à deux, en vis à vis, en dialogue d'amour. C'est déjà, pour le juste, pour l'humble ajusté à Dieu, toute sa récompense ici-bas, car un seul regard de Dieu a plus de prix que toutes les renommées et tous les prestiges de ce monde. Le secret, c'est justement le lieu où nous cherchons le seul regard du Père, et ce que nous faisons dans le secret pour être vus de lui seul, connus de lui seul, valorisés par lui seul, le Père nous le revaudra, promet Jésus. Comment nous le revaudra-t-il ? Lui seul le sait, et c'est fort bien ainsi. Mais on peut lui exprimer un désir, imaginer un bonheur, et lui demander dans la prière : "Père qui m'as vu dans mon secret, accueille-moi, dès aujourd'hui, dans ton secret ; donne-moi de rencontrer ton regard !"
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 17 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 173.4 2ème année vie publique (…) pour ne pas diminuer le fruit de votre charité, veillez donc à être charitables par esprit surnaturel. Ce que je vous ai dit de la prière et du jeûne vaut aussi pour la bienfaisance et pour toutes les bonnes œuvres que vous pouvez faire. Gardez le bien que vous faites à l’abri des violations de la sensualité du monde. Gardez-le vierge des éloges humains. Ne profanez pas la rose parfumée de votre charité et de vos bonnes actions – ce véritable encensoir de parfums agréables au Seigneur –. Ce qui profane le bien, ce sont l’esprit d’orgueil, le désir d’être remarqué quand on fait le bien et la recherche de louanges. La rose de la charité est alors souillée et corrompue par les limaçons visqueux de l’orgueil satisfait, et l’encensoir se remplit des pailles puantes de la litière sur laquelle l’orgueilleux se complaît comme un animal repu. Ah ! Ces actes de bienfaisance accomplis pour qu’on parle de vous ! Il vaut bien mieux ne pas en faire ! Celui qui n’en fait pas pèche par dureté. Celui qui les accomplit en révélant la somme donnée et le nom du bénéficiaire, en mendiant les éloges, pèche par orgueil. C’est comme s’il disait : “ Vous voyez ce que je peux ? ” Il pèche par manque de charité car il humilie le bénéficiaire en révélant son nom, il pèche par avarice spirituelle en voulant accumuler les éloges humains… C’est de la paille, de la paille, rien de plus. Agissez en sorte que ce soit Dieu et ses anges qui vous louent. Vous, quand vous faites l’aumône, ne sonnez pas de la trompette pour attirer l’attention des passants et être honorés comme les hypocrites qui cherchent les applaudissements des hommes et pour cela ne donnent leur argent que là où ils peuvent être vus d’un grand nombre. Eux aussi ont déjà reçu leur récompense et n’en recevront pas d’autre de Dieu. Vous, ne tombez pas dans cette même faute et dans cette présomption. Mais quand vous faites l’aumône, que votre main gauche ne sache pas ce que fait la main droite, tant est cachée et pudique votre obole, puis oubliez-la. Ne restez pas à applaudir votre acte en vous gonflant comme le crapaud qui s’admire de ses yeux voilés dans l’étang et qui, apercevant dans l’eau paisible le reflet des nuages, des arbres, du char arrêté près de la rive et se voyant si petit par rapport à eux, se gonfle d’air jusqu’à en éclater. Votre charité elle-même n’est rien, comparée à l’infini de la charité de Dieu, et si vous voulez devenir semblables à lui et rendre votre petite charité grande au point d’égaler la sienne, vous vous remplirez du vent de l’orgueil et finirez par périr. Oubliez l’acte lui-même. Il vous en restera toujours la présence d’une lumière, d’une parole douce comme le miel, et cela vous rendra le jour lumineux, doux, bienheureux. Car cette lumière sera le sourire de Dieu, ce miel la paix spirituelle qui est encore Dieu, cette voix la voix du Dieu Père qui vous dira : “ Merci. ” Lui, il voit le mal caché et le bien qui se cache et il vous en récompensera. Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 16 Juin - 14:04 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Votre Père céleste vous pardonnera » (Mt 6, 7-15)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Le Pater, dans l'Evangile de St Matthieu, vient en conclusion d'un long enseignement de Jésus sur la prière. Quand tu pries, dit Jésus, ne va pas te camper aux carrefours pour te faire voir : prie ton Père sans être vu, ferme sur toi la porte ; accepte ces moments où tu n'auras pas d'autre motivation pour la prière que la présence de ton Père. Quand tu pries, ne rabâche pas, ne répète pas, ne t'énerve pas comme si, à force de tension, tu allais contraindre Dieu à te rendre la prière facile. Derrière toute ostentation comme derrière toute impatience dans la prière se cache, en effet, une erreur sur Dieu ; et c'est surtout cela que Jésus veut nous faire comprendre. Dès que l'on prie dans le secret, dès lors qu'on fait à Dieu cette politesse affectueuse de fermer la porte, il n'y a pas à "rejoindre" Dieu, car Dieu est là, déjà, dans le secret, dans son secret où il nous a admis. "Dieu te le rendra", promet Jésus. Et que nous rendra-t-il ? - le secret ! Dieu te revaudra le secret que tu voulais pour lui. L'important n'est pas que nous voyions Dieu (du moins sur cette terre), mais que Dieu, qui voit dans le secret, nous regarde dans le secret où pour lui nous sommes entrés. Et à partir du moment où Dieu nous voit, nous n'avons pas à nous appesantir sur nos manques, sur nos impréparations, sur nos porte-à-faux, sur nos misères : "Votre Père, dit Jésus, sait bien de quoi vous avez besoin, avant même que vous demandiez". Il sait déjà, tout comme il est déjà. Nous sommes devancés, et c'est bien comme cela ; notre démarche déjà lui a tout dit, tout apporté ; notre fardeau est déjà déchargé, puisque Dieu sait déjà. Quel va être, dans ces conditions, le premier mot de la prière pour celui qui est déjà accueilli, déjà entendu, déjà compris? "Vous donc, dit Jésus, priez ainsi : Notre Père..." Père de nous, Père de nous tous. Au moment même où le Moi s'efface devant le Toi de Dieu, voilà que le Nous envahit tout le champ de la prière ; et le secret voulu pour Dieu nous fait communier, devant Dieu, à la prière des hommes de l'univers : "Notre Père, qui es aux cieux". Dans le Pater, c'est toujours un Nous qui s'adresse à Dieu, c'est toujours un nous qui dit Toi ; c'est toujours l'Eglise de Jésus qui, tournée vers le Père, avant toute autre demande lui parle de trois choses : son Nom, son Règne, sa volonté.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 30 mars 28 Lieu Jérusalem Livre Tome 3 - ch 203.5 2ème année vie publique (…) – Ecoutez. Quand vous priez, dites ceci : “ Notre Père qui es aux Cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne sur la terre comme il est dans le Ciel, et que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ” » Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs et émus. « Rien d’autre n’est nécessaire, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour son âme comme pour sa chair et son sang. Avec cela, demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous accomplissez ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera désuni sous la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, morcelées, formant des cellules particulières dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Eglise apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Eglise. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Eglise Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes en raison de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Souvenez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans église, sans livre, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière ainsi qu’une église ouverte dans son cœur pour la réciter. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 23 Juin - 11:48 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 19-23)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. La lampe du corps, c’est l’œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, comme elles seront grandes, les ténèbres ! »
MÉDITER AVEC LES CARMES L'œil, c'est la lampe du corps. C'est pour nous comme une fenêtre ouverte sur le réel, sur le monde des choses et des personnes. Par l'œil nous arrivent la lumière et les connaissances qui nous permettent de situer les choses, de comprendre et de deviner les humains et leurs sentiments. Grâce à l'œil nous sommes en mesure de nous orienter, d'agir, de nous mouvoir pour agir. Voir, juger, agir... Pour bien agir, il faut pouvoir juger ; pour bien juger il faut voir. Jésus ajouterait : il faut bien voir, et donc que l'œil soit sain (littéralement : "simple", haplous), c'est-à-dire qu'il nous fournisse, des choses et des gens, une image vraie, une image claire. Tout comme nous avons, pour la vie matérielle, deux yeux du corps, que nous protégeons instinctivement, nous disposons, pour vivre avec Dieu et avec notre prochain, d'une vision spirituelle, d'une fenêtre du cœur ouverte sur le monde de Dieu et le monde des frères. C'est elle qui nous éclaire lorsque nous tâtonnons dans le monde pour y rencontrer autrui et pour y accomplir la volonté de Dieu. Si ton œil est malade, dit Jésus, ton être (corps) tout entier se trouve dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi devient ténèbres, quelles ténèbres ! Si la lumière intérieure qui t'est donnée pour comprendre et aimer est éteinte en toi, Si ton jugement d'homme et de chrétien reste flou et dans la pénombre, Si tu ne cherches jamais à relire ta vie et tes choix, Si tu n'as plus de fenêtre ouverte sur le monde de Dieu et sur les réflexes du Christ, comme tu vas tâtonner, achopper, te heurter aux personnes et te blesser sur les choses ! Quelles ténèbres dans ta vie, quelle tristesse dans ton cœur, quel gâchis dans ton action, quelles illusions dans ton amour ! Heureusement, quand la vie ou le péché nous ont aveuglés, l'Esprit nous est donné "pour connaître les dons que Dieu nous a faits", l'Esprit de la vérité, qui scrute les profondeurs de Dieu et nos propres profondeurs, l'Esprit de l'adoption qui nous rend libres dans la maison du Père et qui rend lumineuse en nous la parole de Jésus ; le Christ Sauveur est là pour guérir nos yeux et pour nous redonner un regard. "Je suis la lumière du monde, disait Jésus ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 17 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 173.2 2ème année vie publique (…) Les trésors de la terre ne durent pas, mais les trésors du Ciel sont éternels. Avez-vous l’amour de ce qui vous appartient ? Cela vous fait-il de la peine de mourir, parce que vous ne pouvez plus vous occuper de vos biens et que vous devez les laisser ? Alors transportez-les au Ciel ! Vous demandez : “ Ce qui est de la terre n’entre pas au Ciel et tu enseignes que l’argent est la chose la plus dégoûtante de la terre. Comment donc pouvons-nous le transporter au Ciel ? ” Non, vous ne pouvez pas emporter les pièces de monnaie, qui sont matérielles, dans le Royaume où tout est spirituel, mais vous pouvez emporter la fécondité de cet argent. (…) Ayez votre trésor au Ciel, pour y avoir votre cœur, au-dessus et au-delà du danger pour que non seulement l’or, les maisons, les champs ou les troupeaux ne puissent subir des malheurs, mais pour que votre propre cœur ne soit pas attaqué, enlevé, corrompu, brûlé, tué par l’esprit du monde. Si vous agissez ainsi, vous aurez votre trésor dans votre cœur parce que vous aurez Dieu en vous, jusqu’au jour bienheureux où vous serez en lui. Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 23 Juin - 12:34 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ne vous faites pas de souci pour demain » (Mt 6, 24-34)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera- t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »
MÉDITER AVEC LES CARMES "Ne vous inquiétez pas", dit Jésus. C'est là l'un des maîtres-mots de sa sagesse, qui suffit, à lui seul, à situer l'insécurité dans notre vie de foi et d'espérance. Et Jésus, pour nous aider à lâcher prise, à ne pas crisper les mains sur nos soucis, nous donne plusieurs raisons. D'abord le souci est impuissant, inefficace. Pas plus que nous ne pouvons, à force de souci, augmenter notre taille de quelques centimètres, nous ne pouvons nous donner à nous-mêmes des journées de 28 heures, de l'aisance au travail, ou une résistance physique que nous n'avons pas. Et puis le souci est inutile, dès lors que Dieu est là, qui se soucie de nous : "Il sait bien, votre Père", dit Jésus. Et il n'est pas de chemin plus court vers la paix, que de se dire et de se redire, spécialement aux heures difficiles, quand l'image de nous-mêmes se brouille et parasite notre espérance : "Dieu sait, Dieu voit" ; Jésus sait, Jésus voit ; "Seigneur, tu sais tout, tu vois bien que je t'aime." Dieu habille les fleurs : il saura bien vêtir ses enfants. Enfin le souci nous détourne de l'essentiel, qui est le règne de Dieu, c'est-à-dire l'accomplissement de son plan d'amour sur la terre, et la justice de Dieu ; comprenons ici : la justice que Dieu réclame, c'est-à-dire une existence pleinement "ajustée" à son vouloir, une vie qui réponde constamment aux initiatives de salut que Dieu prend pour chacun et pour le monde entier. Or c'est dans l'aujourd'hui que se trouve et se cherche le règne de Dieu. "Rien que pour aujourd'hui", chantait Thérèse, parce que l'aujourd'hui est la mesure la plus naturelle, la plus vraie, la plus sûre, de la fidélité. "Il y eut un soir, il y eut un matin" : c'est le grand rythme de la création. "Il y a un matin, il y a un soir" : c'est le petit rythme de la rédemption. L'aujourd'hui englobe tout ce que nous pouvons vraiment connaître et vraiment accomplir de la volonté de Dieu. Au-delà, nous pouvons, souvent nous devons prévoir et préparer, mais le souci est déjà de trop, parce qu'il nous fait retomber du plan de l'amour au niveau de l'imaginaire. Imaginer les choses, c'est une manière de les posséder et de les garder pour soi seul. Chaque fois qu'au-delà d'une saine prospective nous nous laissons envahir par le souci de l'avenir imaginé, nous nous replaçons au centre de tout et nous oublions, non seulement que Dieu peut, mais qu'il sait, qu'il voit, et qu'il aime. C'est bien pourquoi St Jean de la Croix met la nuit de l'imagination et de la mémoire en relation directe avec l'espérance. Il y a là une purification et une ascèse auxquelles peut-être nous ne pensons pas assez, même quand par ailleurs nous recherchons loyalement le règne de Dieu. Jésus, le Sage de la nouvelle alliance, nous propose de nous initier à sa propre liberté de cœur face à l'avenir. Qu'il nous donne à tous, par la force de sa présence, par l'énergie de sa Pâque, assez d'amour pour nous contenter de Lui, assez d'espérance pour attendre ses merveilles. Car elles viendront, et déjà elles viennent, "mais c'est de nuit".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 17 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 173.7 2ème année vie publique (…) C’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas trop de posséder peu : vous aurez toujours le nécessaire. Ne vous inquiétez pas trop en pensant à l’avenir : personne ne sait quel avenir l’attend. Ne vous préoccupez pas de ce que vous mangerez pour vous garder en vie, ni de quoi vous vous couvrirez pour garder votre corps au chaud : la vie de votre âme est bien plus précieuse que votre ventre et vos membres, elle a bien plus de prix que la nourriture et le vêtement, comme la vie matérielle a plus de prix que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Et votre Père le sait. Sachez-le donc, vous aussi. Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas dans des greniers et pourtant ils ne meurent pas de faim car le Père céleste les nourrit. Or vous, les hommes, les créatures préférées du Père, vous valez beaucoup plus qu’eux. (…) Ne vous mettez donc pas en peine pour ce qui ne le mérite pas. Affligez-vous d’être imparfaits et non d’être mal approvisionnés en biens terrestres. Ne vous mettez pas à la torture pour le lendemain. Demain pensera à lui-même, et vous y penserez au moment où vous le vivrez. Pourquoi vous en soucier dès aujourd’hui ? La vie n’est-elle pas déjà suffisamment encombrée par les souvenirs pénibles d’hier et les pensées torturantes d’aujourd’hui pour éprouver le besoin d’y ajouter les cauchemars des “ que sera demain ” ? Laissez à chaque jour ses ennuis ! Il y aura toujours dans la vie plus de peines que nous ne le voudrions, sans encore ajouter les peines à venir aux présentes ! Répétez sans cesse la grande parole de Dieu : “ Aujourd’hui. ” Vous êtes ses enfants, créés à sa ressemblance. Dites donc avec lui : “ Aujourd’hui. ” (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 23 Juin - 12:37 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? » (Mc 4, 35-41)Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
MÉDITER AVEC LES CARMES Après une série de paraboles (4,1-34), adressée pour une part aux disciples, une série de quatre miracles (4,35 - 5,4), la tempête apaisée, la guérison du démoniaque, le rappel à la vie de la fille de Ya'ir et la guérison de la femme au flux de sang, rappellent que le pouvoir du Messie se manifeste autant par des actes que par des paroles. De plus ce pouvoir atteint aussi bien la nature que les démons ou la mort. Le cadre, c'est le lac, que les disciples vont traverser vers l'est, puisque l'épisode suivant les situe en pays païen. Une tempête se lève, comme lorsque le vent venu de la mer rencontre les bourrasques du désert syrien, et Jésus dort, sur le coussin du timonier qu'il a mis sous sa tête. Écoutons ce qu'expriment les disciples, puis Jésus, avant de nous demander l'importance, pour nous, de cet apaisement de la tempête. Chez les disciples, c'est la peur, et ils reprochent presque à Jésus de s'en désolidariser : "Maître, cela ne te fait rien que nous périssions !" Rien sur la confiance, rien sur la foi, sinon une vague impression que Jésus, s'il le voulait, y pourrait quelque chose. D'ailleurs les disciples ont pris l'initiative d'emmener Jésus "comme il se trouvait", suivi d'une flottille qui ne parvenait pas à se séparer de lui. Jésus, d'abord passif et comme absent, est réveillé : c'est l'heure de sa puissance. Il commande à la mer démontée , comme Dieu a menacé le chaos primitif (Ps 104,7), et il dit : "Silence ! Tais-toi !", comme à l'esprit impur (1,25). Sur le champ, la mer obéit, comme il est dit dans le Psaume : "II ramena la bourrasque au silence et les flots se turent. Il se réjouirent de les voir s'apaiser, il les mena jusqu'au port de leur désir"(Ps 107,29-30). Et Jésus, à son tour, fait des reproches : "Vous avez eu si peur, parce que vous manquez de foi !" Comme s'ils pouvaient courir un danger alors que Jésus est là, et qu'il dort. Et la "grande crainte" que les disciples éprouvent (cf. Jonas 1,10) ne débouche que sur une question : "Qui donc est-il ?" La vie spirituelle nous fait revivre souvent l'angoisse des disciples. Quand les dangers, les incertitudes ou les incompréhensions s'amoncellent autour de nous, notre premier réflexe est de craindre, comme si nous étions seuls, et condamnés à périr, comme si Jésus n'était pas en nous, pour nous fortifier et nous tirer de l'isolement. Ce qui nous surprend, c'est le calme qui se fait en nous quand Jésus a parlé et quand nous l'avons appelé au secours. Quand nous descendons en nous jusqu'au niveau de la foi, quand nous acceptons de voir les choses et les personnes comme Jésus les voit, quand nous décidons de nous en remettre à lui et d'adopter son langage, notre barque cesse de faire eau de toutes parts, le vent tombe, et nous nous reprenons à espérer. Mais il est des tempêtes, subites ou habituelles, que nous ne pouvons affronter avec nos seules forces et dont Jésus veut se rendre maître. Il faut seulement que nous allions plus loin qu'une question, et qu'un acte de foi authentique vienne nous libérer. Qu'est-ce qui pourrait lui faire obstacle, si le vent et la mer lui obéissent ?
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 14 mars 28 Lieu Lac de Tibériade Livre Tome 3 - ch 185.3 2ème année vie publique Enseignement de Jésus : « Je ne te commente pas l’évangile dans le sens où tous le commentent. Je vais t’éclairer ce qui précède le passage de l’évangile. Pourquoi est-ce que je dormais ? Est-ce que par hasard je ne savais pas que la bourrasque allait arriver ? Si, je le savais. J’étais seul à le savoir. Dans ce cas, pourquoi est-ce que je dormais ? Les apôtres étaient des hommes, Maria. Animés de bonne volonté, mais encore tellement “ hommes ” ! L’homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est réellement capable de quoi que ce soit, il est plein de suffisance et d’attachement à son “ savoir faire ”. Pierre, André, Jacques et Jean étaient de bons pêcheurs, par conséquent ils se croyaient insurpassables dans la manœuvre des bateaux. Quant à moi, j’étais pour eux un grand “ rabbi ”, mais une nullité comme marin. C’est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée, ils me priaient de rester assis parce que je ne pouvais rien faire d’autre. Leur affection y était aussi pour quelque chose, car ils ne voulaient pas m’imposer des fatigues matérielles. Mais l’attachement à leur “ savoir faire ” dépassait encore leur affection. Je ne m’impose que dans des cas exceptionnels, Maria. Généralement, je vous laisse libres et j’attends. Ce jour-là, j’étais fatigué et on me priait de me reposer, c’est-à-dire de les laisser faire, eux qui étaient si capables. Je me suis donc endormi. Dans mon sommeil, se mêlait aussi cette constatation que l’homme est “ homme ” et qu’il veut agir par lui-même sans se rendre compte que Dieu ne demande qu’à l’aider. En ces “ sourds spirituels ”, en ces “ aveugles spirituels ”, je voyais tous les sourds et aveugles spirituels qui, des siècles durant, iraient à leur ruine pour avoir voulu “ agir par eux-mêmes ”, alors que je suis penché sur leurs besoins en attendant qu’ils m’appellent à l’aide. Quand Pierre a crié : “ Sauve-nous ! ”, mon amertume est tombée comme un caillou qu’on lâche. Je ne suis pas “ homme ”, je suis l’Homme-Dieu. Je n’agis pas comme vous agissez. Vous, quand quelqu’un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous le voyez dans l’embarras, même si vous n’êtes pas méchants au point de vous en réjouir, vous l’êtes assez pour rester, dédaigneux, indifférents, à le regarder sans vous émouvoir de son appel à l’aide. Par votre attitude, vous lui faites comprendre : “ Lorsque j’ai voulu t’aider, tu n’as pas voulu ? Maintenant, débrouille-toi. ” Mais moi, je suis Jésus. Je suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve toujours, dès qu’on m’appelle. Les pauvres hommes pourraient objecter : “ Alors pourquoi permets-tu aux tempêtes isolées ou généralisées de se former ? ” Si, par ma puissance, je détruisais le mal, quel qu’il soit, vous arriveriez à vous prendre pour les auteurs du bien qui, en réalité, est un don de ma part, et vous ne vous souviendriez plus jamais de moi. Plus jamais. Vous avez besoin, mes pauvres enfants, de la souffrance pour vous rappeler que vous avez un Père, comme le fils prodigue qui se rappela qu’il avait un père quand il eut faim. Les malheurs servent à vous persuader de votre néant, de votre déraison, cause de tant d’erreurs, de votre méchanceté, cause de tant de deuils et de douleurs, et de vos fautes, cause de punitions que vous vous infligez à vous-mêmes, tout comme de mon existence, de ma puissance, de ma bonté. Voilà le message de l’évangile d’aujourd’hui. “ Votre ” évangile de l’heure présente, mes pauvres enfants. Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu’il est angoissé de vous voir sans amour pour lui. Appelez-moi et je viendrai. » Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 23 Juin - 16:37 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « De la manière dont vous jugez, vous serez jugés » (Mt 7, 1-5)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
MÉDITER AVEC LES CARMES "Ne jugez pas !" Voilà l'une des paroles les plus inquiétantes de Jésus. Certes, il faut les bien comprendre ; Jésus ne dit pas : "Fermez-vous les yeux, bouchez-vous les oreilles ; ne réfléchissez ni aux événements ni aux attitudes ni aux situations. Il nous a même recommandé d'être prudents comme les serpents ; mais il nous demande de ne pas nous poser en juges, et donc de ne pas nous substituer à Dieu qui seul peut apprécier la culpabilité d'un homme. Pour juger sainement un homme, il faudrait tout savoir de lui : le milieu où il a vécu, l'éducation qu'il a reçue, les influences qu'il a subies, et surtout l'histoire de son intelligence et de son cœur. Et si nous savions tout cela, nous n'oserions plus dire : "Cet homme est coupable". Mais nous croyons savoir... Parce que nous voyons vivre des frères ou des sœurs, nous croyons avoir suffisamment de lumière pour les classer ou les cataloguer ; or nous ne pouvons pas être lucides sur les autres tant que nous sommes aveugles sur nous-mêmes. Et Jésus écarte d'un mot toutes nos illusions, en nous parlant de la paille et de la poutre. Nous sommes très prompts à nous apitoyer : "Oh ! le pauvre, avec sa poussière dans l'œil ! Viens, je vais t'enlever cela tout de suite !" Et l'autre se laisse faire, car on est toujours confiant lorsqu'on a une poussière dans l'œil. Instinctivement nous nous donnons le beau rôle, c'est toujours nous qui nous avançons avec le coin d'un mouchoir, pour délivrer le voisin de son moucheron ou de sa poussière dans l'œil. En fait, bien souvent nous ne faisons qu'ajouter aux souffrances des autres, car nos propres misères nous aveuglent et rendent nos gestes maladroits, ces gestes qui se voulaient libérateurs ! Jésus y insiste : il y a un ordre à respecter ; d'abord voir clair, puis éclairer les autres ; d'abord se mettre en cause, avant de reprendre ses frères ; d'abord se convertir, ensuite seulement contester ses frères ou sa communauté. D'ailleurs – et c'est là que la parole de Jésus prend toute son urgence – en jugeant notre frère, nous préparons notre propre jugement. Nos jugements sont toujours proportionnés à nos lumières, mais la sévérité de Dieu sera proportionnée à la nôtre. Quand nous paraîtrons devant lui, il nous dira : "Montre-moi ton centimètre", et il prendra nos mesures avec notre mesure. Au fond, si nous voulons éviter toute mauvaise surprise, le plus sûr et le plus simple est d'emprunter à Dieu sa mesure, pour la lui rendre au bon moment. Mais la mesure de Dieu n'est pas facile à manier ; elle ne porte ni chiffre ni marque, et elle est infiniment élastique. Elle a un nom : miséricorde.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 18 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 174.20 2ème année vie publique (…) Mes enfants, mon enseignement touche à sa fin, à l’instar du jour qui déjà décline, avec le soleil, vers l’occident. Je veux que vous reteniez les paroles de cette rencontre sur la montagne. Gravez-les dans vos cœurs. Relisez-les souvent. Qu’elles soient pour vous un guide perpétuel. Et, plus que tout, faites preuve de bonté à l’égard de ceux qui sont faibles. Ne jugez pas pour n’être pas jugés. Souvenez-vous que le moment pourrait arriver où Dieu vous rappellerait : “ C’est ainsi que tu as jugé. Tu savais donc que c’était mal. Tu as donc commis le péché en étant bien conscient de ce que tu faisais. Maintenant, subis ta peine. ” La charité est déjà une absolution. Ayez la charité en vous, pour tous et à tout propos. Si Dieu vous vient largement en aide pour vous garder droits, n’en tirez pas orgueil. Mais, si longue que soit l’échelle de la perfection, cherchez à vous élever et tendez la main à ceux qui sont fatigués, ignorants ou victimes de subites déceptions. Pourquoi regarder avec une telle attention la paille dans l’œil de ton frère si tu ne te soucies pas d’abord d’enlever la poutre qui est dans le tien ? Comment peux-tu dire à ton prochain : “ Laisse-moi enlever cette paille de ton œil ” alors que la poutre qui est dans le tien t’aveugle ? Ne sois pas hypocrite, mon enfant. Enlève d’abord la poutre de ton œil : alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans celui de ton frère sans l’abîmer. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 23 Juin - 16:38 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 7, 6.12-14)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »
MÉDITER AVEC LES CARMES "Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré." "Ne jetez pas vos perles aux pourceaux." Voilà bien des paroles étranges de la part de Jésus. On pourrait être tenté de les édulcorer par tous les moyens, mais elles résistent, et c'est tant mieux, car elles mettent bien en relief le réalisme évangélique du Seigneur. Jésus prêche la douceur, et montre l'exemple, mais à ses yeux la naïveté n'est pas une vertu, surtout quand elle compromet son message. On risque parfois de faire plus de mal que de bien en proposant hors de propos les perles du Royaume. Seul Dieu a le pouvoir de bousculer à bon escient les réticences de l'homme. Quant à nous, qui ne sommes que ses messagers, notre témoignage réclame beaucoup de discernement. Il y a des délais que nous ne pouvons pas raccourcir, des crises que nous devons respecter, des impuissances et des allergies dont nous devons tenir compte. Et Jésus nous donne deux critères pour reconnaître les moments où il faut attendre prudemment : - il ne faut pas présenter des perles si elles doivent être piétinées, par mépris ou par inconscience ; - il ne faut pas provoquer inutilement l'agressivité des hommes, même en leur proposant les choses saintes de Dieu ou de l'Évangile. L'autre consigne du Seigneur est, au contraire, totalement positive et dynamique : "Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu'ils fassent pour vous." L'une des misères que nous traînons à longueur de vie, est que nous ramenons tout à nos désirs. De là viennent la plupart de nos tristesses : nous attendons tout des autres et nous leur en voulons de ne pas tout nous donner ; nous voudrions être reconnus, être estimés, être valorisés dans nos goûts ou nos choix ; nous voudrions que nos souffrances soient comprises, que nos peines soient perçues et nos préférences devancées ; bref, nous voudrions que notre vie occupe une place dans la vie des autres, nous désirons compter pour les autres et exister dans leur pensée. Et finalement tout est mesuré à partir de nous : les choses, les événements et les personnes deviennent autant de satellites de notre moi, et la joie nous fuit, car nous sommes prisonniers de nos désirs. Jésus, en une phrase toute simple, inverse tout le mouvement, et d'un seul coup tous les verbes deviennent actifs : non pas être servi, mais servir, et donner sa vie ; non pas être porté, mais porter le fardeau du frère ; non pas être compris, mais comprendre ; non pas d'abord être rejoint, mais d'abord se mettre en route vers l'autre ; non pas être aimé à tout prix, mais aimer quoi qu'il en coûte. Tout devient actif, parce que Dieu lui-même est sans cesse à l'actif. Le Père agit sans cesse, et Jésus aussi agit. Dès lors, dans notre vie, toute tristesse consentie est péché contre l'amour, toute stagnation est trahison de l'amour. Car la charité du Christ nous presse de donner enfin ce que nous avons reçu. Dans la vie quotidienne des baptisés et des consacrés, tout sentiment de solitude va se muer en mouvement vers la solitude des autres, toute impression d'être mal jugé va devenir résolution de valoriser les autres, tout regret de ne pas vivre à plein va s'effacer dans la passion de faire vivre les autres, car aimer, c'est faire vivre, et c'est bien ainsi que Dieu est amour. Dans ce retournement du cœur tiennent toute la Loi et les prophètes, et, en un sens, tout l'Évangile ; car c'est la conversion la plus radicale qui soit, et celle qui prépare le mieux l'irruption de l'Esprit et ses initiatives. Mais qui aimera assez son Seigneur, pour s'engager sans crainte dans cette porte étroite où il faut tout lâcher pour passer en Dieu ? Qui renoncera au confort de la voie large où l'on est toujours en compagnie et en facilité ? Qui acceptera, Seigneur, de se hâter vers la vie, en solitude aimante, sur le chemin resserré, si étroit qu'il n'y aura place que pour Toi et pour lui ?
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 18 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 174.20 2ème année vie publique (…) En plus du manque de charité, évitez l’imprudence. Je vous ai dit : “ Tendez la main à ceux qui sont fatigués, ignorants, victimes de déceptions imprévues. ” Mais, si c’est charité d’instruire les ignorants, d’encourager ceux qui n’en peuvent plus, de donner des ailes nouvelles à ceux qui pour de multiples raisons ont brisé les leurs, c’est une imprudence de dévoiler les vérités éternelles à ceux qui sont infectés par le satanisme : ils s’en empareront pour jouer aux prophètes, pour s’insinuer parmi les simples, pour corrompre, détourner, souiller de manière sacrilège les choses de Dieu. Respect absolu, savoir parler et savoir se taire, savoir réfléchir et savoir agir, voilà les vertus nécessaires du vrai disciple pour faire des prosélytes et servir Dieu. Vous avez une raison et, si vous êtes justes, Dieu vous accordera toutes ses lumières pour diriger encore mieux votre raison. Pensez que les vérités éternelles ressemblent à des perles. On n’a jamais vu jeter des perles aux pourceaux qui préfèrent des glands et de puantes eaux de vaisselle aux perles précieuses. Ils les piétineraient sans pitié puis, furieux d’avoir été trompés, ils se retourneraient contre vous pour vous mettre en pièces. Ne livrez pas aux chiens ce qui est saint. Cela vaut pour maintenant et pour plus tard. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 23 Juin - 16:40 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
MÉDITER AVEC LES CARMES II y a eu des prophètes aux premiers temps de l'Église (Act 11,28; 21,11). Rarement ils prévoyaient l'avenir. Lorsqu'ils parlaient, sagement et calmement, au nom de Dieu sous l'impulsion de l'Esprit, ils s'attachaient surtout à lire les événements de l'Église ou de la communauté à la lumière de la parole de Dieu et de son dessein, à interpréter la volonté de Dieu dans des circonstances concrètes, et assez souvent ils encourageaient, exhortaient, édifiaient la communauté. Parfois aussi l'Esprit leur donnait de dévoiler les secrets des cœurs (1 Co 14, 3. 23). Assez vite, dans la primitive Église, un discernement s'imposa entre vrais et faux prophètes. "Mes bien-aimés, écrivait saint Jean, n'ajoutez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s'ils sont de Dieu, car beaucoup de prophètes de mensonge se sont répandus dans le monde" (1 Jn 4,1). D'ailleurs Jésus, de son vivant, avait proposé un enseignement nuancé. D'une part il s'en était pris à ceux qui se fermaient d'avance à toute nouveauté venue de Dieu : "Jérusalem, toi qui tues les prophètes ... (toi qui rejettes les charismes et leurs porteurs inattendus)" (Mt 23,37). Mais d’autre part il avait mis sa communauté en garde, et c'est ce que nous rappelait à l'instant l'évangile de saint Mathieu : "Méfiez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous vêtus en brebis". (On est toujours tenté par la facilité !) Et immédiatement Jésus indiquait le seul critère infaillible pour les identifier : "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits !" La vérité et l'authenticité d'un croyant finissent toujours par ressortir, par passer dans ses œuvres, par révéler ce qu'il est, ce qu'il cherche, ce qu'il a vraiment trouvé. Encore de nos jours un devoir de lucidité, une tâche de diagnostic spirituel, incombe aux communautés, car nous vivons un début de siècle où beaucoup se disent prophètes, porteurs d'un message libérateur, ou lecteurs inspirés des signes du temps présent. En ce temps où foisonnent les modes théologiques, pastorales, liturgiques, un discernement spirituel s'impose au niveau de la pensée. Non pas pour retomber automatiquement dans le déjà vu, le déjà su, le déjà entendu, car l'Esprit Paraclet apporte chaque jour à l'Église sa grâce de nouveauté, et les disciples de Jésus n'ont pas à craindre la vie, la jeunesse, la créativité. Mais il y a, aujourd'hui comme au début de l'Église, de vrais et de faux prophètes. La pierre de touche pour les reconnaître ? c'est de savoir si ce prophète opère un véritable dévoilement, une illumination, une mise en lumière du dessein de Dieu, ou si au contraire il propose une réduction du mystère de Jésus ou un affadissement du sel de l'Évangile : - le faux prophète tourne le dos aux événements fondateurs et aux promesses de Dieu ; - le faux prophète opère un tri dans les paroles de Jésus et choisit son menu dans la Révélation ; - il confond la nouveauté de Dieu avec la nouveauté de ses propres théories ou de son langage ; Bref : il fait taire les questions de Dieu, celles qui construisent l'homme et le mettent en marche, pour faire entendre ses propres questions sans parfois souhaiter vraiment de réponse. À une époque de refonte des esprits, des cultures, de l'affectivité, le même discernement spirituel doit jouer au niveau de l'action. Face à telle initiative, à tel projet, à telle orientation qui se présente comme prophétique, comme porteuse des promesses de l'avenir, une communauté héritière du prophétisme de Jésus, soucieuse de lire l'aujourd'hui dans la lumière de Dieu, peut se poser des questions toutes simples, celle qui résonnent dans le Nouveau Testament, et regarder les fruits déjà produits et ceux qui se préparent : - est-ce que cela construit, édifie la communauté ? (C’est le critère des vrais charismes selon Paul) ; - est-ce que cela resserre l'unité de l'Esprit par le lien de la paix ? - est-ce que cela crée selon Dieu, dans la sainteté et la vérité ? - est-ce que les moyens préconisés sont ceux de l'évangile et des Béatitudes ? - est-ce que par là les pauvres sont évangélisés, entendent une bonne nouvelle qui les remettra dès aujourd'hui, "rien que pour aujourd'hui", sur la route de l'espérance ? Mais il est une question plus urgente encore que chacun de nous ne manque pas de se poser, quand retombe l'ardeur de la prière, quand se relâche l'écoute de la parole, quand fléchissent la vigilance fraternelle et le désir de témoigner : "Qu'ai-je fait moi-même de la grâce prophétique déposée en moi par le don de l'Esprit ?"
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 15 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 171.3 2ème année vie publique (…) Gardez-vous des faux prophètes et de ceux qui enseignent l’erreur. Ils viennent à vous comme des agneaux, mais ce sont des loups rapaces. Ils viennent à vous sous des dehors de sainteté, mais ils se moquent de Dieu. Ils prétendent aimer la vérité, mais se nourrissent de mensonges. Examinez-les avant de les suivre. L’homme a une langue pour parler, des yeux pour voir et des mains pour faire des gestes. Mais il y a autre chose qui témoigne avec plus de vérité de ce qu’il est réellement : ses actes. Et que voulez-vous que soient deux mains jointes pour la prière si ensuite l’homme est voleur et adultère ? Que sont deux yeux qui chavirent de tous côtés pour jouer aux inspirés, si ensuite, une fois passée l’heure de la comédie, ils se plaisent à regarder avidement la femme ou l’ennemi dans un désir de luxure ou d’homicide ? Que voulez-vous que soit la langue qui sait entonner la chanson mensongère des éloges et séduire par des paroles mielleuses quand, par derrière, elle vous calomnie et est capable de se parjurer pour vous faire passer pour des gens méprisables ? Qu’est la langue qui fait de longues oraisons hypocrites, mais s’en va aussitôt détruire la réputation du prochain ou séduire sa bonne foi ? Elle est répugnante ! Les yeux et les mains qui mentent sont répugnants. Mais les actes de l’homme, ses vrais actes, c’est-à-dire sa façon de se comporter en famille, dans le commerce, envers son prochain et ses serviteurs, voilà ce qui témoigne : “ Voici un serviteur du Seigneur. ” Car les actions saintes sont le fruit d’une religion vraie. Un bon arbre ne donne pas de mauvais fruits, comme un arbre mauvais ne donne pas de bons fruits. Ces ronces pleines d’épines pourront-elles donner des raisins savoureux ? Et ces chardons encore plus piquants pourront-ils faire mûrir des figues délicieuses ? Non, en vérité vous ne cueillerez sur les premières que quelques mûres peu agréables et ce sont des fruits immangeables que donneront ces fleurs, épineuses bien qu’elles soient des fleurs. L’homme qui n’est pas juste pourra inspirer le respect par son aspect, mais par cela uniquement. Même ce chardon plumeux ressemble à une touffe de fils d’argent très fins que la rosée a ornée de diamants. Mais si par inadvertance vous le touchez, vous voyez que cette touffe n’est qu’une masse de piquants qui vous font souffrir, et sont nuisibles aux brebis. Aussi les bergers les arrachent-ils de leurs pâturages et ils les jettent au feu allumé pendant la nuit pour que même les graines n’échappent pas à la destruction. Juste mesure de prévoyance. Moi, je ne vous dis pas : “ Tuez les faux prophètes et les fidèles hypocrites ”, mais au contraire : “ Laissez-en la charge à Dieu. ” Je vous dis pourtant : “ Faites attention, écartez-vous-en pour ne pas être empoisonnés par leurs sucs. ” (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Mer 23 Juin - 16:42 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Son nom est Jean » (Lc 1, 57-66.80)Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.
MÉDITER AVEC LES CARMES Personne ne s'attendait à cela : une vieille femme avec un bébé magnifique ! et dans la maison d'Élisabeth tout le village défilait. On voulait voir l'enfant, féliciter le vieux couple, et les plus clairvoyants, se souvenant des Écritures, se disaient : "Vraiment, rien n'arrête le Seigneur, que ce soit la vieillesse ou la stérilité". Ni les voisins ni la famille n'auraient voulu manquer la fête du huitième jour. L'atmosphère était à la joie, à la jeunesse, au renouveau. Une seule ombre au tableau: Zacharie était toujours muré dans son silence. Il avait douté de la puissance de Dieu ; et à l'Ange qui lui annonçait une naissance prochaine, il avait répondu : "Qu'est-ce qui m'en assurera ?". Comme si la parole de Dieu ne suffisait pas, il avait demandé un signe... et le signe était venu, inattendu, décevant, étrange: une impuissance à communiquer. Dès qu'un croyant décroche du niveau de la foi, dès qu'il quitte le terrain de la Promesse, dès qu'il commence à contester l'initiative de Dieu, il n'a plus de parole à faire entendre à ses frères ; dès lors qu'il refuse ce que Dieu lui dit, il n'a plus rien à dire au nom de Dieu. De là viennent souvent les mutismes dans l'Église : on comptait sur telle homme, sur telle femme, et ils sont tout à coup devenus muets. Pour n'avoir pas accueilli telle parole de Dieu, ils ont perdu leur propre parole; pour avoir trouvé invraisemblable l'espérance que Dieu leur offrait, ils se sont coupés de la joie réservée aux coeurs pauvres. Mais après le doute vient le moment de la foi, et Zacharie, en griffonnant sur sa tablette, appuie de toute son autorité la résolution d'Élisabeth: l'enfant s'appellera, non pas Zacharie, comme son père, mais Jean. Ce qui est en cause ici, ce n'est pas tellement la signification des deux noms, car les deux sont aussi beaux et aussi profonds l'un que l'autre. Zakar-yah, "Dieu s'est souvenu", et Yô-hânan, "Dieu a fait grâce", ce sont, au fond, deux noms équivalents, car pour Dieu, se souvenir, c'est faire grâce, c'est prolonger sa grâce, et quand Dieu fait grâce, c'est toujours dans l'axe d'une promesse, et donc dans l'axe du souvenir. La différence est ailleurs : Zacharie serait le nom donné par un homme, le nom d'un père humain et le rappel d'une lignée humaine ; tandis que Yôhânan est le nom que Dieu a donné, une sorte de nom-programme pour la vie du Précurseur. Ainsi le bébé s'appellera Jean, et Zacharie le vieux prêtre se rallie au programme de Dieu. Le Seigneur lui-même a nommé l'enfant du vieil homme, et c'est là qu'est tout le mystère. Lors de la création, selon la théologie imagée de la Genèse, Dieu avait demandé à l'homme de nommer tous les êtres qui formaient son monde; et voilà qu'à l'inverse Dieu se réserve de nommer certains enfants des hommes, ceux sur qui d'avance il pose sa main. Ainsi en va-t-il de nos créations, de nos œuvres, de nos projets de vie. À quoi servirait-il de vouloir à tout prix leur donner un nom d'homme, quand Dieu lui-même les garde sous sa main pour leur donner en temps voulu un nom connu de lui seul ? Si Dieu notre Père a déjà fait tant de merveilles dans notre pauvreté, s'il parvient à susciter malgré tout la vie dans la terre stérile de notre amour, comment ne pas lui faire confiance jusqu'au bout ? C'est peut-être le geste filial que Dieu attend de nous pour nous rendre la parole, pour faire de chacun de nous un vrai témoin de sa miséricorde.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 12 juillet de l'an -5 Lieu Jérusalem Livre Tome 1 - ch 24.2 Naissance et vie cachée (...) Le moment de la circoncision arrive. « Nous l’appellerons Zacharie. Tu es âgé, et il convient que l’on donne ton nom à l’enfant, disent les hommes. – Ah, ça non ! S’exclame sa mère. Son nom est Jean. Par son nom, il doit rendre témoignage à la puissance de Dieu. – Mais quand donc y a-t-il eu un Jean dans notre famille ? – Peu importe. Il doit s’appeler Jean. – Qu’en dis-tu, Zacharie ? Tu souhaites qu’il porte ton nom, n’est-ce pas ? » Zacharie fait signe que non. Il prend la tablette et écrit : « Son nom est Jean. » (...) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Ven 25 Juin - 11:07 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Si tu le veux, tu peux me purifier » (Mt 8, 1-4)Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »
MÉDITER AVEC LES CARMES Les lépreux, en Israël comme dans tout le monde antique, étaient bannis de la communauté des hommes. Ils devaient séjourner à l'extérieur des villes et pouvaient tout au plus mendier aux portes. Pire encore que cet isolement social, les lépreux devaient supporter la réprobation des gens, qui les considéraient comme punis par Dieu et les rendaient en quelque sorte responsables de leur propre malheur. Détresse physique, solitude morale, abandon par la communauté : toute la misère du monde dans la vie d'un même homme. Le voilà prosterné devant Jésus : "Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier !" Tu as pouvoir sur le malheur et sur le mal : il te suffit de vouloir, et je retrouverai ma joie de vivre, ma place dans la cité, mon honneur d'homme et de croyant. Jésus étend la main. Il veut toucher l'intouchable, et faire sauter tous les tabous. Il veut que l'homme sente une main fraternelle posée sur lui. Et le lépreux entend ces mots, qu'il avait lui-même soufflés à Jésus : "Je le veux, sois purifié !" Une seule parole du Christ suffit pour effacer la souffrance, pour renouer tous les liens détruits par le malheur. Mes sœurs, la parole du Christ, qui sauve et qui recrée, n'a rien perdu de sa puissance. Aujourd'hui encore Jésus, s'il le veut, peut nous guérir de nos lèpres, lèpres de l'intelligence : tous les slogans, les ironies, les critiques superficielles, qui entament notre foi et nous ferment au monde de Dieu ; lèpres du cœur : les égoïsmes quotidiens, les rejets, les intolérances, les haines cachées, et aussi toutes ces tristesses qui nous détruisent et qui chassent la vie autour de nous. "De tout cela, Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir !". C'est là notre prière, audacieuse, confiante, les jours où nous consentons à rencontrer le regard du Christ. Le Seigneur pourrait nous répondre : "Je le veux ; mais toi, le veux-tu ? Es-tu prête à reprendre ta place parmi les vivantes et celles qui donnent la vie ? Es-tu prête à servir à part entière, sans t'appuyer sur la pitié des autres ? Es-tu prête à ne plus t'identifier à ta misère ? Veux-tu vraiment que je te redresse, que j'illumine tes yeux, que je guérisse ta mémoire ? Es-tu prête au pardon, es-tu prête à construire ? Et si tes forces reviennent, donneras-tu à ton Dieu le meilleur de ton temps, le plus secret de tes joies, le plus riche de ton cœur ?" Seigneur, toi tu le sais : tu sais bien que je t'aime. Seigneur, lave-moi, et je serai blanche plus que la neige. Seigneur, donne-moi de vouloir guérir !
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 18 février 28 Lieu Cornes d'Hattin Livre Tome 3 - ch 175.1 Deuxième année vie publique Au milieu des fleurs innombrables qui parfument le sol et égaient la vue, se dresse l’horrible spectre d’un lépreux, rongé par la maladie et couvert de plaies qui exhalent une odeur fétide. Épouvantés, les gens hurlent et font demi-tour en direction des premières pentes de la montagne. Certains prennent même des pierres pour les lancer à l’imprudent. Mais Jésus se retourne, les bras ouverts, en criant : « Paix ! Restez là où vous êtes et n’ayez pas peur. Posez les pierres. Ayez pitié de ce pauvre frère. Lui aussi, il est fils de Dieu. » Subjugués par l’autorité du Maître, les gens obéissent. Il s’avance à travers les hautes herbes fleuries jusqu’à quelques pas du lépreux qui, à son tour, s’est approché quand il a compris que Jésus le protégeait. Arrivé près de Jésus, il se prosterne et la prairie l’accueille et le submerge comme une eau fraîche et parfumée. Les fleurs qui ondoient semblent étendre un voile sur les misères qu’elles cachent. Seule la voix plaintive qui en sort rappelle qu’il y a là un pauvre être : « Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. Aie aussi pitié de moi ! » Jésus répond : « Lève ton visage et regarde moi. L’homme doit savoir regarder le ciel quand il y croit. Or toi, tu crois, puisque tu l’implores. » Les herbes bougent et se rouvrent. Tel une tête de naufragé qui émerge de la mer, le visage du lépreux apparaît, sans cheveux ni barbe : un crâne où il resterait encore un petit lambeau de chair. Cependant Jésus ose poser le bout des doigts sur ce front, là où il est net, sans plaies, où il n’y a qu’une peau cireuse, écailleuse, entre deux érosions purulentes dont l’une a détruit le cuir chevelu et dont l’autre a ouvert un trou là où se trouvait l’œil droit. Je ne saurais dire si dans cette énorme cavité qui s’étend de la tempe au nez en mettant à nu le zygoma et les cartilages du nez, rempli de saleté, il reste le globe oculaire ou non. Laissant le bout de sa belle main appuyé là, Jésus dit : « Je le veux : sois purifié. » Comme si l’homme n’était pas rongé par la lèpre et couvert de plaies, mais seulement recouvert de crasses sur lesquelles on aurait versé un détergent liquide, voilà que la lèpre disparaît. Tout d’abord les plaies se referment, la peau redevient claire, l’œil droit réapparaît entre les paupières qui se sont reformées, des lèvres se referment sur les dents jaunâtres. Seuls les cheveux et la barbe restent absents avec de rares touffes de poils là où il y avait encore un reste d’épiderme sain. La foule crie de stupeur et l’homme comprend qu’il est guéri en entendant les cris de joie. Il lève les mains, jusqu’alors cachées par les herbes, et se touche l’œil là où il y avait cet énorme trou. Il se touche la tête, là où se trouvait la grande plaie qui couvrait le crâne et il palpe la nouvelle peau. Alors il se lève et regarde sa poitrine, ses hanches… Tout est sain et propre… L’homme s’affaisse de nouveau dans le pré fleuri, pleurant de bonheur. « Ne pleure pas. Lève-toi et écoute-moi. Reviens à la vie en observant le rite et ne parle à personne jusqu’à ce qu’il soit accompli. Montre-toi le plus tôt possible au prêtre. Fais l’offrande prescrite par Moïse en témoignage du miracle survenu de ta guérison. – C’est à toi que je devrais rendre témoignage, Seigneur ! – Tu le feras en aimant mon enseignement. Va. » Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Ven 25 Juin - 11:12 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Il a pris nos souffrances » (Mt 8, 5-17)En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri. Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.
MÉDITER AVEC LES CARMES Jésus avait bien des raisons d'exaucer cet officier romain. La première est que ce capitaine venait le supplier, non pas pour lui-même, mais pour un autre, un de ces petits, de ces sans grade, de ces hommes simples que Jésus aimait. Un officier de l'armée d'occupation qui faisait preuve d'humanité et de sens social, ce n'était pas courant ! Il avait sûrement réfléchi au cas "Jésus" et s'était fait une idée sur ce prophète galiléen ; pourtant ce n'est pas de ses propres problèmes qu'il vient parler. Il vient simplement dire : "J'ai un serviteur ; il souffre ; il va mourir !" ... un peu comme Marie à Cana : "Ils n'ont plus de vin !" On est toujours accueilli par Jésus quand on lui apporte une détresse. Et puis cet homme est un humble ; et cela aussi, cela surtout, a du prix aux yeux de Jésus : "Je ne suis pas digne, dit le centurion, de cet honneur que tu me ferais en descendant chez moi". Il ne se sent pas digne, malgré le poids de son autorité humaine et de sa compétence d'officier, malgré toute l'estime dont on l'entoure à Capharnaüm, malgré toutes les relations qu'il a, lui, l'homme en vue. Mais ce qui va forcer l'admiration du Christ, c'est, plus encore que son humilité, sa foi, tranquille et audacieuse : "Dis seulement une parole, de loin, de là où tu es, et mon serviteur, là où il est, sera guéri, car les choses doivent t'obéir. Dis seulement une parole, et je m'en irai, sûr de ton action, sûr du pouvoir de ta bonté. Une parole, et la paralysie cessera, la souffrance s'éloignera !". Ce Romain, cet étranger, a pressenti quelque chose du secret de Jésus. Avec ses mots à lui, il exprime le mystère de la parole créatrice et recréatrice : "Dieu parle, et cela est ; il commande, et cela existe" (Ps 33,9). Cette théologie des Psaumes, le centurion, inconsciemment, la transpose dans son langage de militaire : "Moi qui ne suis qu'un subalterne, j'ai un pouvoir que personne ne conteste, parce qu'il vient de plus haut. Je dis au planton : 'fais cette course', et il la fait. Je dis à un lieutenant : 'voici ta mission', et il l'exécute ! Dès lors, toi, le prophète de Galilée, qui œuvres avec la force de Dieu lui-même, toi à qui aucun homme ne peut rien imposer, je sais que tu peux commander à la souffrance et à la mort". Cette foi, Jésus ne l'a pas trouvée chez les siens, chez les familiers du Temple et de la prière, chez les habitués du Dieu fidèle. Il l'a trouvée chez un étranger, venu de l'occident, avec, pour toute richesse spirituelle, sa droiture d'homme. Mais cet homme a su aller d'emblée jusqu'au bout dans la logique de sa foi naissante. C'était tellement beau, tellement grand, tellement vrai, ce qu'il savait déjà de Jésus ! Il n'a pas demandé de délai pour s'habituer aux merveilles de Dieu. Il est allé au-devant des merveilles, avec le cœur d'un pauvre qui pensait n'y avoir pas droit. Dans quelques instants, avant de communier au Corps et au Sang du Christ, l'Église nous fera redire pour nous-mêmes la prière du centurion : "Dis seulement une parole, et je serai guéri(e)". Je ne suis pas digne que tu viennes ; je ne suis même pas digne de venir vers toi. Si je regarde à la dignité, Seigneur, il n'y aura jamais de rencontre. Que ta parole abolisse toute distance. Un mot, un mot seulement, un mot de toi, de là où tu es ! un mot pour moi, un mot pour ma communauté, un mot pour l'Église en ce lieu, et la vie, de nouveau, fera son œuvre.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 20 février 28 Lieu Capharnaüm Livre Tome 3 - ch 177.1 2ème année vie publique (...) J’ai un serviteur malade, Seigneur. Il gît dans ma maison sur son lit, paralysé par une maladie osseuse, et il souffre terriblement. Nos médecins ne le guérissent pas. J’ai invité les vôtres à venir, car ce sont des maladies qui viennent de l’air corrompu de ces régions et vous savez les soigner par les herbes du sol fiévreux de la rive où stagnent les eaux avant d’être absorbées par le sable de la mer. Ils ont refusé de venir. Cela me fait beaucoup de peine, parce que c’est un serviteur fidèle. – Je viendrai et te le guérirai. – Non, Seigneur. Je ne t’en demande pas tant. Je suis païen, une ordure pour vous. Si les médecins juifs craignent de se contaminer en mettant les pieds dans ma maison, à plus forte raison ce serait contamination pour toi qui es divin. Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Mais si, d’ici, tu dis un seul mot, mon serviteur guérira car tu commandes à tout ce qui existe. Moi, je suis un homme soumis à de nombreuses autorités, dont la première est César, pour lesquelles je dois faire, penser, agir comme on me l’ordonne, et je peux, à mon tour, donner des ordres aux soldats que j’ai sous mes ordres ; et si je dis à l’un : “ Va ”, à l’autre : “ Viens ”, et au serviteur : “ Fais ceci ”, le premier va où je l’envoie, le second vient parce que je l’appelle, le troisième fait ce que je dis. Toi qui es Celui qui est, tu seras immédiatement obéi par la maladie et elle s’en ira. – La maladie n’est pas un homme…, objecte Jésus. – Toi non plus, tu n’es pas un homme, tu es l’Homme. Tu peux donc même commander aux éléments et aux fièvres, car tout est soumis à ton pouvoir. » Des notables de Capharnaüm prennent Jésus à part et lui disent : « C’est un romain, certes, mais écoute-le, car c’est un homme de bien qui nous respecte et nous rend service. Pense que c’est lui qui a fait construire la synagogue et qu’il tient en respect ses soldats pour qu’ils ne se moquent pas de nous pendant le sabbat. Accorde-lui donc cette grâce par amour pour ta ville, pour qu’il ne soit pas déçu et fâché, et pour que son affection pour nous ne se tourne pas en haine. » Jésus, après les avoir tous écoutés, se tourne en souriant vers le centurion : « Pars en avant, j’arrive. » Mais le centurion répète : « Non, Seigneur, je te l’ai dit : ce serait un grand honneur pour moi si tu entrais sous mon toit, mais je ne mérite pas tant. Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. – Qu’il en soit donc ainsi. Va avec foi. En cet instant même, la fièvre le quitte et la vie revient dans ses membres. Fais en sorte qu’à ton âme aussi vienne la Vie. Va. » Le centurion salue militairement, s’incline et part (...) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Lun 28 Juin - 21:59 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré – … cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui- ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.
MÉDITER AVEC LES CARMES L'Évangile d'aujourd'hui nous rapporte deux miracles de Jésus emboîtés l'un dans l'autre. Arrêtons-nous à celui qui est décrit comme en passant, et qui a lieu en plein milieu de la foule, une foule si dense qu'elle écrasait Jésus et ses disciples . Une femme, désespérée de voir son mal empirer depuis douze ans en dépit des sommes dépensées, arrive par derrière dans la foule et parvient à toucher le vêtement de Jésus. C'est ce qu'elle voulait, car elle se disait : "Cela suffira ; je serai guérie !" De fait - à l'instant même, dit Marc - la source de son sang se dessécha, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Mesurons bien l'audace de sa foi, de cette foi qui l'a sauvée, selon la parole de Jésus lui-même. Elle vient par derrière, parce qu'elle se sent indigne, parce que son mal, selon la loi, fait d'elle une impure. Elle vient par derrière sans être vue de Jésus, sans pouvoir rencontrer son regard, sans pouvoir se dire : "Il a fait attention à moi." D'avance elle se contente d'une guérison anonyme, et sa foi lui dit qu'une force sortira de Jésus en réponse à son geste ; son espérance de pauvre est d'avoir part à la bonté de Jésus, même comme une femme sans nom et sans visage, perdue dans la foule, gênée par la foule, et aussitôt de nouveau happée par la foule. C'est bien l'expérience que nous faisons souvent dans la prière : impossible de croiser le regard de Jésus, impossible de se sentir reconnu et compris. Il ne reste plus qu'à traverser l'épaisseur de la fatigue, et à fendre la foule des souvenirs obsédants, pour tenter de toucher ne fût-ce que le vêtement du Seigneur, qui continue son chemin. Désespérant de tous les moyens humains, nous implorons la guérison sans un mot, par des gestes qui disent notre foi et notre espérance, et nous ne parvenons à toucher que le vêtement du Sauveur, sans rien percevoir de son visage. Parfois Jésus semble nous guérir sans se retourner, sans nous avoir identifiés, comme en poursuivant sa route. Mais ce n'est là que le moment d'épreuve, qui donne la preuve et la mesure de notre amour. Car Jésus ne peut se contenter d'une guérison impersonnelle. Non seulement une force sort de lui, non seulement il restaure et il sauve, mais il veut savoir, il veut voir : "Qui a touché mes vêtements ? Qui m'a touché ?" Et il regarde autour de lui celle qui a fait ce geste. Après la guérison, le face à face ; après le geste désespéré pour atteindre Jésus par derrière, le prosternement d'une femme guérie, tremblante et heureuse ; après l'intuition que le mal est stoppé, la parole décisive du Sauveur : " Va en paix ; sois saine, sois guérie de ton mal". Ce que Jésus a fait ce jour-là pour la Galiléenne éclaire son comportement envers nous. Dès que nous approchons de lui avec foi, nous sommes sûrs d'être guéris de notre mal ; et même s'il choisit d'abord de poursuivre son chemin, guettons, prions, demeurons dans la paix : déjà il se retourne et nous cherche des yeux.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 29 mai 28 Lieu Capharnaüm Livre Tome 4 - ch 230.2 2ème année vie publique (…) Une voix masculine crie : « Place ! Place ! » C’est une voix angoissée et que beaucoup doivent connaître et respecter comme celle d’un personnage influent, car la foule, qui s’écarte très difficilement tant elle est compacte, laisse passer un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un vêtement long et flou, la tête couverte d’une espèce de foulard blanc dont les pans retombent le long du visage et du cou. Arrivé devant Jésus, il se prosterne à ses pieds : «Ah ! Maître, pourquoi as-tu été si longtemps absent ? Ma fillette est très malade. Personne n’arrive à la guérir. Toi seul, tu es mon espoir et celui de sa mère. Viens, Maître. Je t’ai attendu avec une immense angoisse. Viens, viens immédiatement ! Mon unique enfant est à l’article de la mort… » Il pleure. Jésus pose la main sur la tête de l’homme, en larmes, sur sa tête inclinée que secouent des sanglots, et il lui répond : « Ne pleure pas. Aie foi. Ta fille va vivre. Allons auprès d’elle. Lève-toi ! Allons ! » Ces deux derniers mots sont dits sur un ton impérieux. Au début, il était le Consolateur, maintenant c’est le Dominateur qui parle. Ils se remettent en marche. Jésus tient par la main le père en pleurs, à ses côtés. Lorsqu’un sanglot plus fort secoue le pauvre homme, je vois Jésus le regarder et lui serrer la main. Il ne fait rien d’autre, mais quelle force doit affluer dans une âme quand elle se sent ainsi traitée par Jésus ! Auparavant, c’est Jacques qui occupait la place du pauvre père, mais Jésus lui a fait céder sa place. Pierre est de l’autre côté. Jean est auprès de Pierre et, avec lui, il tente de faire barrage à la foule ; Jacques et Judas, de l’autre côté, en font autant auprès du père qui pleure. Les autres apôtres sont les uns devant Jésus, les autres derrière. Mais il en faudrait plus ! Les trois de derrière, en particulier, au nombre desquels je vois Matthieu, n’arrivent pas à retenir cette muraille vivante. Mais quand ils vitupèrent trop fort et, pour un peu, insulteraient la foule indiscrète, Jésus tourne la tête et dit doucement : « Laissez faire ces petits, ils sont à moi !… » A un certain moment, cependant, il se retourne brusquement, lâche la main du père et s’arrête. Il ne se contente pas de tourner la tête, il se retourne complètement. Il paraît même encore plus grand, car il a pris une attitude solennelle. Son visage, son regard sont devenus graves, inquisiteurs. Il scrute la foule. Ses yeux lancent des éclairs, non pas de dureté, mais de majesté. « Qui m’a touché ? » demande-t-il. Personne ne répond. « Je répète : qui m’a touché ? insiste-t-il. – Maître, répondent les disciples, tu ne vois pas comme la foule te presse de tous côtés ? Tout le monde te touche, malgré nos efforts. – Je demande qui m’a touché pour obtenir un miracle. J’ai senti une puissance de miracle sortir de moi car un cœur l’a invoqué avec foi. Quel est ce cœur ? » Pendant qu’il parle, les yeux de Jésus tombent deux ou trois fois sur une petite femme d’une quarantaine d’années, vêtue fort pauvrement et très ridée, qui cherche à s’éclipser dans la cohue, à se faire avaler par la foule. Ces yeux doivent la brûler. Elle comprend qu’elle ne peut fuir, revient en avant et se jette à ses pieds, le visage presque à mordre la poussière, les mains tendues sans toutefois oser toucher Jésus. « Pardon ! C’est moi. J’étais malade. Cela fait douze ans que je suis malade. Tout le monde me fuyait. Mon mari m’a abandonnée. J’ai dépensé tout ce que j’avais pour ne pas être considérée comme déshonorée, pour vivre comme tout le monde. Mais personne n’a pu me guérir. Tu vois, Maître ? Je suis vieille avant l’âge. Ma force s’en est allée avec ce flux inguérissable, et ma paix avec elle. On m’a dit que tu étais bon. Celui qui me l’a dit a été guéri par toi de la lèpre. Comme tous l’ont fui des années durant, il n’a pas éprouvé de répulsion pour moi. Je n’ai pas osé le dire avant. Pardon ! J’ai pensé que, si seulement j’arrivais à te toucher, je serais guérie. Mais je ne t’ai pas rendu impur. J’ai à peine effleuré le bord de ton vêtement là où il traîne sur le sol, sur les ordures du sol… Mais je suis guérie, sois béni ! Au moment même où j’ai touché ton vêtement, mon mal a cessé. Je suis redevenue comme toutes les femmes. Je ne serai plus jamais évitée par tout le monde. Mon mari, mes enfants, mes parents pourront rester avec moi, je pourrai les caresser. Je serai utile dans ma maison. Merci, Jésus, bon Maître. Sois béni éternellement ! » Jésus la regarde avec une bonté infinie. Il lui sourit. Il lui dit : « Va en paix, ma fille. Ta foi t’a sauvée. Sois guérie pour toujours. Sois bonne et heureuse. Va ! » Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Lun 28 Juin - 22:01 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Suis-moi » (Mt 8, 18-22)En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »
MÉDITER AVEC LES CARMES La parole de Jésus a ceci d'étrange que l'on n'est jamais quitte envers elle. Nous ne pouvons pas l'enfermer, même dans l'écrin de notre cœur. Nous ne pouvons pas la refermer, en disant : "J'ai lu, j'ai compris". Et même lorsqu'une parole de Jésus nous a déjà remués et convertis, nous la retrouvons toute neuve, d'année en année, de liturgie en liturgie, comme un regard qui guette notre regard. Ainsi en va-t-il des deux paroles d'aujourd'hui, qui jusqu'au bout nous remettront en exode. "Maître, je te suivrai, où que tu ailles !" Cela, nous l'avons dit, dès la première rencontre, dès le premier désert où Jésus nous a parlé au cœur, (littéralement : sur le cœur). "Je te suivrai", dit l'homme, et Jésus ne dit pas non, Jésus ne le décourage pas. D'ailleurs, à d'autres il dit lui-même : "Viens ; suis-moi !" "Je te suivrai où que tu ailles". C'est cette ambition qui a fait réagir Jésus, car le suivre partout, le suivre jusqu'au bout, ce sera mener une existence errante, plus vagabonde, plus insécurisée que la vie des bêtes sauvages, qui ont encore nid et tanière ! Et cet exode nous attend spécialement dans la vie fraternelle. Certes, on pourrait calquer le quotidien d'une communauté sur le mode de vie des lapins de garenne : quinze sœurs, quinze terriers ! Mais l'expérience nous le montre très vite : au monastère il ne peut être question de nous creuser une tanière pour y goûter à volonté une fausse solitude ou pour échapper de temps à autre au coude à coude et à l'aventure communautaires. Jamais non plus nous ne pourrons réclamer un nid, parce que nous n'avons pas d'autre amour à abriter que notre attachement au Seigneur, et la vie fraternelle se construit, non pas dans la facilité ni dans une chaleur artificielle, mais dans un dialogue courageux qui réclame chaque jour une sortie de soi-même. Nous sommes donc prévenus : "le Fils de l'Homme n'a pas où reposer sa tête" ; il n'y aura pas d'oreiller non plus pour ceux qui veulent le suivre, et nous n'aurons pas de repos avant le grand repos de Dieu. Mais quelle joie, quel honneur d'user ses forces pour un tel maître ! Quand nous pensons à notre effort de vie évangélique et de prière, nous pensons désert. Le désert, c'est bien ; mais l'exode au désert, voilà qui nous rapproche du destin de Jésus. Pour rester en exode, il faut que notre cellule, habitée par le silence, et surtout l'espace de notre cœur, soient la tente du désert où nous venons chaque jour rencontrer le Seigneur pour une nouvelle étape de vie d'Église et pour de nouveaux pas dans la vie fraternelle. Car les deux sont liées intimement, et notre vie fraternelle authentifie nos désirs missionnaires. En plein monde comme au cloître, elle est la première manière, concrète et quotidienne, de servir le royaume et d'entrer dans l'œuvre de Dieu. Il est une demande que le Christ exauce toujours, celle d'une communauté de pauvres qui lui redit, avec la témérité d'un amour sincère et réaliste : "Seigneur, nous te suivrons, ensemble, où que tu ailles".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 1er mars 28 Lieu Bethsaïde Livre Tome 3 - ch 178.2 2ème année vie publique (…) Ils arrivent déjà près du rivage lorsque, après une lutte acharnée, un homme d’âge moyen et de condition honorable s’approche du Maître et, pour attirer son attention, lui touche l’épaule. Jésus s’arrête et se retourne : « Que veux-tu ? – Je suis scribe, mais ce qu’il y a dans tes paroles ne peut se comparer à ce que renferment nos préceptes. Elles m’ont conquis. Maître, je ne te quitte plus. Je te suivrai partout où tu iras. Quelle est ta route ? – Celle du Ciel. – Ce n’est pas d’elle que je parle. Je te demande où tu vas. Après celle-ci, quelles sont les maisons où je pourrai toujours te trouver ? – Les renards ont leurs tanières et les oiseaux leurs nids, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Ma maison, c’est le monde, partout où il y a des âmes à instruire, des misères à soulager, des pécheurs à racheter. – Partout, alors. – Tu l’as dit. Toi qui es docteur d’Israël, pourrais-tu faire ce que ces tout-petits font par mon amour pour moi ? Ici, on exige sacrifice, obéissance, charité envers tous, ainsi que l’esprit d’adaptation en tout, avec tous. Car la compréhension attire. Celui qui veut soigner doit se pencher sur toutes les plaies. Après, ce sera la pureté du Ciel. Mais ici, nous sommes dans la boue et il faut arracher à la boue, sur laquelle nous posons les pieds, les victimes déjà submergées. Ne pas relever ses vêtements, ni s’éloigner parce que la boue est plus profonde à cet endroit. La pureté, c’est en nous qu’elle doit être. Il faut en être pénétré de façon que rien ne puisse plus entrer. Peux-tu tout cela ? – Laisse-moi essayer au moins. – Essaie. Je prierai pour que tu en sois capable. » Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Lun 28 Juin - 22:03 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Sois le berger de mes agneaux » (Jn 21, 15-19)Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
MÉDITER AVEC LES CARMES "Pierre, m'aimes-tu ?" Cette question de Jésus à son ami Pierre retentit dans chacune de nos vies, dans chacun de nos cœurs, en ce temps de Pâques illuminé par la présence du Ressuscité. Que nous soyons mariés, célibataires, religieux, que nous soyons à l'âge où l'on construit sa vie ou déjà en train de cueillir les derniers fruits ou d'engranger les dernières joies, la question de Jésus vient réveiller à la fois notre amitié pour lui et notre désir de lui répondre enfin avec le meilleur de nous-mêmes. Ce jour-là, après le repas de campeurs sur la rive du lac, Jésus n'est pas revenu sur le passé, sur la nuit des reniements, sur le chant du coq et les larmes de Pierre; il n'a même pas parlé de pardon, mais par trois fois il a demandé à Pierre : "M'aimes-tu ?" ; et c'est en redisant par trois fois : "Oui, je t'aime, Seigneur, tu le sais!", que Pierre a racheté son triple abandon, ou plutôt qu'il a laissé venir à lui la miséricorde de Jésus. Quelle leçon pour nous, quel appel à marcher hardiment dans la confiance ! Le moteur de nos conversions, de nos retours au Christ, ce ne sera jamais la brûlure d'un remords, ni le poids insoutenable d'une culpabilité, mais bien le désir de revivre avec lui l'amitié d'autrefois. Jamais aucune toilette intérieure ne nous rendra dignes de Dieu, car c'est Dieu qui nous rend dignes, et c'est Jésus qui nous lave, comme il a lavé les pieds de son ami Pierre. Jamais nous ne retrouverons la paix en remâchant nos souvenirs de pécheurs et "les années où nous étions dans le malheur", car c'est l'Esprit de Dieu qui seul peut nous donner de reprendre tout le passé dans la lumière du pardon d'aujourd'hui; c'est Dieu, c'est "sa puissante main", qui tourne les pages de notre vie, de notre fidélité ; et la sagesse pour nous, pauvres pécheurs, est de les tourner la main dans sa main et d'inaugurer chaque nouvelle page la main dans sa main, comme l'enfant qui apprend à écrire. "Pierre, m'aimes-tu ?" Quelle lucidité dans cette question de Jésus ! Quelle audace aussi dans sa pédagogie, car rien ne pouvait faire plus mal à Pierre que d'entendre Jésus lui parler d'amitié ; mais en même temps, rien ne pouvait lui donner plus de joie que de pouvoir dire le meilleur de lui-même, ce oui du fond de l'être à Jésus et à son message, ce oui plus vrai que toutes les trahisons.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 17 avril 30 Lieu Tarichée Livre Tome 10 - ch 633.8 Glorification (...) Après un temps de silence, Jésus, qui était resté la tête penchée pour réfléchir, se redresse et fixe les yeux sur Pierre. Il l’observe avec son regard des heures de plus grand miracle et de plus grand commandement. Pierre en tressaille presque de peur et se rejette un peu en arrière… Mais Jésus pose la main sur l’épaule de Pierre pour le retenir de force, et il lui demande, en le tenant ainsi : « Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? – Bien sûr, Seigneur ! Tu sais que je t’aime, répond Pierre avec assurance. – Pais mes agneaux… Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? – Oui, mon Seigneur. Tu sais bien que je t’aime. » Sa voix est moins ferme, elle est même un peu étonnée par la répétition de cette question. « Pais mes agneaux… Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? – Seigneur… Tu sais tout … Tu sais si je t’aime… » La voix de Pierre tremble car, s’il est sûr de son amour, il a l’impression que Jésus, lui, ne l’est pas. « Pais mes brebis. Ta triple profession d’amour a effacé ta triple négation. Tu es entièrement pur, Simon, fils de Jonas et moi, je te le dis : prends le vêtement de grand-prêtre et porte la sainteté du Seigneur au milieu de mon troupeau. Mets ta ceinture sur tes vêtements et reste ainsi jusqu’à ce que, de pasteur, tu deviennes-toi aussi agneau. En vérité, je te dis que lorsque tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même et tu allais où tu voulais, mais quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, un autre te ceindra et te conduira là où tu ne voudrais pas. Mais maintenant, c’est moi qui te dis : “ Mets ta ceinture et suis-moi. ” Lève-toi et viens. » Jésus se lève et Pierre en fait autant pour aller au bord de l’eau. Les autres éteignent le feu en l’étouffant sous le sable. (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Admin Admin
Sexe : Zodiaque : Messages : 5515 Date de naissance : 04/10/1942 Date d'inscription : 10/11/2008 Age : 81 Localisation : Bruxelles (Jette)
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 Dim 4 Juil - 14:52 | |
| L'ÉVANGILE DU JOUR « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? » (Mt 8, 28-34)En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.
MÉDITER AVEC LES CARMES Un troupeau de démons dans un troupeau de porcs : tout finit dans le lac. C'est l'histoire de bien des illusions spirituelles. Le territoire qui borde la rive est du lac de Tibériade, et que l'on appelait "la Décapole" (les dix villes), était, à l'époque de Jésus, une région à la population fortement mélangée. On y trouvait en majorité des païens, donc des mangeurs de porc, qui passaient pour des hommes méfiants et peu fréquentables. L'une des villes s'appelait Gadara. En montant vers Gadara depuis le lac, on traverse une région montagneuse très escarpée. La pierre est trouée de grottes, refuge traditionnel des voyageurs et des nomades, voire des brigands et des possédés. Ces grottes étaient souvent des sépulcres, désaffectés ou non. Les vagabonds pouvaient occuper la pièce étroite attenante au tombeau proprement dit. C'est là qu'habitaient deux êtres sauvages, inapprochables, qui s'en prennent directement à Jésus. La question que posent les deux possédés est centrale dans le récit de saint Matthieu : "Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici, avant le temps, pour nous tourmenter ? " Ici : en plein pays païen ! Avant le kairos : chez saint Matthieu, le kairos est le temps de la moisson définitive et du jugement final. Comme souvent dans les Evangiles, les possédés sont doués d'une mystérieuse clairvoyance, qui leur fait à la fois craindre et reconnaître l'autorité de Jésus, Fils de Dieu. Ces démoniaques, même si leur miroir est déformant, ont saisi l'essentiel de la mission de Jésus : la victoire de l'Envoyé de Dieu a déjà commencé ; le salut est déjà présent sur la terre des hommes. Les démons tentent alors de faire la part du feu, de se réserver un domaine, une zone de pouvoir ; et ils marchandent avec Jésus : "D'accord, nous quittons les hommes, mais laisse-nous les animaux, ces animaux impurs !" Mais on ne marchande pas avec Dieu qui sauve, et le message pour nous est limpide : au service de Dieu, le partage du cœur est impossible. La suite du récit le montre clairement : le transfert des porcs ne sert de rien, et tout le troupeau se précipite dans le lac. Toute la puissance du mal est d'avance vaincue par le Christ. Ainsi en va-t-il de tous nos marchandages. Nous ne pouvons pas dire au Christ : "Laisse-moi au moins telle facilité, telle demi-mesure, telle zone d'influence ; laisse-moi le droit à telle ou telle faiblesse ; laisse-moi ma rudesse en communauté, la dureté de mes jugements, mon envie de colporter du négatif, laisse-moi mon ironie envers ton Église ; laisse-moi choisir dans le message qu'elle annonce. Ne me demande pas de lâcher toutes mes attaches ; permets-moi de garder mon confort intellectuel, mon quant-à-moi en communauté, et ma tentation de faire route toute seule". Non : il n'y a pas de position de repli ; il n'y a pas, à notre portée, de troupeau disponible ; il n'existe pas de compromis où nous pourrions trouver le bonheur, car l'amour veut tout prendre. Le Sauveur est là, déjà vainqueur ; c'est lui qu'il faut suivre ; c'est lui qui a la vie. Laissons sauter dans le lac une bonne fois tout le troupeau de nos misères.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA Date 16 mars 28 Lieu près d'Ippo Livre Tome 3 - ch 186.5 2ème année vie publique (…) Tout le monde s’écarte du flanc de la montagne parce que des pierres et de la terre roulent et rebondissent sur la pente ; étonnés, ils regardent autour d’eux. « Là-bas ! Là-bas ! Deux hommes… complètement nus… qui viennent vers nous en gesticulant. Des fous… – Ou des possédés » répond Jésus à Judas, le premier à avoir vu les deux possédés venir vers Jésus. Ils doivent être sortis de quelque caverne dans la montagne. Ils crient. Le plus rapide à la course se précipite vers Jésus. On dirait un étrange et gros oiseau déplumé tant il est rapide, brassant l’air de ses bras comme si c’étaient des ailes. Il s’abat aux pieds de Jésus en s’écriant : « Te voilà ici, Maître du monde ? Qu’ai-je à faire avec toi, Jésus, Fils du Dieu très haut ? l’heure de notre châtiment est-elle déjà arrivée ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter avant l’heure ? » L’autre possédé, soit que sa langue soit liée, soit que le démon le paralyse, ne fait que se jeter à plat ventre par terre et pleurer ; une fois assis, il reste comme inerte, jouant avec des cailloux et avec ses pieds nus. Le démon continue de parler par la bouche du premier, qui se tord par terre en un paroxysme de terreur. On dirait qu’il veut réagir et ne peut qu’adorer, attiré et repoussé en même temps par la puissance de Jésus. Il crie : « Je t’en conjure, au nom de Dieu, cesse de me tourmenter. Laisse-moi partir ! – Oui, mais hors de cet homme. Esprit immonde, sors de ces hommes et dis ton nom. – Légion est mon nom, car nous sommes nombreux. Nous les possédons depuis des années et par eux nous brisons cordes et chaînes, et il n’est pas de force d’homme qui puisse nous résister. A cause de nous, ils sont une terreur et nous nous servons d’eux pour que les gens te blasphèment. Nous nous vengeons sur eux de ton anathème. Nous abaissons l’homme plus bas que les animaux pour qu’on se moque de toi. Il n’est pas de loup, de chacal ou d’hyène, pas de vautour ni de vampire semblables à ceux que nous tenons. Mais ne nous chasse pas. L’enfer est trop horrible ! – Sortez ! Au nom de Jésus, sortez ! » Jésus a une voix de tonnerre, et ses yeux dardent des éclairs. « Au moins, laisse-moi entrer dans ce troupeau de porcs que tu as rencontré. – Allez. » Avec un hurlement bestial, les démons quittent les deux malheureux et, à travers un tourbillon de vent qui fait ondoyer les chênes comme des herbes, ils s’abattent sur les porcs très nombreux. Les animaux se mettent à courir comme des possédés à travers les chênes avec des cris vraiment démoniaques. Ils se heurtent, se blessent, se mordent, et finalement se précipitent dans le lac lorsque, arrivés à la cime de la haute falaise, ils n’ont plus pour refuge que l’eau qu’elle domine. Pendant que les gardiens, bouleversés et désolés, hurlent d’épouvante, les bêtes se précipitent par centaines en une succession de bruits sourds dans les eaux tranquilles qu’ils brisent en des tourbillons d’écume. Ils coulent, reviennent à la surface, se retournent, montrant leurs panses rondes ou leurs museaux pointus avec des yeux terrifiés, et finalement se noient. Les bergers courent en criant vers la ville. Les apôtres, arrivés sur le lieu du désastre, reviennent en disant : « Il n’y en a pas eu un seul de sauvé ! Tu leur as rendu un bien mauvais service ! » Jésus répond calmement : « Mieux vaut que périssent deux milliers de porcs qu’un seul homme. Donnez leur un vêtement. Ils ne peuvent rester comme ça. » (…) Aime et tu seras aimé ! |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 | |
| |
| | | | Lectures de l'Evangile du jour de Juin 2021 | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|